Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 octobre 2014 3 29 /10 /octobre /2014 18:04

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Rocé

Production : Rocé

Album : Top Départ

Artiste de l'album : Rocé

Année : 2001

 

 

 

J'ai beau parler au mic, putain, j'reste un beau parleur, une putain
Ma rime c'est mon butin et ma frime en guise de fusain
Me demande pas d'être réel, j'préfère sortir des phrases belles
Parce que pour les gens d'la masse ça fait les mêmes étincelles

 

 

 

J'ai beau parler au mic, putain, j'reste un beau parleur, une putain
Dans l'milieu d'la musique, un milieu d'élite où ta rime fait ton butin
Rien à voir avec le mouv'ment, avec des paroles à scandale
Ici on fait des beaux poèmes sauf qu'on rajoute le mot "vandale"
Je sais qu'ils écoutent pas c'que j'dis, ils aiment l'sabotage que j'veux faire
Ils aiment juste cette image d'reurti parce qu'ça représente l'atmosphère
Je sais qu'elles écoutent pas c'que j'dis, elles aiment cette image qui fait peur
Elles aiment l'image hardcore qui déplaît aux parents en stupeur
Donc j'rappe dans l'vent en sueur, le vent m'pousse vers le succès
Un succès de star, de tapette, d'artiste en paillettes, tu sais
Où tout l'monde prend l'genre rebelle mais n'sort qu'des phrases trop belles
Pour une conscience, sale ou propre, ça fait les mêmes étincelles
Moi j'te parle d'être réel, ressortir toutes les séquelles
Même si j'sais qu'tu sais qu'le silence est d'or, moi ma parole te querelle
Ma parole, pour eux d'la fiction, ça fait moins peur qu'la mission
Quand tu r'gardes l'addition c'est bien loin d'la révolution
Moi j'combats mais l'temps passe, j'ai l'impression qu'j'cristallise
J'ai l'impression qu'j'reste l'adolescent en crise en train d'faire ma bêtise
Personne ne suit, tout l'monde esquive, c'est qu'tout l'monde réalise
Que si tu veux combattre tout seul tu combats pas, tu tétanises
Moi j'en ai marre, v'là qu'j'égalise les connards pour l'estime des canards
Dessine-moi un putain d'ego qu'j'augmente mon pouvoir d'bâtard
V'là qu'j'me mets à rapper pour les groupies, les ragots qui vont d'mon côté
V'là qu'j'me mets à côté des sous-fifres et salauds que j'stoppais

 

 

 

J'ai beau parler au mic, putain, j'reste un beau parleur, une putain
Ma rime c'est mon butin et ma frime en guise de fusain
Me demande pas d'être réel, j'préfère sortir des phrases belles
Parce que pour les gens d'la masse ça fait les mêmes étincelles

 

 

 

Maint'nant j'flotte dans un monde en plastique mais c'est moins rêche que l'béton
J'trouve ma vie moins reuch, il était temps, c'est ou l'bon Dieu qui m'répond
Ou l'vice, la tentation de servir des plaisirs du renom
Le désir d'abord et la mission en second
Voilà les meufs, les gogoles qui attendent qu'on se serve d'elles
Moi ça m'arrange, ma bite a un œil mais pas d'cervelle
J'ai des potes aussi qui ont envie d'elles
Et laisse-toi faire si tu veux une dédicace bien réelle d'un homme même pas tout à fait réel
Je vis sur mon succès, pour mon succès, avec mon succès
Y'a toutes celles qui veulent que j'partage, celles qui veulent même sucer
Le truc c'est qu'tout l'monde sait ce qui fait avancer les frères
Si l'homme est un loup pour l'homme j'avance vers chèvres et bergère
La chèvre veut d'venir star, j'm'occupe de l'enclos, son image c'est trois SACEM
Hier c'était pauvre fille, aujourd'hui sale chienne
Tu veux chanter ? Les maisons d'disques c'est moi qu'elles aiment
Si elles te signent ça passe par moi parce qu'c'est l'piston qu'ça concerne
C'est des incultes, ils contrôlent le rap en tant que ex-rockeurs
Et quand ça pass'ra à autre chose, à leur place y'aura des ex-rappeurs
Ils aiment ma réput', ils savent qu'sur toi ça f'ra réaction en chaîne
J'me fous d'ta réaction, tu sais c'que tu veux, enchaîne

 

 

 

J'ai beau parler au mic, putain, j'reste un beau parleur, une putain
Ma rime c'est mon butin et ma frime en guise de fusain
Me demande pas d'être réel, j'préfère sortir des phrases belles
Parce que pour les gens d'la masse ça fait les mêmes étincelles

 

 

 

Ma vie c'est sexe et drogue, c'est sexe et drogue qui m'rendent down
Et à tout l'monde je daigne parler avec d'la poudre dans l'zen
J'aurais cru qu'ça aurait déplu mais j'les entends dire qu'ça fait in
Ca leur mystifie leur artiste aux radios et aux magazines
On prend un poids politique parce qu'on t'paye pour serrer des mains
Etre impur ça rend populaire, c'est l'pouvoir de l'éthique, putain
V'là l'message pour les gosses, un drogué en guise de boss
Mais v'là l'message pour nos bosses, c'est d'la jeunesse qu'ils s'rapprochent
Ca tombe bien parce que le seul combat pour eux et pour moi
Ca reste de plaire à tout l'monde, de plaire et de prendre des voix
Faire des disques d'or avec un style en plastique c'est bon
T'façon tu connais l'public, c'est un mouton, il prend c'que lui indique l'horizon
J'continue à l'mépriser, mon image n'l'a pas épuisé
Et j'continue parce qu'en France y'a tant d'oreilles pas aiguisées
J'contribue à le lessiver, j'donne aux radios du pourcentage
On passe ma voix sur les ondes mais ce n'est qu'un pur montage
J't'aurais parlé d'être réel, de niquer les décibels
Mais aujourd'hui c'que tu fais d'mieux c'est d'applaudir mes semelles
Alimenter mon image, rallumer mon entourage
Et après, et ensuite vous venez me parler d'être réel
J'ai plus d'feeling mais rien n'me pousse à rester digne
Quand tout l'monde s'en fout et je tousse quand ils me parlent tous d'être real
J'dis qu'j'ai plus d'feeling mais rien n'me pousse à rester digne
Quand tout l'monde s'en fout et je tousse quand ils me parlent tous d'être real

Partager cet article

Repost0
28 juillet 2014 1 28 /07 /juillet /2014 12:44

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : MC Solaar

Production : Alain J_Eric K-Roz

Album : Cinquième As

Artiste de l'album : MC Solaar

Année : 2001

 

 

 

A l'âge de six ans, mon cadeau de Noël
Une arme en plastique, réplique industrielle
Il y a des guirlandes partout dans la maison
Je remercie Santa Claus parce qu'il a été bon
A l'âge de sept ans, il m'en fallait une autre
Malheureusement, je l'ai trouvée, à qui la faute ?
J'étais dev'nu expert dans le tir instinctif
Entendre toutes ces détonations était mon seul kif
Pour moi, l'avenir était au bout de mon canon
Mon père avait des armes et on tirait devant la maison
Sur des bouteilles vides comme dans les films de John Ford
Et comme je visais juste, j'ai eu la garde-robe
Un treillis camouflage et puis des bottes de pluie
Armes automatiques, révolver et Uzi
Fusil d'chasse, FAL, Glock
Un jour, de bon matin j'ai tiré sur le coq
Puis dans la cour de l'école je m'embrouille avec une fille
Quand j'y pense aujourd'hui, c'étaient des broutilles
Pour me venger j'prérare une opération
Ouvre le garage, sélectionne des munitions
Neuf heures du matin, on se place devant l'école
Avec mon pote John, on patiente, on boit de l'alcool
Tapi dans les feuillages j'attends la sonn'rie
Avec un genou à terre, non, c'est pas des conn'ries
Porté par l'adrénaline, j'arme la M16
Takatata ! J'ai eu ma première victime
John a l'fusil à lunette, c'est comme un jeu
"Tiens, je te vends un feu. Tu fumes qui tu veux."
On est en Arkansas, mon père dit sans cesse "C'est sensass."
Port d'armes, il aime les actions sans schlass
Deux morts, 11 blessés, CNN parlant
De moi : Steve Carter, enfant de huit ans

Partager cet article

Repost0
8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 17:39

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Nakk Mendosa

Production : Mydaxx

Album : Original Bombattak - Volume 1

Année : 2001

 

 

 

Bombattak

 

A toutes les tours 20 de France

 

J'ai pas payé l'loyer depuis février mais bon, j'aurai plus de chance en mars
Sincèr'ment les gens râlent car c'est rare que l'ascenseur marche
Dans l'temps j'ai pissé d'dans, ok j'admets
Mais t'appuies au 16 il s'arrête au 15 et d'mi
Gardien, c'est quoi c'délire ? Eh, r'garde bien
Ta fiche de paye j'la tiens dans les mains et t'sais quoi ? J'te vire
Y'a des gens qui jetaient les télés par la f'nêtre
Faut être fêlé certes mais tel était le délire mec
Tu connais l'train-train : très peu d'étreintes, ça craint
Dans les familles les beaux-pères picolent, les gamins trinquent
Celle du 10 ressemble à Liz Taylor
Une vieille qui trompe son mari avec... bref, la liste est longue
Dès lors, je m'fous de leur vie d'couple, de leur vie tout court
La nuit ils s'foutent des coups et ils s'foutent de l'heure
Regarde, y'a une bagarre, y'a qu'toi qui sépares
Dans la tour ta meuf te trompe et y'a qu'toi qui sais pas

 

 

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où l'ascenseur pue, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où on s'en sort plus, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a des gens en chien qui touchent rien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'histoires, écoute bien

 

 

 

Regarde là où j'vis, ok c'est pas Auschwitz
Mais c'est auch, vite faut que j'trouve autre chose, fils
T'façon j'vais m'casser, c'est c'qu'a dit l'huissier, oui j'sais
Il peut pas m'virer en hiver mais dis-lui ça, il s'est
Pointé ici fissa, pour l'torturer j'ai pissé
Dans l'escalier pensant que l'odeur l'tuerait, qui sait
Et puis ça lui a mis la puce à l'oreille, tant qu'ils
N't'ont pas pris c'que tu n'as pas ils n'dorment pas tranquille
M'ont coupé l'chauffage et l'téléphone
J'suis circoncis sinon ils essaieraient d'me la couper et comme
Et comme ici les Droits d'l'Homme c'est d'payer des sommes folles
Ils ont la rage, les Kinfs ont les alloc' et pas qu'une seule femme
Un p'tit m'dit : "T'inquiète, on s'en sort sans prof.
Mec, on aura l'bac dès qu'l'ascenseur s'ra propre."
Brahim me dit : "Y'a pas d'école, y'a l'Aïd."
Et là il m'dit : "Wallahi, là où on vit c'est pas une life."
J'demande son âge, il m'ment, il m'dit 16 ans
Eh, mets c'morceau si on t'demande où vivent ces gens

 

 

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'Renois, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'Rabzas, écoute ça

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a des gens en chien, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'histoires, écoute bien

 

 

 

La dame du deux élève toute seule son gamin Charif
Le daron a fait l'coup de "J'descends au tabac, j'arrive."
Et en d'ssous t'as la blonde qu'a l'accent du Sud
Elle, elle m'sent, c'est sûr, j'vais faire style j'lui descends du sucre
Chaque jour elle écoute à fond Simsima
Elle m'dit qu'elle aime la tour, on verra d'ici six mois
Y'a rien à faire, crois-moi, j'vis un enfer
Croix d'bois, croix d'fer, frère, et si j'mens j'fais un an ferme
J'ai pas d'sous mais j'fais c'qu'y'a moyen d'faire
J'passe une pièce à Bakou, il m'rappelle moi p'tit mais avec moins d'frères
Le gardien s'fout d'nous, nous rouspétons
Il aime pas les p'tits Noirs mais il n'a rien contre un p'tit rouge ce con
La tour 20 c'est mon coin, des gens bien
Qui pleurent et des fois se marrent, pourquoi pas faire un çomor ?
Etienne, Madja, Camers, Manjaks, c'est l'Afrique chez nous
Le problème j'ai appris c'tait nous
Parqués dans la tour 20 c'est chelou
C'est crade, bordélique, mais bordel, c'est chez nous

 

 

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est la où y'a les légionnaires, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où ce texte est né, tu t'doutes bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où la bière d'en bas, elle coule bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a des gens en chien qui touchent rien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où l'ascenseur pue, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où on s'en sort plus, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'Renois, écoute bien

 

C'est la tour 20, c'est là d'où j'viens
C'est là où y'a plein d'Rabzas, écoute ça

Partager cet article

Repost0
10 mars 2014 1 10 /03 /mars /2014 13:44

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Haroun_Koma_Mokless_Morad

Production : Sample

Album : Du Mal A S'Confier

Artiste de l'album : Scred Connexion

Année : 2001

 

Dialogue extrait du film Salut Cousin ! de Merzak Allouache

Phrase extraite du spectacle Djurdjurassique Bled de Fellag

Scratches :

"J’veux aller où j’veux quand j’veux en esquivant les frontières" Koma - Où J'Veux Quand J'Veux

"La terre promise, est-ce que c’est ici ?" Fabe - Questions

"Scred Connexion" ???

 

 

 

« Vas-y, euh... 19... 213... et tu fais l'2 pour Alger.
— Allô ? Zoubir ? Oui, c'est moi. Quoi ? Il est pas encore revenu ?! Wow ! Et comment j'vais faire maint'nant, comment ? Ah je débrouille, encore je débrouille ! Bravo, champion de ta3 les solutions des problèmes. Je débrouille. »

 

Hey, salut cousin, tenir les murs j’en avais ras-l'bol
Et j'voulais voir c'qu’y'avait d'l’autre côté d'la parabole
J’ai pris ma valise et mes quelques épargnes
Franchi les frontières du Maroc et puis de l’Espagne
Là-bas ça va mal donc que dire et que faire ?
J’ai laissé derrière moi mon père, ma mère et mes deux frères
J’ai dû partir mais j’aime ce pays que je laisse
Il est si beau mais y'a pas d’av'nir pour la jeunesse

 

Rien d'mieux à faire qu'd’aller voir ailleurs si j’y suis
Ca fait longtemps qu'y'en a plus qu'pour les vieux par ici
L’Algérie c’est mon pays mais j’ressens comme un malaise
Envie d’être à l’aise de l’autre côté sur les terres françaises
Envie d'faire du pèze, mettre à l’abri la mifa
Troquer ma djellaba contre un jean et des baskets
Oublier l’horreur, les soucis, faire la fête
Rev'nir au bled blindé avec une caisse qui en jette

 

Salut cousin, ça sent la France à quelques mètres
Apparemment j’ai bien suivi les schémas glissés dans tes quelques lettres
J'suis pressé d'connaître une autre mentalité
P't-être une jolie fille qui m'f'ra changer d'nationalité
Dans notre pays y'a peu d’av'nir pour les travailleurs
Moi j'fais partie d'ceux qui rêvent de tenter leur chance ailleurs
D’ailleurs j’arrive bientôt à destination
J'suis à quelques heures de Marseille, j’ai plus qu’à suivre les indications

 

 

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

 

 

Cousin, c’est l'grand vide, un mois d'destination
Et j’déprime, j’ai la migraine quand j'mate ma situation
J'suis plus si sûr de mon choix, ici chaque soir j’ai l'cœur lourd
J’cours après un connard pour une fausse carte de séjour
J'crèche à Bezbar, côté nord de la capitale
Dans un p’tit squat avec Omar, le p’tit cousin à Faïssal
Même si c’est pas si facile, maint'nant j'suis là, faut foncer
Appelle la famille de ma part, fais ton possible pour les rassurer

 

Dis à ma mère que j’commence à faire des thunes
Que j’taffe au noir au marché, qu'j’vends des fruits et des légumes
Qu'en tant que clandestin j’connais bien mon rôle
Je suis mon destin et j’évite les contrôles
Et il paraît qu'mon frère il va s'fiancer dans un mois
Ici j’suis bloqué, encore une cérémonie sans moi
J’ai quitté ma ville, j’étais solide et pas fainéant
C’était beau le début mais aujourd’hui j’vois l’inconvénient

 

Dur de s’épanouir dans la clandestinité
Prises de tête, ici c’est pickpocket ou la mendicité
Ils kiffent nous faire passer pour des phénomènes de foire
A force d’insister y'en a qui finiront bien par les croire

 

Tout ça ça donne à réfléchir, le cul entre deux chaises
Ma vie en deux se déchire, ici j’suis pas plus à l’aise

 

«Aya m'sieur l’consul, tu m’donnes un visa d’un jour et moi je m'débrouille après.»

 

 

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

 

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

 

Salut cousin
J’ai dû quitter l'pays que j’aime tant
Car chez nous y'a c'qu’on appelle les évèn'ments

 

Salut cousin
Y'a pas d’av'nir, la vie est dure
Et d’où j’viens j’en avais marre de tenir les murs

Partager cet article

Repost0
7 février 2014 5 07 /02 /février /2014 16:24

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Segnor Alonzo_Soprano_Olive

Production : Sya Styles

Album : Block Party

Artiste de l'album : Psy4 De La Rime

Année : 2001

 

 

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

 

 

Comme j'rentre j'dunke, j'fuck les punks, j'écris pas sous skunk
Fort comme Trunk, son de guerrier, mets d'côté l'funk
On s'lâche, môme, si tu veux me clash donne
Moi le H.F. chrome et j'te [hâche] en atomes, gobe
Les MC radar, piste le R.A.P., connard
Fais pas d'excès sinon l'amende sera sévère, bavard
Autour d'nos cahiers trop de MC buvards
Trop d'MC pompent Alonzo et Ricard, trop d'rimes noires
Regarde les flaques de sang de ceux qui vont à 200
A l'heure dans l'rap, oublient qu'cette route est à deux sens
Une fois tu brilles, une fois t'es au tapis
C'est là qu'les MC t'marchent dessus car t'es au pied d'la porte de sortie
Les bancs des schools sont vides, houla
Les profs pas cool-pas cool refoulent les boules à
Zéro, j'fous la pression, t'as les boules-les boules
Hey, mets première et roule

 

 

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

 

 

Comme Tyson contre un camion, combat de poids lourds
J'suis prêt pour faire le Bonduelle, faire le petit pois, l'our...
...agan est en train de gronder, poulets condés
Pondez vos P.V. pour qu'en autographes j'sois rodé
Faut qu'Hallyday m'passe un Grammy Award
Pour que j'aie des happy days comme Richie Howard
Car j'veux être une star comme le soleil vu d'loin
Dans l'rap être loin comme l'Amérique vue d'l'Inde

 

Hey, bienvenue là où on squatte, pose ta veste sur le KX
Assieds-toi sur la roue de l'AX, tu veux un peu d'Vicks ?
On s'asphyxie à l'essence pendant qu'Slimane mixe
Un CBR cross pour ??? y'a plus d'BMX
Hey, lâche-moi une instru
On rappe dessus et ça fait des déçus au-dessus
De nous, donc fais pas l'têtu
Sors d'la cave avant qu'ton sang t'serve à marquer "Alonzo tue !"

 

 

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

J'vous dis tchao-tchao

 

C'est S.E.G.N.O.R.A.L.O.N.Z.O.
S'lit dans les empreintes d'sang sur le mur du ghetto

 

J'vous dis tchao-tchao

 

Yeah ! Caporal M'baba prépare ta tombe
Désamorce ton flow si tu crois qu'c'est d'la bombe

 

 

 

On dit qu'j'vais mal comme s'taper des dos d'âne sur un vélo sans selle
Comme une plaie pleine d'sel, mal comme le X d'Denzel
Sur l'cul d'Ma'm'selle Bardot en sortant d'notre zoo
Voir Ma'm'selle Larusso parler constat avec Tiozzo
Voir seule Alizée dans la cellule de Dutroux
Un mec d'l'Elysée à poil sur les cactus de Dutronc
M'déguiser en Hitler, pas anti-juifs mais anti-flics
Pour voir s'ils gazent ou s'la pètent quand j'lâche mes artifices
Dans la musique faut qu'j'aie plus de rides que Cher
Mais laissez-moi déjeûner en paix car ma vie comme Stephan est chère
Plus chère qu'la peau d'Jackson, ce Black qui fait que pâlir
Plus chère qu'l'oreille d'Holyfield ou la queue d'Amanda Leer
Plus chère qu'une photo d'Sopra en marcel ou celle de ??? qui m'harcèle
Ou celle du Pape devant un film de cul qui s'marre seul
T'es parti un jour sans retour
Si on te dit tchao-tchao, dis-toi qu'on est pas trop loin de nos tours

Partager cet article

Repost0
30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 15:32

RMI

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : MC Solaar

Production : Alain J_Eric K-Roz

Album : Cinquième As

Artiste de l'album : MC Solaar

Année : 2001

 

 

 

Que se passe-t-il ? Rien, c'est personnel !
Une douleur éternelle que je ne partageais qu'avec le ciel
Le monstre aux yeux verts, synonyme de la jalousie
Taxe l'eau du Sahel juste pour remplir son jacuzzi
Mais c'est comme ça que ça fonctionne dans ce monde de tâches
Les gens les plus lâches jettent la pierre et ensuite ils se cachent
C'est comme ordonné, coordonné, Dieu ordonne de pardonner
J'ai pardonné, donné de l'amour que l'on ne m'a pas r'donné
Mais pourquoi ? Pourquoi ?! Parce que c'est la faute au biz, aux biftons
Fiston, ton vice est devenu dicton
Ce millénaire est monétaire, le peuple est impopulaire
A croire que le veau d'or a une promo à l'échelle planétaire
Il justifie la traîtrise, la fourberie
L'économie c'est toujours plus de loups dans la bergerie
Est-ce les salauds qu'on adule ? Des gosses, des adultes
S'inculquent le nouveau culte et sur le globe le catapultent

 

 

 

Et même les leaders marginaux font vendre des casquettes
Des baskets, une religion de supermarket
Mes neurones se bousculent, speedés tels des spermatos puis toncar
Et dans la monospace c'était Ayrton Solaar
Dans les bas-fonds on rêve des fonds du F.M.I.
Mais au fond on sait qu'les familles sont souvent proches du R.M.I.
Les gosses pour des Pokémon taxent dans les portefeuilles, l'époque est morne
Satan monte en bourse, je vois pointer ses cornes
Mais vous parliez de millions, de Saint-Emilion
Mais comme on est des milliers, combien seront humiliés ?
L'histoire de l'Art a comme la couleur du dollar
Et comme dit Rico, y'a pas que des gens bons à la tête de l'Art
Sinon, quoi d'neuf ? Rien d'neuf, rien qu'du bluff, j'suis veuf
Avec les meufs peut-être qu'il faut se la jouer rough and tough
Donner des kisses et rester peace tel Jésus le Christ
Ou dégainer le kriss et l'6.6.6. nous glisse aux abysses
Et la musique ? Moi j'l'aime ! Ils veulent l'emprisonner !
Imagine Cupidon lançant des flèches qui sont empoisonnées
C'est un espace de liberté qu'on place dans un coin
Des clous, des clones de Claude, des clowns, des clans de nains de jardin
Voilà pourquoi j'me place toujours face à Ponce Pilate
Ricoche sur le beat comme sur de l'eau peut le faire la pierre plate
Lance sourates et psaumes sur l'étendard du gnome
Sans chrome, avec au cœur du baume, boom dans leur home

 

 

 

Dans les bas-fonds on rêve des fonds du F.M.I.
Mais au fond on sait qu'les familles sont souvent proches du R.M.I.

 

Dans les bas-fonds on rêve des fonds du F.M.I.
Mais au fond on sait qu'les familles sont souvent proches du R.M.I.

 

 

 

Dans les bas-fonds on rêve des fonds du F.M.I.
Mais au fond on sait qu'les familles sont souvent proches du R.M.I.

 

Dans les bas-fonds on rêve des fonds du F.M.I.
Mais au fond on sait qu'les familles sont souvent proches du R.M.I.

Partager cet article

Repost0
28 décembre 2013 6 28 /12 /décembre /2013 21:55

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Kery James_Gospel R'N'B

Production : Kery James

Album : Si C'Etait A Refaire

Artiste de l'album : Kery James

Année : 2001

 

 

 

28 décembre 77, aux Abymes j'suis né
D'une famille plus proche d'être pauvre que d'être fortunée
Mes parents sont originaires d'Haïti
Terre indépendante que mon cœur a choisie pour pays
La plupart d'mon enfance j'l'ai passée auprès d'ma mère
J'peux pas ne pas mentionner qu'elle surmonta beaucoup d'galères
Et elle continue à ramer, trimer, jusqu'à cette heure
Sur une main j'peux compter le nombre de fois qu'j'l'ai vue en pleurs
On nous fit v'nir en France au prix de nombreux sacrifices
Pensant que la France était terre de réussite
Octobre 85, dans c'pays j'atterrissais
Le temps était gris et j'ignorais c'qui m'attendait
Souvent les parents ont pour leurs gosses de l'ambition
Ainsi ma sœur et moi on s'est retrouvés en pension
Loin de ma mère, tu l'sais, enfance amère
Loin de ses enfants, pour une mère à vie amer
Eloignés d'elle le temps qu'elle construise ses repères
Jusqu'à c'qu'elle nous récupère
Puis on a quitté la pension pour v'nir vivre à Orly
Et c'que j'ai vu c'jour-là a sûr'ment changé ma vie
Dans un pavillon ma mère louait une seule pièce
Qu'un rideau séparait, 30 mètres carrés au plus
Dans c'truc-là on était cinq vivant dans la promiscuité
Ouvrir un frigidaire vide, me d'mande pas si j'sais c'que c'est
Mais Maman nous a jamais laissés crever de faim
Maman a toujours subvenu à nos besoins
Pour notre bonheur elle a sacrifié le sien
Etonnant c'que l'on peut faire par amour pour des gosses
Avant j'portais pas d'Nike Air mais plutôt des Joker
Mon style vestimentaire provoquait des sourires moqueurs
C'qui dév'loppa en moi très vite la rage de vaincre
La rage d'exister, l'envie de réussir
Influencé par les ??? Lil' Jay et Manu Key
Avec Teddy et Harry, Ideal J on a formé
A l'âge de 14 ans est sorti notre premier disque
Alors j'ai espéré pouvoir vivre de la musique
Mais mon rap était trop sincère, trop dur, trop franc
Conséquence : succès d'estime mais trop choquant pour votre France

 

Ideal J, Teddy, Harry.
Plus tard le DJ Mehdi, Boubacar.
Le rap j'suis tombé d'dans y'a bien longtemps.
J't'explique en deux-trois temps, 10 ans.
C'est donc toute une période de ma vie.
Et ici j'ai une pensée pour ceux qu'ont partagé beaucoup d'ces moments avec moi :
Housni, Samir, Titi, Yezi, Jason, Manu Key, Saïdou, Karim, Yohann, Mokobé, L.A.S. Montana, M.S., Hakim, D.R.Y., Karlito, Alariana.

 

Puis l'école contre la rue peu à peu j'ai échangée
Sont arrivés les premiers joints, du lycée j'ai pris congé
J'étais de ces gosses qui auraient pu réussir
Mais légèr'ment trop féroce pour que le système puisse me cont'nir
Issu des blocs de béton, la rue m'attendait au tournant
Elle m'avait toujours guetté mais jusque là j'l'avais feintée
Et avant qu'j'puisse me rendre compte, elle m'a emporté avec elle
Est v'nue l'époque que j'appelle entre rap et business
Entre rap et business, mes potes et moi, grosse équipe
Veux-tu qu'j'te raconte la suite ? Skunk, popo et shit
Transactions illicites, sur l'terrain on prend des risques
On prétend dev'nir millionnaires sans jamais rien donner au fisc
Sans même s'en rendre compte on s'enfonce dans la violence
Le plus souvent sous défonce, tout c'qui bouge on t'le défonce
Une embrouille, on bouge à 10, à coté ça vend des disques
Jusqu'à croire réell'ment qu'tu peux pas test Mafia d'Afrique
Les enn'mis se multiplient jusqu'à c'qu'on n'puisse plus les compter
Vu qu'la vie n'est pas un film, le Cainfri sort enfourailler
On sait et on sent, on sait et on sent qu'ça part en boulette
Ca parle de s'ranger mais qu'après avoir pris des pépettes
C'est c'que j'appelle la rue et ses illusions
Derrière lesquelles se cachent la mort ou la prison
La prison, mes potes y rentrent, sortent, reviennent
Et moi j'échappe à leur justice de justesse
C'est dans la rue qu'j'ai appris à connaître L.A.S.
Et su qu'derrière tout dur se cache un peu d'faiblesse
Aujourd'hui t'es avec un pote et vous vous charriez
Mais t'attends pas à c'que la mort t'envoie un courrier
L.A.S. nous a quittés subit'ment
Que Allah le préserve du châtiment
Dans ce bas monde les actes et pas de compte
Dans l'Au-delà les comptes et pas d'acte
J'me suis réell'ment senti en danger
J'ai su qu'j'risquais d'me noyer si jamais j'plongeais
Les vagues de la violence tôt ou tard m'auraient submergé
Victime de mon insolence, de la rue j'suis un naufragé
Et j'ai nagé, alourdi d'un fardeau, d'mes regrets chargé
Et même à ce jour ne crois pas qu'j'ai émergé
J't'assure, j'garde les traces de mon passé
Tu sais, ces choses qu'on n'pourra pas effacer
Puis j'ai appris l'Islam, cette religion honorable
De transmission orale auprès de gens bons et fiables
Elle m'a rendu ma fierté, m'a montré c'qu'était qu'un homme
Et comment affronter les démons qui nous talonnent
J'ai embrassé le chemin droit et délaissé les slaloms
Ceux qui m'ont éduqué j'remercie, j'passe le salam
A tous les musulmans de France, de l'Occident à l'Orient
Ceux qui ce bas monde voudraient quitter en souriant
Mes yeux se sont ouvert, mon cœur s'est épanoui
Me fut dévoilé peu à peu tout c'qui m'a nui
Jusqu'à c'que j'devienne de ceux qui s'inclinent et se prosternent
Voudraient aimer pour leurs freres ce qu'ils aiment pour eux-mêmes
J'ai une vie et j'en connais l'sens, j'pars plus dans tous les sens
Ne sois pas étonné si au rap conscient j'donne naissance
A la précipitation j'préfère aujourd'hui la patience
Aux paroles inutiles la sauv'garde du silence
A l'intolérance et au racisme l'indulgence
Et à l'ignorance j'aim'rais rétorquer par la science
Ce bas monde, terre de semence que plus tard tu récoltes
Le jour où l'âme te quitte subit'ment, qu'la mort t'emporte
Sois intelligent et sèmes-y c'qui t'est utile
Ceci est l'enseignement de l'Islam et il hisse l'âme
Loin de tout extrémisme, la voie de droiture
L'unique voie à suivre et si le système te sature
L'Islam ramène l'amour, rassemble les gens de tous les pays
De toutes les origines, toutes les cultures, toutes les ethnies
Y'a pas qu'des riches et des pauvres, y'a des gens mauvais ou bien
J'ai réappris à vivre, compris les causes de notre déclin
Et quand j'regarde mon passé, j'ai failli y passer
Si j'n'avais eu l'Islam peut-être que j'me s'rais fait repasser
Ou la moitié d'ma vie en prison j'aurais passé
Pour ceux qui y sont passés, ici j'ai une pensée
Combien sont partis sans avoir eu l'temps d'se préparer ?
Chargés de péchés et d'injustices à réparer
Avant que la mort ne m'vienne, faut qu'j'répare les miennes
Si j'veux récolter du bien c'est du bien qu'il faut qu'je sème
Un jour j'partirai et s'rai env'loppé d'un linceul
Au mieux de mes vêt'ments dans un modeste cercueil
Et lorsque je s'rai mort et qu'cette chanson tu t'remémores
Sûr'ment quelques larmes viendront humecter ta mémoire
Maint'nant tu sais d'où j'viens, qui j'suis et où je vais
Et pourquoi mes textes de sagesse sont imprégnés
D'une famille plus proche d'être pauvre que d'être fortunée
28 décembre 77, aux Abymes j'suis né
Et y'a une date que j'ignore, un jour j'partirai

 

On naît, on vit, on meurt mais c'que l'on ignore c'est comment.
Y'a une date que j'ignore, un jour j'partirai.
Certains ont dit : l'exemple de l'être humain sur Terre est telle un commerçant ; il a pour capital sa vie, pour bénéfices ses bonnes œuvres et pour pertes ces mauvaises actions.
28 décembre 77, j'suis né.
Et un jour j'partirai.

 

Si c'était à r'faire, assurément j'f'rais autrement.
Mais les choses sont telles qu'elles sont et ce n's'ra jamais autrement.

 

L.A.S. [ad lib]

Partager cet article

Repost0
19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 13:41

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Oxmo Puccino

Production : Ludovic Bource_Sek

Album : L'Amour Est Mort

Artiste de l'album : Oxmo Puccino

Année : 2001

 

 

 

Est-ce un signe de la fin des temps ? La terre est ronde mais n'tourne pas comme
Les hommes et les femmes, victimes d'eux-mêmes, constamment ivres
Saoulés par la vie qu'ils mènent, subir des choix pris trop vite
Les esprits philosophes soupirent, les autres s'excusent
Je n'savais pas, je n'pouvais, j'avais peur ou j'tais p't-être trop jeune
Les regrets n'riment à rien, faut pas rêver, on n'revient pas en arrière
Justifier un mal pour le bien ou par manque de principe
Tirer la couverture sur soi quand y'a ni froid ni sommeil
En plus, au lieu d'dormir on fait l'amour ou on y croit
Mais au réveil il faut s'nourrir, à peine debout c'est d'jà la course
Et dans l'trom, le discours des S.D.F. ne touche plus
La vie est difficile, on a tous le même speech aux ASSEDIC
Mais oui ! Ta femme te quitte, t'as plus d'taf, tes mômes sont horribles
Désolé d'être si cru, mais on a tous les mêmes problèmes

 

 

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

 

 

V'là qu'le temps nous dépasse à la vitesse de la lumière noire
Les saisons s'dérèglent : les femmes veulent des couilles, les mecs des règles
A mon humble avis, la peine est une trop simple raison
Pour répandre des cendres sous prétexte d'un peu d'chaleur humaine
Même, c'est la merde hein ! Ben nique tout !
Mais qu'est-ce que tu vas faire quand tu s'ras seul et qu't'auras tout ?
Comme avoir rien et être plein, le dilemme c'est qu'l'homme n'aime pas tell'ment partager
Et si nous étions tous riches ? Et bien on se jalous'rait
Ici on dort sur des polochons, on fait la grève quand on a pas l'eau chaude
Là-bas c'est la guerre, ici on s'en fout, toujours à s'plaindre et les autres sont fous
Enfermons-nous dans une coquille, envoyons-nous des emails
A travers mes décibels, des milliers d'fidèles aiment
Traîne avec les esprits, les astres mes balustrades
Cinq lustres, une taffe de plus mais vil désastre

 

 

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

 

 

L'amusant dans c'morceau c'est que le monde va l'aimer
La musique si plaisante et personne s'est senti visé
T'as raison, c'est d'ma faute, maint'nant ils lèvent le pif
Et vivons nos erreurs et y'a pas d'sinon
Nos enfants payeront pour inconscience ou manque de frousse
Nous ne sommes que des nombres espérêvant s'coter en bourse
A peine posé le lait s'évapore, nos corps partent avec
On paye par le web, ouais !
On se dématérialise, dev'nons matérialistes
Et on ne réalise pas que tout va si vite
Mais la vitesse n'emmène pas loin, à quoi bon s'él'ver pour tourner en rond
Moi j'reste au centre, nous nous verrons...

 

 

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

Demain peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

 

Ce monde est mien, je n'y peux rien
Je n'm'y fais pas mais je l'aime bien

 

Oh, peut-être...
Demain peut-être...
Demain peut-être...
Mais aujourd'hui...

Partager cet article

Repost0
9 août 2013 5 09 /08 /août /2013 15:55

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Féfé_Leeroy_Samuel_Sly_Specta_Vicelow_Richard Darbois

Production : Alsoprodby

Album : X Raisons

Artiste de l'album : Saïan Supa Crew  

Année : 2001

 

 

 

C'n'était qu'un cache-cache dans une crèche
C'est pas comme si on était à quatre casés dans une caisse volée
Ben quand les condés vinrent c'n'était pas qu'une ronde, hey, 20
Ilotiers plus 20 CRS ça en fait une cité bondée, hein ?!
Toutes les grilles et barrières j'ai enjambées, mon palpitant jouait du djembé
De bons flics, rien d'tel pour t'mettre en jambes et
Une fois qu'on avait semé les m'ssieurs aux képis, puis-
-samment j'ai crié "Les mecs, c'est ok, pause pipi, puis-je ?"
Au lieu d'rentrer, on a tenté l'diable, squatté l'bac à l'entrée
L'attente fut courte, en deux-quatre-six ils s'sont pointés :
"Papiers, pouilleux, passe-les !
Dis pas qu'ils sont chez toi ou t'as droit à la raclée
Non, pas de "Mais...", pas de "Vas-y !", pas de compromis
Pas de "Comprenez...", tu m'suis et fais pas l'con ou promis...
On n'aurait pas dû vous descendre des cocotiers
Où vous étiez perchés, bandes d'animaux bons qu'à être postiers
Ta race est sale, une raclure, même pas une moitié
J't'emmène au Q.G., sous les bottns tu crieras "Pitié !"

 

Un cache-cache dans une crèche, c'est pas comme s'ils étaient à quatre casés dans une caisse volée.

 

Police sur ma peau lit "C'est un Blacky donc il peut pas être poli."
Serait-ce parce que c'est un C.R.S. que j'prends ce risque de traiter sa reuce ? (Salaud !)
Ca reste en travers d'sa gorge, il est prêt a m'rosser l'cou avec son joujou Toys"R"Us
Vas-y, frappe un Black par terre
Tout c'la ravive en moi la flamme du Black Panther
Tout ça pour un pitbull, on me contrôle comme une p'tite pute
C'est vrai qu'on n'est pas Bill et Boule, ces débiles me cassent les boules
Pas d'bol, j'suis tombé sur des condés balourds avec un bel uniforme
Les deux unis forment Starsky et Hutch mais j't'affirme que seuls ils la ferment, hein !
J'ai beau faire la morale, jamais on s'aimera
Mamadou ou Mourad montent à la tête des kisdés comme Amora
On s'dispute comme des amoureux, on aime se detester à en mourir
Les rapports jeunes/flics puent la morue

 

Moi, je suis le plus fou, passé des plus flous
Les sales coups, garde-à-vous, le premier debout
Tu te dévoues, j'ai volé tes sous
Te laisse pas d'clous, je suis toujours saoul
Au KFC connu comme le blanc loup, chelou
Je passe mes fins d'années sous le houx
Je passe partout avec mes roses joues, sans peine joue
Pourquoi ? Parce que j'suis un Babtou

 

Il a un passé flou, il passe parout. Cause ? C'est un Babtou.

 

On en parle dans tout l'voisinage
Que s'est-il passé d'grave dans ma cage hier au sixième étage ?
Rien, un classique, l'affaire a été classée sans suite
Pour du shit j'explique c'qu'on fait les schmidts
Descente banale pour les vieux d'la vieille
Spécialisés dans la came mais aucun d'eux ne surveille, hey
Le jeune Philippe, soi-disant crème de la crème de l'élite
Mais qui confond son pétard avec sa bite
Comme une envie d'pisser, pris d'panique, les yeux plissées
A tiré sur la mère de l'intéressé
Elle, flippée, se planquait, ce mauvais tireur par chance l'a manquée
Bien sûr les faits diffèrent au procès

 

Enième bavure et énième agent d'police qui plaide non coupable.

 

Yo, j'ai des tonnes de rêves de drive-by de bâtards, t'as vu
Les nouveaux styles de bataille de gardes à vue
Des sales actes et des tas d'vibes de lascars face à leurs abus
Dommage boy, j'fais pas l'poids, ils ont d'jà l'Oscar d'la bavure
C'est ça la dure loi d'la rue, j'crois pas vu, j'ai pas l'allure adéquate, à la longue
S'tu veux j'te f'rai la liste, j'crois qu't'as pas dû voir qu'elle était longue
J'tiens ma langue, j'souhaite juste les r'voir à l'angle, les bras ballants pour qu'on s'arrange
Les avaler, les cavaler sur leurs phalanges

 

Clic clic, c'est le bruit d'un bac bac Clio noir brillant violé par Specta
Ca, c'est le bruit d'un contact, en gros d'un Clio péta bien dail avec mon pote Sas
Direction l'périph, régime au maxi, toujours mon spliff, ça s'excite, j'vois qu'les flics rappliquent
190 au compteur de la Mégane Scénic des flics, ouh !
J'accélère, j'entame le gauche-droite, on voit qui est l'pilote car la flicaille s'roule par terre
Toujours à mes trousses les tarmos, les képis, les C.R.S., les gendarmes et les gendarmettes
Oh my man, Sas s'énerve, me dit tout gentiment "Hey, sème-moi ces merdes !"
Ok, ok, j'adore ça quand les compatriotes de la ville folle me testent et m'engrènent, ouh ouh !
Là, je deviens sauvage, je brûle le péage en quête d'un quelconque village
Garé l'clio bac bac, cavale sur les rails avec mon gros sky, bien dail, mes jambes me lâchent et là ça d'vient dommage
Clic clic, c'est le bruit des menottes, Specta s'est fait ress

Partager cet article

Repost0
4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 19:46

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : MC Solaar

Production : Sample

Album : Cinquième As

Artiste de l'album : MC Solaar

Année : 2001

 

Scratches :

  • "I remember way back in the days on my block" Mr. Funke - Tic Toc
  • "I excel" Nas - It Ain't Hard To Tell

 

 

 

Né au Sénégal, mes deux parents venaient du Tchad
Fils du Sahel, j'avais les envies du roi Fahd
Mais j'suis venu ici dans un foyer à Saint-Denis
Avec mes frères et sœurs on déménage pour Evry
Ma mère fait des ménages dans des centres hospitaliers
Elle sait que le savoir sera mon seul allié
Elle rentre tard le soir, moi je joue au football
Accélération, grand pont ensuite je shoote : goal !
Colonies d'vacances en Haute-Savoie
On contrôlait les moniteurs sans avoir le BAFA
Puis trip en Égypte, école française du Caire
Pour parfaire mon flow et mon vocabulaire
Là j'ai appris l’humilité, la peur des cartouches
Pur style de sniper, camouflage paw-mouche
J'ai vu des mecs partir à l’îlot Chalon
Des manifs étudiantes, des contre-manifs des Jalons
Puis j'ai passé des journées dans des bibliothèques
Des nuits entières dans la rue face à la médiathèque
Pris le microphone dans le wagon 8 à la gare de triage
En côtoyant des gens qu’étaient pas dans les rouages
A cette époque en plein Paris y'avait des skinheads
Tu venais du bled, il ne fallait pas crier à l'aide
Mais être apte à garder le même cap
Peut-être parce qu'un jour un type m'a dit "Vas-y, lève toi et rappe."

 

Lève-toi et rappe

 

Y'a eu le temps du Globo, du Bobino, du Rex Club
Péniche Rubis pour le rub-a-dub
De High Fight, Polino, Kwame Nkrumah
Youthman, Lord Zelko, Jah Jah pour Mushapata
Le luxe n'est pas Lexus mais les kilomètres de Boxer
Ou comme les Musulmans fumant c'est taguer dans le R.E.R.
On prenait l'métro avec un regard d’esthète
Une casquette pour check un nameplate à Ticaret
En mec honnête j'allais chercher des jobs au C.I.D.J.
Mais tu l'sais déjà, on r'cherchait des DJ
500 One, posse pour la France
Avec la même éthique : garder le droit à la différence
On m'en voulait parce que j'avais ce qu'ils voulaient
Un style qui m’était propre et le verbe au plus-que-parfait
Me faire entrer dans un gang ? Oh, t'es ouf ou oik ?
J'suis chétif comme Gandhi et ne kiffe que les kilowatts
Je marche profil bas, n'exhibe aucun bijou
"Tu vaux bien plus qu'une marque." m'avait dit Mamadou
Le cinéma de mafia me rendait méfiant
J'ai vu des jeunes mafieux et puis des capis déviants
Comme dans les écoles j'porte encore le fute large
C'est d'la weed quand j'deale des messages barjes
Rap, bac, fac, première entrée dans les bacs
Peut-être parce qu'un jour Jésus m'a dit "Vas-y, lève-toi et rappe."

 

Lève-toi et rappe

Lève-toi et rappe

Lève-toi et rappe

Partager cet article

Repost0

Présentation

  • : Music My Blood
  • : Recueil de textes de rap français principalement, mais pas que.
  • Contact

Recherche

Tags

Créer un blog gratuit sur overblog.com - Contact - CGU -