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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 16:26

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Akhenaton_Shurik'n_Nuttea

Production : Imhotep

Album : L'Ecole Du Micro D'Argent

Artiste de l'album : IAM

Année : 1997

 

Scratches : "La nuit, on assassine et chacun crie à l'aide"

 

 

 

« Il est rentré dans la maison où le jour baisse. »

 

Il est assis au fond du métro où personne regarde, silence pesant
Trois mecs montent, visages menaçants
"Allez, tombe la veste, on est accros d'elle."
Mais lui supplie, commence à pleurer, son père lui a offert à Noël
Elle change de main, il a beau dire que ses parents n'ont pas un sou
Au fond tout le monde s'en fout
Les trois types, les gens autour, gratuitement, la lame est soudaine
L'Opinel pénètre dix centimètres dans l'abdomen
Ca fait déjà un an, il aurait 16 ans
Son père ne s'en est jamais vraiment remis
Lorsqu'il entre dans sa chambre, rien n'a changé
Les jouets, les livres, cependant les murs sont tristes
Pourquoi vivre si tuer c'est facile ? On veut tourner le couteau
Quand tout s'écroule d'un coup au fond d'un métro
Il gît là, les flics enquêtent, bouffent des sandwiches, même sourient
Racontent leur vie, ils parlent même pas de lui
Il a du mal à s'imaginer, jadis, son enfant innocent
En une seconde pour 400 francs mourant dans une flaque de sang
Une flaque de pleurs, une vague de peur, la bague du bonheur
Fruit de l'amour fauché par le tranchant d'une dague de malheur
C'était pas l'heure de partir, il ne lui avait pas tout dit
Tant pis, ce sera au paradis
Et des remords, la racine, s'élève un arbre
Et de l'arbre poussent des fleurs délicates qui viennent caresser le marbre

 

 

 

Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel

 

Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel

 

 

 

Rue sombre éclairée aux néons, deux heures déjà
Qu'elle fait les cent pas et dans le sac toujours pas un rond
Trottoirs glauques, bars sales, bagarres d'ivrognes
Les talons frappent le goudron, au feu rouge un mec klaxonne
Elle en a marre de ces tares qui passent, repassent
La condamnent, blessent son âme et dix mètres plus loin se marrent
Ca marche pas bien aujourd'hui, les mecs n'ont pas envie
A cause de la pluie ou la vie, le sexe perd face aux soucis
Un manteau, un parapluie, l'enfer en costume gris
Se rapproche, son regard fuit, elle dit son prix, c'est parti
S'ouvre la porte, couloir vers l'purgatoire, pour elle l'histoire
Tourne tel un train fantôme des foires, de sa rue au gliss'ment des bas noirs
Miroir, dis-lui qui est la plus belle
Ne la laisse pas croire seule le soir que les fées se foutent d'elle
Belle au bois dormant pour un matelas sans ressort
Ancrée à son sort comme un bateau usé jamais ne sort du port
Blanche-Neige a croqué le fruit amer
Sans amertume, pour eux elle n'est qu'un pute, pour son fils elle reste une mère
Une peau d'âne, princesse le jour, esclave la nuit
Mais les escarpins sont maudits, ils ramènent Cendrillon vers son taudis
Les murs témoins de l'étreinte plus brève que tendre
Capturent son regard rêveur, seul remède contre la clémence
Sorti par la fenêtre, un cri sans bruit hante les rues sans vie
Sorti par la fenêtre, un cri court dans la nuit

 

 

 

Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel

 

Encore une tombe à fleurir
Un ange part dans un dernier soupir
Un fait divers dans une ruelle
Un cri court, personne n'entend l'appel

 

Encore une tombe à fleurir

 

Encore une tombe à fleurir

 

Encore une tombe à fleurir

 

Right now, right now, right now

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 16:02

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n_Sat L'Artificier

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Zoom arrière, plongée sur un gamin de huit ans
Sac à dos, je pars à l'école rejoint par un groupe d'enfants
Les bancs ont craqué, la classe était en contreplaqué
Goudron frais, la cité n'était même pas terminée
Trop occupés à parler de nos billes et des soldats qu'on allait jouer
On n'a pas entendu l'engin débouler
Pour un gosse on peut imaginer le choc
Lorsqu'on voit un camion passer sur le corps de son pote
Changement de décor, plus le même âge
Le break fait son entrée, je fuis les cours comme un oiseau fuit sa cage
On se rencontre, on danse ensemble, les liens se créent
Une amitié naît, c'est comme ça qu'un groupe est formé
Quelques années, après une dispute ou deux coups de schlass
Ta liberté s'envole comme une perdrix en période de chasse
Je garde en mémoire tous ces instants qui ont marqué ma vie
Et me la font apprécier doublement depuis

 

 

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

 

 

T'es jeune, teigneux, t'as peur de rien, le monde t'appartient
Bagarre à chaque coin de rue, la suivante je me frotte les mains
Le lycée n'était qu'une aire de combat où j'attendais
Le week-end et là comme un phénix je renaissais
Torché toute la soirée, senti mal, dégueulé
Quelle heure ? 11 heures, allons traîner au village d'à-côté
Tigre Fou est indomptable, ça finissait en castagne, femmes en cavale
Coups d'bouteilles, chaises volantes, ça détale
De tous les côtés, voilà comment on se retrouvait
Coincés, armés d'un cran d'arrêt, dans le tas j'ai frappé
Perdu le sommeil pendant dix jours, dix nuits
En apprenant ce soir-là, deux mecs sont restés sur le parvis
Partis, en déclenchant la peur la plus intense
Qui ne cessa que lorsqu'un autre a dû subir la sentence
Mon enfance s'est passée en partie sans mon père
Mère faisait ce qu'elle pouvait, j'avoue pour elle c'était l'enfer
Je réalise combien peut-être bête un merdeux
A chacun de ses départs comme un con j'étais heureux
Plus vieux, plus mûr, j'ai compris plus tard
Les sacrifices qu'ils ont faits pour ne pas qu'on devienne clochards
Ma grand-mère a disparu sans prévenir
Je sais à présent qu'au même instant un enfant naissait au Cach'mire
Ma première caisse d'occas' cassait pas des briques
Mais qu'est-ce qu'on pouvait faire les macs quand on sortait avec ma clique
Les concours de danse, les Flashbreakers
Dans les boîtes y'avait toujours des nases à remettre à l'heure
Je garde en mémoire toutes ces choses dont je suis la somme
C'est son vécu qui fait de l'homme un homme
Et si j'en suis où j'en suis aujourd'hui
C'est qu'à certains croisements ce sont les bonnes décisions que j'ai prises
Et M'man n'aura pas passé cette nuit sous les ponts pour rien
Son fils sait ce qu'il sera demain

 

 

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

 

 

Non, impossible de trahir.
Mars.
On ouvre le bal, on inaugure.
C'est Sat et Shurik'n, c'est d'bonne augure.
On r'présente les nôtres.

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30 mai 2014 5 30 /05 /mai /2014 15:36

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Akhenaton_Shurik'n

Production : IAM

Album : Ombre Est Lumière - Volume Unique

Artiste de l'album : IAM

Année : 1994

 

Scratches : "Comme à la tradition ce sont des MC que je vise"

 

 

 

Je Danse Le Mia ? IAM là ? Pfff, c'est du commercial. Moi je fais du vrai rap, moi. T'es fou, je reste underground.

 

Ouais, c'est ça, reste underground

 

Directement venu des empires d'Asie, IAM envoie un nouveau missile balistique sur ceux qui prennent l'underground comme prétexte pour mieux pouvoir critiquer. Mais c'est si facile de parler et si dur de faire. Chanter des morceaux pour les trois mecs du quartier et se proclamer roi de l'underground. Les vents du Sud se lèvent ; si tu ne les aimes pas, apprends au moins le respect. Brûle ta musique et tes textes et surtout, pour nos oreilles, reste toujours underground.

 

Ce sont des MC qui flippent que je vise dans mes textes
Qui jouent les indifférents puis épient le moindre de mes gestes
Ignorent-ils mes qualités avec un stylo ?
Pour halluciner autant comme après une ingestion de psylo
Le ring se vide, début du premier round
Opposant mon intégrité aux petits juges de l'underground
Et il a bon dos, qui sont-ils pour ??? ?
Qui n'est plus c'qu'il est, moins c'qui devient faux, qui reste vrai
Belsunce, le quartier, les rasoirs dans la bouche
Le lieu où tout est parti, la fondation, la souche
En fait, ce qui dérange vraiment les jaloux
C'est que Le Mia a vendu beaucoup
Quoi ? Eux font de la musique pour la gloire ?! Je ne peux y croire
Les prostituées ne sont pas toutes sur les trottoirs
Vois, la jalousie est un putain de défaut
Que je corrige à coups de micro, de rythmes et de gerbes de mots
Si ça ne suffit pas, maudis celui qui osa
Lui enverrai une nuée de crashs brûlants comme Alex Sosa
Si être underground c'est être bête et borné
Qu'ils restent où ils sont et qu'ils évitent de me brancher

 

 

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

 

 

Sorti tout droit de chez moi, le membre du Côté Obscur
Rentre en studio, va y avoir du brûlage de Shure
Encore une galette terrible sur le marché
Mais hey Chill, attention, il faudra pas cartonner
On va y passer des heures, des nuits et des journées
Se faire greffer un sampleur, tout ça pour ne rien gagner
Oh ! Tu m'as pris pour qui ? Ici-bas rien n'est gratuit
Regarde-moi, est-ce que j'ai l'air d'un Jésus-Christ ?
"Non." Bon, j'explique, pourtant c'est logique
J'entame une carrière mais je ne veux pas vendre un disque
Je fais un concert mais vaut mieux pas l'annoncer
J'y fous un bon service d'ordre pour empêcher les gens de rentrer
Deux transistors pour la façade, deux casques de Walkman en bain de pieds
"Y'a pas de son !" Hey,  comme les vrais !
Et puis pas de promo, aucun journal
Cela pourrait nuire à notre image, c'est beaucoup trop commercial
Surtout très peu d'ambition
Il ne faudrait pas que le rap déchaîne trop les passions
Pas question d'une éventuelle évolution pour qu'on m'accuse de trahison
Ah non ! De l'underground je suis le champion

 

 

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

 

 

Je me marre quand j'entends la question
"Est-ce que le succès ne vous monte pas un peu au citron ?"
Peut-être en ont-ils pris l'habitude
De la part d'autres gens mais qu'ils calment leurs inquiétudes
Qu'ils attendent un peu avant d'émettre une opinion hâtive
Il faudrait nous connaître, c'est tellement facile de médire sur autrui
Solaar a eu une victoire "Ouais mais pour lui c'est fini !"
Et ça marronne, la réussite génère la jalousie
Vous parlez underground mais souvenez-vous donc qui l'a construit
Alors que les abrutis flippent
Nous on continue, on marque des points et on gagne une partie gratuite
Avant de penser aux fringues, aux shoes, aux flingues, à la frime
A t'occuper des autres, regarde donc un peu tes rimes
Si tu prends la décision d'entamer une carrière
C'est dans le but d'en vivre, ceux qui viendront dire le contraire
Ne sont que des bouches donc rien ne me touche
Venant de leur part, en vrai leurs propres actes les font rester sur la touche
On me traite de traître car je vise l'expansion
Je pose la question : de l'underground, qui est le champion ?

 

T'y es un cave et en plus tu pètes, ahah !
Et moi je danse sur leurs figures jusqu'à c'que la soirée vacille
La meute est dans la place et tous les pitres s'éparpillent
Etymologiquement under veut dire
Dessous, ground le sol, la place leur va à ravir
Où est donc la médaille puisqu'ils sont rois des canailles ?
Après mon passage lyrical drive-by, bye-bye
Pourquoi tant de haine ? Mon dieu, est-ce vraiment la peine ?
Shurik'n te le dira : "Les MC ne sont pas les mêmes."
Virez-moi donc ceux à la diction Chamallow
L'intelligence d'un pédalo, la voix d'un travelo
Les gens réclament de la bombe sur les bandes
Des tas de prêcheurs qui distillent des leçons sur l'underground
IAM remercie tous ceux qui les soutiennent
Tous savent que rien ne résiste au dragon qui brisa ses chaînes
1 : ??? du hip-hop et leur fief
2 : sur les caves, les cités de Saint-Joseph
Et c'est si triste à dire, les amis du quartier quand même
Qui ne peuvent plus sourire parce que ces putains de murs les tiennent
Tes efforts pour faire voyou sont peu sincères
Notre underground sent la mort et le tien pue la merde

 

 

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

Ouais, c'est ça, reste underground
Dessous tu es, dessous tu resteras

 

 

 

IAM remercie toute la ville de Marseille : des Lauriers à la Joliette, tout Saint-Fé, le Panier, la Rose, Belsunce, Porte d'Aix, Félix Pyat, les Chartreux, Périer, ??? le cours Belsunce, le cours Julien. Et ceux qui nous aiment pas, prenez-le bien ou mal mais prenez-le ! Aaah cousin !

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 09:19

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Liberté pour tous, paroles en l'air criées bien haut
Fumigènes, poudre aux yeux qui deviennent gaz lacrymo
Au pays de la libre opinion
Certains ont des propos qui lèvent ce droit à la moitié de la population
Rues pas sûres pour un Noir tard le soir
Délits de sale gueule, contrôles, fouilles, nuits au placard
La liberté de l'autre est bien trop grande, la mienne disparaît
Les pointes fusent mais il m'est juste permis de la fermer
Croupissante au fond d'un vieux grenier, gardée par vieux pépés
Costumes gris, attachés-cases, sourires de nouveau-nés
Ecouteurs branchés dans les oreilles, rien ne leur échappe, divinité
Omniprésente, finie la vie privée
On m'a dit qu'elle est là, j'l'ai pas vue passer
Trop rapide, elle s'est barrée et là j'peux plus la rattraper

 

 

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

 

 

Toujours le mec pas clair qu'on fouille, le petit qui dérouille
Qu'on verrouille, justice à deux vitesses, le glaive est rouillé
Khoya, on s'habille pas pareil, tu vois
Seul'ment l'habit fait le moine, tant pis pour moi, j'ai fait mon choix
Les préjugés traquent, la BAC frappe, obligés de zigzaguer
Pour une Zig-Zag roulée on prend plus que pour vol qualifié
Le fort fait des ronds sur le dos du faible, diffuse la décadence
Image de déchéance, démence devient indécence
On use à outrance de violence, j'en perds mes sens et pense à l'urgence
Les cons s'en gavent la panse, stopper l'émergence
Fraternité se livrant au fratricide
Partis politiques, dogmes liberticides, montée en flèche du taux de suicide
Epuisés, les mecs stoppent leurs quêtes
Abattus, ils trouvent le réconfort dans la douceur d'une balle dans la tête
Du plus friqué au plus fauché, y'a pas un fossé
Pour un Pascal froissé fissa on fait crier l'acier
Spécial S.D.F. pour Noël, la conscience s'éveille
Et entre deux mois de décembre elle crève
Les peuples tombent, ça tire dans tous les sens
J'te jure, ici, pour des baskets tu perds l'usage de tes jambes
Sans-papiers virés à coups de pieds du temple de la charité
Comme des stars de la criminalité, les personnalités
Mangent, laissent les miettes et prennent l'argent pour un élixir d'immortalité
Pour survivre à l'humanité
Aveuglés par la finalité, on perd la vitalité
La volonté vacille, victoire de l'agressivité
Elle était là, du moins j'croyais, c'était pas vrai, elle s'est barrée
On m'a blousé et là j'peux plus la rattraper

 

 

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au ... pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

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5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 20:36

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Akhenaton_Freeman_Shurik'n

Production : Kheops

Album : Sad Hill

Artiste de l'album : Kheops

Année : 1997

 

Dialogues extraits de Le Bon, La Brute Et Le Truand de Sergio Leone

 

 

 

« Le cim'tière...
— Quel cim'tière ?
— Euh... Sad Hill... »

 

Triste colline où naît le péril
Terre stérile, guerre puérile et si tu perds la vie à...
Reposera ta carcasse de crevard
Tout près d'un sacré bon paquet de dollars

 

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

 

 

 

Neuf-sept, le son à max, les nerfs à vif
Crasseux, cerveau ambigu, le désert crée des hallus
Sorti d'là tanné, les cordes raides m'attendent
Blondin veille sur mes sangles qu'importe l'angle
Regarde ces ploucs à qui je sers de poutre
Qui joue le rôle du joug, qui traîne le monde, qui tient la route
T.U.co, hue, pose ton cul, j'vise le magot, voyage léger
Ma plume un flingue haut assiégé
Pratique le vice par excellence pour manger
Tout est bon à prendre gringo quand on va te pendre
Un espoir, j'y pense plus, j'représente la fraîcheur qui pue au sein des miens dans les cendres
La resistenza, mon frère un curé, écœuré
J'cure des blindés, Père des pères excusez
Chercher le taulard, IAM wanted sans les dollars
Sers mes vers au comptoir, règle, raide
Un whisky ça aide, Tuco in bed
La terre maudite, mon clan, pour elle je plaide
T'entends ? Vas-y, prends du bon temps
Car le jour où tu vas tomber ça va faire un sacré boucan
Tuco

 

 

 

Triste colline où naît le péril
Terre stérile, guerre puérile et si tu perds la vie à...
Reposera ta carcasse de crevard
Tout près d'un sacré bon paquet de dollars

 

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

 

 

 

Je brise le mythe, les cow-boys sont des merdes, que cette phrase soit écrite
Dans la légende, dans mon journal intime, au ban titre
Regarde-là ton idole : un plouc plein de bouse
Un mec de l'Ouest, bref une tantouse
Un péqu'not qui pue le bœuf sale, classe, voyage sur un étalon
Etalons le stress dans les salons, salaud au galop, les pétales ont
Rejoint le sol, mortes, je balade avec une chorale de poires
Toutes cul nu sur une jument qui chante à ma gloire
Ex-taulard, voleur au plaid, des crabes plein de molards
Où tu payes en dollars, regarde ces clochards
Tanqués dans les saloons, tocards qui flambent au poker
Mon atout est plus bad, mains pleines de jokers
Ma fonction : débusquer les coups et pratiquer ma ponction
Cauchemar des padres, champion de l'extrême-onction
Flingue les ??? pour une poignée de ???
Propre, impec', net, ???
J'irai à pied à Sad Hill s'il le faut
Creuser la terre avec mes dents pour toucher le magot
Et si la prime brille au bout d'un désert, mec j'en traverse un
Renverse un peu de bière pour ces crétins sous mon traversin
Sentenza

 

 

 

Triste colline où naît le péril
Terre stérile, guerre puérile et si tu perds la vie à...
Reposera ta carcasse de crevard
Tout près d'un sacré bon paquet de dollars

 

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

 

 

 

Un con de piaf annonce l'arrivée du soleil
Le cul à l'air dans mes bottes, une bouteille à la main, je m'éveille
La bouche pâteuse, le bandeau en travers, les plumes pas d'accord, la gueule dans le coussin
Le pote du kidnapping, je me présente : Joe l'Indien
Le teigneux, prisé au pays hôte, veille sur sa cagnotte
Sad Hill, la terre promise, porte la marque de mes bottes
Les Black Hills, ma grotte, j'y traine des gringos si ça m'botte
Et c'est rare quand ces choses se font pas dans le froc
En route depuis El Paso, des jours que j'en chie
J'ai dû flinguer 25 John Wayne et une quinzaine de Butch Cassidy
Scalper les ???, j'ai rangé mes colts dans les sacoches
Y'a plus de manche, trop d'encoches, mmm
Tracée, ma voie me guide, faut pas te placer
Sur la mauvaise case et sache que mon tomawak me lâch'ra jamais
Je suivrai ta piste en bon guerrier H.H., le sale Apache
Laiss'ra des indices pour que tu t'caches dès que je pars en chasse
Mauvais comme un mezcal frelaté, él'vé au tord-boyaux
Qui réveill'rait un macabé, pire que Geronimo
L'Indien sévit, sors le gousset, dégomme c'qu'il y a sous le chapeau
Et si tu traînes sur colline, moi kidnapper ta squaw
Joe l'Indien

 

 

 

Triste colline où nait le péril
Terre stérile, guerre puérile et si tu perds la vie à...
Reposera ta carcasse de crevard
Tout près d'un sacré bon paquet de dollars

 

« Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

 

« Hey Blondin ! Tu veux que j'te dise ? T'es le plus grand dégueulasse que... que le... que... que la Terre ait jamais porté ! »

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 14:19

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Six heures du soir, depuis la veille on avait préparé le coup
Pensé, repensé à tout : voitures, flingues, sacs, on tient son poste jusqu'au bout
C'est l'heure, tout le monde en place, soyez très vigilants
Surtout restez calmes, on ne verse pas de sang inutil'ment
Mais ça a foiré, un type est arrivé pour prendre à bouffer
Un des miens, trop paniqué, a tiré, un pruneau dur à digérer
L'enfer commence, on saute dans les voitures, les sacs vides
Démarrage en trombe, déjà la caval'rie rapplique
S'en suit une course-poursuite épique à travers les rues de la ville
On aurait dû mourir cent fois mais nos dieux ont plus de vices qu'un agent de police classique
Coincés par une benne à ordures, piégés, pris
Les sirènes se rapprochent, j'entends d'ici le cliquetis
Des menottes, le bilan est lourd : cinq passants écrasés
Une voiture et ses occupants disparus dans un nuage de fumée
Payer le prix fort, sanction, peine capitale dans les dents
Enfermé dans un bastion, depuis j'attends

 

 

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

 

 

 

Sorti de la jungle, enfermé chez les fauves
La taule c'est pas l'Club Med, ici même en cachette d'un œil qu'il faut qu'tu dormes
Sommeil agité, cauch'mars, tous les soirs la grande faucheuse vient taper
A mes barreaux devant mes yeux, jouant avec son maudit gousset
Le temps d'un regret tardif c'est la sonn'rie du dîner
Dans la cantine empilés, gamelles sales, regards d'acier évités
Sentir l'embrouille venir, j'veux pas survivre pour mourir, pire
Dans mon utopie j'ai cru qu'une grâce allait me secourir
Tourner, tourner sans arrêt dans cette cour comme un félidé
La poussière me pique les yeux, j'suis fatigué, je veux rentrer dans mes quartiers
Le jour fuit, la nuit tombe, les remords sont plus persistants
Et moi, assis là dans la pénombre, j'attends... j'attends...

 

 

 

...la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

 

 

 

Dernier matin, dernier déjeuner, dernière tartine beurrée
Les regards changent, tout l'monde sait, je sens leur pitié m'étouffer
L'ultime verre, je le refuserai
J'ai décidé, je veux crever sainement, enfin façon de parler
Je me suis surpris à rêver de "si"
Si j'étais resté à l'école, si j'avais pas braqué, enfin c'est fait, tant pis
Traitement de faveur : douche, parfum, cigarettes à volonté
Mais j'ai stoppé, j'veux pas qu'on dise de moi "Un fumeur est mort grillé."
Mes derniers pas sur la coursive, c'est la quille aujourd'hui
J'me suis arrêté pour parler, le maton n'a pas bronché
J'ai expédié le curé, le couloir s'est présenté
Traversé en 20 secondes puis c'est le noir, j'ai les yeux bandés
Je meurs d'envie de les supplier mais j'peux pas céder
J'ai commencé un jeu, la partie n'est pas terminée
Des voix autour de moi, des bras m'empoignent et guident mes pas
Je butte sur une chaise, attaché, je peux plus bouger les poignets, j'attends

 

 

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 13:13

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n

Production : IAM

Album : Ombre Est Lumière

Artiste de l'album : IAM

Année : 1993

 

 

 

Je remonte loin, loin, loin dans ma mémoire
Pour y voir des peuples entiers engloutis par le noir
Pour qui, pourquoi ? Dieu, ne me prenez pas
Pour un idiot, avec moi ça ne prend pas
N'était-ce pas lui qui prônait les bienfaits de la tolérance
Et s'inscrivait en faux contre tout acte de violence
Alors expliquez un peu pour quelle raison
Celui des autres serait mauvais, le vôtre serait bon
Tant de massacres perpétrés par les brebis de Dieu
Qui bien souvent se sont transformées en loups haineux
Des enfants tombés au nom de leur créateur
Comble du paradoxe, armés par leurs géniteurs
Vos dieux ont les mains sales mais cela vous est égal
Chacun veut être le seul et selon vous ne souffre aucun rival
Pourtant dans leurs livres ils utilisent un mot à outrance
Mais les actes qu'ils provoquent ne reflètent que l'intolérance

 

 

 

Mauvaise nouvelle, fait divers dans les infos
Une jeune fille s'est faite violer dans le métro
Il y avait des passagers mais personne n'a bougé
Même ses hurlements de terreur n'ont rien provoqué
Certains prétextèrent une paralysie dûe à la panique
Soyons honnêtes, ils craignaient pour leur physique
Et sans honte ils iront faire des prières
Louer celui qui vomirait devant tant de bassesse
Ils disent avoir bonne conscience, mensonge ! Ils n'en ont plus
Ce wagon fut tragique, elle n'a pas survécu
Mais le remord ne les ronge pas une seconde
Aux yeux de leurs enfants ils sont toujours les meilleurs du monde
Ils vivent sans craindre l'heure du jugement dernier
Car le tout-puissant juge les a déjà pardonnés
S'ils se retrouvaient dans la même situation
Ils auraient la même réaction car ils savent que la compassion
Est une chose aisément accordée par leur maître
Ils passeront ainsi le portail céleste en levant la tête
Ces gens se foutent que leurs actes soient bien ou mal
Et c'est à cause d'eux que vos dieux ont les mains sales

 

 

 

Avant d'en changer, si vous permettez
Rapidement je conclurai sur le précédent sujet
En signalant que dans pareil cas, de ceux qui n'ont rien tenté
Au moins la moitié vote F.N. contre l'insécurité
Puis font l'autruche face à la délinquance nocturne
Passez-moi l'expression mais c'est tout dans l'urne et rien dans les burnes
Cela dit, j'enchaîne, la liste n'est pas finie
Il y a tant de choses à dire et tant de choses à écrire
Les magasins pour chiens prennent le pas sur les sans-abri
Parce qu'on ne rénove pas les immeubles, on préfère les détruire
On s'indigne devant le non-respect des Droits de l'Homme
Bien entendu si celui-ci atteint une certaine somme
Juste en face pour des femmes et des gosses le glas sonne
Pour que d'autres prennent leur place, qui s'en soucie ? Personne !
Vos éternels passent leurs armes à gauche deux fois par heure
Etouffés sous le poids de vos horreurs
Vous pleurez leurs morts mais vous les offensez par celles des autres
Vous ne valez pas mieux que Judas l'apôtre
Parler d'amour avec un comportement animal, paradoxal
A cause de ça vos dieux ont les mains sales

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21 octobre 2013 1 21 /10 /octobre /2013 17:38

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Faf Larage

Production : Rebel_Shurik'n

Album : Chroniques De Mars

Artiste de l'album : Imhotep

Année : 1998

 

 

 

« OK, on va enregistrer votre déposition. Sam'di 17 Janvier 98, 5h37 du matin. Allez-y. »

 

Hier matin je crisais, avais un rendez-vous, trop d'pression
Pour un job après un an d'galère, fais pas l'con
Ce coup-ci je l'sens, s'il faut faire du rentre-dedans
Pas peur des longs déplac'ments, sportif comme ils le demandent
Embauché sur le champ par une meuf, un top
En plus j'avais la cote, passer le week-end avec cette grosse s...
La condition étant d'commencer à l'instant
Partant, j'prends les devants "Hey, c'est où qu'il faut s'rendre ?"
"Attends, c'est loin d'ici." qu'elle me dit
"Faut aller voir le boss si tu conviens, après on fait la fête, fils."
Chaud, le gros lot, le boulot et la go
Dans sa BM, tout l'trajet j'y pensais, hey mec
Là j'réalise où j'me trouve, dans les bois
Genre Twin Peaks, bien paumé, j'ai les foies
En route pour un séminaire de bourges, je bouge, écoute
Rien à foutre, du moment qu'ils m'payent j'approuve

 

« Ouais. C'était une sorte de manoir, un truc... un truc sinistre. Enfin moi c'était mon job qui m'intéressait t'façon. Bon j'dois dire qu'la meuf... enfin... »

 

On y arrive, drôle d'endroit et des tours on guette
En effet, des reflets paraissent en haut, au coin des fenêtres
Une grande cour, autour des bois, au centre la bâtisse
Un truc restauré, lugubre et froid, un triste édifice
Orage menaçant, éclairs foudroyants en guise de bienvenue
Faf Larage à fond dans sa voiture
Elle au volant me dit "T'inquiète, je m'occupe de tout
Va t'reposer ou mange, après on a la nuit pour nous."
Un coq en pâte, costard, cigare, ça va
Maint'nant j'suis prêt pour être présenté, là
A la reception, trop d'monde, j'avais
Pas prévu tous ces regards intrigués

 

« Drôle de réception, bizarre, la salle et tout, lugubre. Tout l'monde me r'gardait... heu... bizarre,
enfin j'sais pas. Comme un trophée. »

 

Dans la pièce, 20 invités, j'ai noté et ils me testent
Si ça sent l'fric ? Fils, ça en est bourré, cette
Situation me gênait au début
Et la meuf, où elle est ? Je sais plus, elle a disparu
Mon cul ! Me v'là siégeant au milieu d'la finance
Partageant le homard aux chandelles avec la vieille France
Discours déchaîné, au sommet la société
Comme ils la voyaient et l'économie mal gérée
Moi, là j'étais excédé, prêt à exploser
Leur philosophie m'a dégoûté, ces cons méprisaient le monde et j'ai
Tout d'suite pris parti pour les miens
J'ai pas à avoir honte si j'ai pas d'blé, pas d'boulot, enclin
A aller plus loin, filade s'il le faut, les poings serrés
Putain, des nerfs j'en shoote un, j'en plie un
Me débats, envoie les pieds, les mains, la tête afin d'me créer une brêche, j'en défonce un
Réaliser enfin le vrai visage de mes hôtes
Ma faute ? Etre venu ici sans mes potes

 

« En fait, ces mecs ils profitent. Si t'as pas d'blé, t'es rien pour eux. Après, pfff, j'étais énervé et j'sais pas c'qui s'est passé. J'me suis évanoui, plus rien. J'sais pas. Ils ont dû m'droguer en fait, j'pense. »

 

Le réveil, un cauch'mar et la pluie donne le ton si je flanche, ah
Dans les bois, à travers les branches d'arbre
La lumière filtre et c'est le drame
Au loin j'entends les chiens et les moteurs qui braillent
Simple chasse à l'homme, pire, un truc de fous
Une attraction pour eux, un bon coup
Et je cours pour ma survie durant la nuit, boue et agonie
J'ai esquivé quelques tirs, buté un molosse, dire
Que c'est eux ou moi, en premier j'ai flippé
Couru puis décidé que ma peau serait chère payée
Riposté, envisagé un plan, je reviens en force et
Chut, un bruit dans mon dos... et d'un !
Un vieux qui faisait du zèle, naïf à l'écart
J'ai hérité d'un fusil, d'une radio, d'une lampe et d'une carte
J'ai pris contact à sa place sur la nationale
Environ à 500 mètres de là, "J'ai eu c'salaud, les gars !"
Essouflé, 10 minutes après j'vois les phares sur la route

 

« Là y'a une voiture qui a explosé, la panique. J'en ai profité pour m'échapper vite fait. Et voilà, j'ai atterri ici. Faut faire quelque chose. Faut les coincer, y'a des fous qui font des safaris avec des types comme moi.
— Bien, on va en rester là.
— 'culé !
— On a tout c'qu'il faut.
— 'culé !
— Bougez pas. J'vais vous envoyer quelqu'un. »

 

« Qu'est-ce qu'on en fait, chef ?
— Boucle-le. Ce soir, j'vais l'ram'ner au château. Toi tu préviens les autres. »

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29 août 2013 4 29 /08 /août /2013 14:31

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Akhenaton_Shurik'n_Aïcha_Aïda Niang_Nathalie Galaor
Production : IAM
Album : Ombre Est Lumière

Artiste de l'album : IAM

Année : 1993

 

 

 

Tout droit de la pyramide une nouvelle analyse
De celles que l'on apprécie, basées sur la bêtise
Je me rappelle quatre ans en arrière
Tout le monde se passionnait pour les routières
Les texanes et le Levi's étaient de rigueur
Les Ray-Ban sur le nez et les gros bombers
Barbe barbe de trois jours à la George Michael
Le casque au bras pour ne pas cacher la belle gueule
Tout allait bien, les filles aimaient ça
Oui mais voilà, un beau jour Mickey arriva

 

Est-ce une passion ou un luxe ?
Est-ce un must ou ton cyclo t'offusque ?
Parle-moi, vas-y, n'aie pas peur, dis-moi
C'est le top pour la drague, je le savais déjà
Tu l'as voulu, maintenant tu pleures ta thune
Parce que ce crado de Mickey Rourke en a une
Le bandana est en option, super
Le crissement de pneus aussi, tu perds
De mon estime, là tu dépasses les bornes
Tu as de l'allure, à part tes deux cornes

 

Oh ! Quel spectacle !

 

 

 

Je ne peux plus voir personne en Harley-Davidson
Les laids se la jouent trop hommes en Harley-Davidson

 

 

 

Des membres du sexe féminin adorent l'ivresse
Le vrombissement du moteur, la vitesse
Elles font tout pour monter derrière, accrochées dans ton dos
Aiment-elles ta personne ou bien ta moto ?
S'encanaillent avec des racaillons pleins de chaînes
Etudiant la semaine, biker le week-end
Même si ton humour dans la niaiserie glisse
Elles s'en tapent, elles ont dix patates entre les cuisses
Lorsqu'elles te larguent, déçu tu t'aperçois
Que le siège en cuir les a plus touchées que toi

 

Voilà pourquoi tu as changé tes opinions
Parce que sinon tu étais bon pour la masturbation
Du coup tu portes des gilets en cuir et des foulards
Deux en un, Davidson et Marlboro man
Tu joues les durs et les vrais rebelles
Tu te dis que tu vas te faire les plus belles
Ton fantasme bien sûr c'est Daytona beach
Alors tu tripes sur le highway de la Corniche
Tee-shirt blanc, lunettes noires, les cheveux au vent
Pas de casque et vlan, un P.V. dans les dents !

 

 

 

Je ne peux plus voir personne en Harley-Davidson
Les laids se la jouent trop hommes en Harley-Davidson

 

 

 

— Eh, t'as vu le mec là-bas ?
— Ouais, bof pas très charmant mais t'as vu sa moto ?
— Psss ! Eh, tu m'emmènes faire un tour ?

 

C'est vrai, ça fait branché de boire de l'Adelscott
De jouer à la horde sauvage avec tes potes
Années 60, les chaussures et le froc
Dis-moi, tu mets aussi les slips qu'ils avaient à l'époque ?
Alors on se sent fort avec du cuir sur le citron
Avec des bottes carrées on se prend pour Marlon
On fait le révolté contre la société
On fait des défilés de fringues sur la rue Saint-Fé
Le style loubard, y'a pas à dire, ça jette

 

Faut pas faire chier Bébert quand il répare sa pétrolette, ta-ta-tan

 

Tu prends l'air méchant, ça attire les minettes
Mais tu vis encore chez maman, petite jeunette
Tu n'es pas easy, plulôt Pale Rider en personne
Woah ! T'es laid en Davidson

 

A te voir frimer sur la route
On se demande si le casque sert à protéger le coude
Lunettes de soleil en pleine nuit, tu m'étonnes
Que tu ne voies plus personne en Harley-Davidson
Bonne bourre ! Non, je ne suis pas jaloux
Mais j'en ai assez des laids qui au point mort font "roum"
Qui pour étre branchés alimentent le boum
L'éthologue caustique sur leurs mœurs fait un zoom
Mad Max, le trip aventure tu y goûtes
Mais t'es un moute, un petit moineau de la route
Alors on cabre au cours Lieutaud, au bar on est carbo
On fait le mac mal rasé, une gratteuse dans le dos
Arrête, arrête, muchacho, tu m'as saoulé
Motard pour l'année, intermittent de la Harley

 

 

 

Je ne peux plus voir personne en Harley-Davidson
Les laids se la jouent trop hommes en Harley-Davidson

 

Je ne peux plus voir personne en Harley-Davidson
Les laids se la jouent trop hommes en Harley-Davidson

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1 août 2013 4 01 /08 /août /2013 21:45

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n
Production : Shurik'n
Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

Scratches : "Un fugitif" "Un haut-parleur trop souvent placé au centre du viseur" Shurik'n - Dangereux

 

 

 

"Bon, Messieurs, comme nous en avons été informés ce matin, notre vieil ami est vivant, en bonne santé."

 

"Oui, c'est exact. Et vous n'le trouv'rez jamais. Il est trop malin."

 

 

 

Je baptise un nouveau stylo
Sous ma feuille immaculée la vierge n'est plus, mordu d'arts martiaux, trop de style au
Devant d'la scène, pile au premier rang, je capte et retranscris les faits, tel est mon lot
Montreur de mots, diseur d'images, ouvreur de cages, conteur des maux
Ecrire ma rage sur page, vomir ma noirceur en live des caniveaux
Un roi sans vassaux, un capitaine coulant avec son vaisseau
Un rien qui dérange, sur moi ils braquent leurs faisceaux
Là, je disparais, subtil jusqu'à l'invisible
Efface les traces sauf celles faites au feutre à bille indélébile
Sur vinyle, j'me fous d'savoir qui s'en souviendra, ce qui compte c'est l'ici et maint'nant
Pas c'qu'il se pass'ra dans dix ans
Sans chichis, une vérité, défaire l'amer est mon verbe
J'écris souvent mes vers sur les nerfs, acerbe
Je balance mes tripes sur Clairefontaine au feeling
J'aime pas l'travail à la chaîne, digne
Et si je t'aime pas j'te dirai pas qu'je t'aime
Ca gêne et c'est c'que j'aime
Râler, dire ma vérité, irriter, rester
Un haut-parleur sur on toujours prêt à brailler
Trop de choses à dire, pas l'temps de pendre au bout d'une canne à pêche
9.8., un fugitif toujours sur la brèche

 

 

 

Ils ont voulu m'piéger mais j'ai filé, esquivé les filets
Assiégé, ne croyez pas que j'vais me défiler
Je reste un fugitif futé, affûté, une caméra, le mirador
Ne ferme qu'un œil quand Marseille s'endort

 

"Qui es-tu ?"

 

"Qui es-tu ?"

 

 

 

Les mots sont la voix du cœur, le cœur une voix pour les maux
Parfois les bras portent d'la rancœur, les mains deviennent des marteaux
Planque ton cul pour éviter, les pieds, gaffe où tu les mets
Le piège se ferme avant que t'aies pu dire "Mon vi..."
Se fier à qui, à quoi ? Les temps sont durs
On croit qu'en soi avant qu'la vie met à l'usure, j'en colle cinq sur ta figure
Fâché sur feuille, j'peux pas falsifier les faits
Les fées me gardent mais j'oublie pas que jadis je fus fauché
Garder les yeux ouverts, survivre en point de mire
Trop souvent les fermer dans un soupir, ça lasse les pires, ça tue le devenir
Brisées par le ressac d'embrouilles les barques chavirent
Faut bien le dire avant qu'ça empire, tenter de sauver l'navire
Je donne ma vérité à froid de la basse-cour des miracles
Comme un crochet gauche au foie, comme Di Meco qui tacle
Prêt à mouiller l'maillot sans compter, on joue à une touche
Et si c'est louche on laisse filer en touche
Le franc lourd ça fait couler, souvent sauvé par les guiboles
Tu trouves ça drôle mais crois-moi, quand t'as peur, tu voles
Y'a pas besoin d'fumée, filmé, transcrit, mémorisé, clamé
Mes infos naissent quand le jour se lève et meurent quand le rêve naît
Et là j'entre en scène, 35 au poing, Bic dans la poche
Fouille chaque recoin, tout c'qui cloche
Sera sujet, demain les pontes me donn'ront à la chasse pour rien
Un fugitif toujours en place, toi-même tu sais, gamin

 

 

 

Ils ont voulu m'piéger mais j'ai filé, esquivé les filets
Assiégé, ne croyez pas que j'vais me défiler
Je reste un fugitif futé, affûté, une caméra cachée à l'affût
Observateur à chaque coin de rue

 

"Qui es-tu ?"

 

"Qui es-tu ?"

 

Ils ont voulu m'piéger mais j'ai filé, esquivé les filets
Assiégé, ne croyez pas que j'vais me défiler
Je reste un fugitif futé, affûté, une caméra, le mirador
Ne ferme qu'un œil quand Marseille s'endort

 

Ils ont voulu m'piéger mais j'ai filé, esquivé les filets
Assiégé, ne croyez pas que j'vais me défiler
Je reste un fugitif futé, affûté, une caméra, le mirador
Ne ferme qu'un œil quand Marseille s'endort

 

"Il sort de notre périmètre ! Il sort de notre périmètre !"

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  • : Music My Blood
  • : Recueil de textes de rap français principalement, mais pas que.
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