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Ah
Ah
Salauds d'pauvres !
La main au-d'ssus des yeux comme la visière d'une casquette
J'observe l'horizon, avec raison je m'inquiète
Marx a eu la vision : à raison tout s'achète
Ça suffit plus la voiture, la maison ni l'assiette
On peut vendre du vent, regarde les éoliennes
Les banksters engrangent l'oseille, chaque zéro millième
Une mort états-unienne, C.I.A. requiem
Au Chili, en série, en C.I., en Syrie
B.H.L. en Libye, la chienlit en béchamel
Naïf, quand j'étais p'tit j'rêvais devant Disney Channel
Maint'nant on pleure d'vant les infos, on en r'demande comme des nymphos
En moi se joue une lutte entre un agneau et un fauve
Vois rouge au pays des Bleus donc ma colère est mauve
Chevillé à ma condition, à jamais un salaud d'pauvre
Kamikaze
Jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump
Kamikaze
Jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump
Salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres
Salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres
Fin des temps, Kali Yuga, l'être humain dans l'entonnoir
Aspiré dans l'grand trou noir, les p'tits enfants font l'grand trottoir
Un grand foutoir pour un p'tit foulard, les Etats disent "Qu'est-c'tu fous là ?!"
"Barrez-vous d'là les Bamboulas !" droit dans son petit costard
Une petite loi, le Babtou s'lâche, dans les squats les Négros s'cachent
Par la f'nêtre s'échappe le Noiche et de rouge le sol se tâche
Des viols d'enfants, des marées noires, les Janjawids broient du noir
Les usines pètent et suppurent comme des vésicules de pus
Tout l'monde regarde, personne dit rien, c'est comme pour les films de cul
Des marées blanches dans les bouches et la graisse va dans les ventres
Les bénévoles se dépensent pour payer nos bonnes consciences
Plus la bonne concordance des temps, nos enfants deviennent mutants
La mort de l'art, la mort du vent, se préparent les océans
La fin du rêve, on nous téléguide, les ventres pleins, on se nourrit de vide
Les cœurs sont p'tits comme des raisins secs, une parfaite colonie d'insectes
Les cœurs serrés dans des corsets, les âmes écartées aux forceps
On pleure devant les infos, en r'demande comme des nymphos
En moi se joue une lutte entre un agneau et un fauve
Vois rouge au pays des Bleus donc ma colère est mauve
Chevillé à ma condition, à jamais un salaud d'pauvre
Kamikaze
Jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump
Kamikaze
Jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump, jump
Salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres
Salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres, salauds d'pauvres
Dans ta p'tite coquille, ta vie d'pacotille, tu n'es pas concret, tu n'as pas compris
Tu veux que croquer, toi tu veux qu'on brille, tu veux que qu'on grille comme la nicotine
Tu veux pas qu'on prie, tu veux pas qu'on trie, tu veux pas qu'on crie, tu veux pas qu'on vive
Tu veux pas qu'on kiffe, toi tu veux qu'on fuie, qu'on serre nos cœurs comme des fruits confits
Toi tu veux qu'on t'suive, toi tu veux qu'on trime, dans ta vie d'casting, ta vie d'actrice
Ta vie fantasque, pas fantastique, ta vie fastoche, fantoche, factice
Ta vie pas chiche, fastoche, plastique, ta vie analogue, ta vie catalogue
Ta vie monologue, monochrome, monocorde, pasteurisée, masterisée
Théorisée, ta vie terrorisée, motorisée, autorisée
Où l'horizon est régi par les rusés, ta vie analysée, paralysée
A peine déjà né tu vas pas y arriver, trop d'matériel, trop de babioles
Trop d'oseille et trop de bagnoles, trop de ports d'armes, trop de portables
Trop de palabres, pas assez d'arbres, trop de bavards, pas assez d'art
Trop de palpable, pas assez d'rêves, trop d'artificiel, ça manque de ciel
On pleure devant les infos, en r'demande comme des nymphos
En moi se joue une lutte entre un agneau et un fauve
Vois rouge au pays des Bleus donc ma colère est mauve
Chevillé à ma condition, à jamais un salaud d'pauvre