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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 13:10

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Cuizinier_Teki Latex_Tido Berman_Béatrice Miranda_Cécile Porte_Loïc Porte_Nina Léonardi_Shana Constant_Stéphanie Miranda

Production : Para One

Album : 3615 TTC

Artiste de l'album : TTC

Année : 2006

 

 

 

Te souviens-tu des instants adolescents insouciants
Quand notre envie de tout vivre était plus forte que le temps ?

 

Te souviens-tu des balades, des aventures, des moments
Quand devant le crépuscule on se rêvait plus grands ?

 

 

 

Le premier flirt, la première fleur
J'ai le cœur gros et une peur bleue de vieillir vite
J'veux rester jeune, la vie est speed
Elle me rend riche, beau et grand, triste, lourd et con aussi
La plage, le surf, la zik, le smurf
La sape, les clubs, les filles, les pleurs
Je jouais au pouilleux déshabilleur
Amusé, aliéné, agaçant, inconscient perd patience
Enlacée dulcinée, pertinence
Insouciante adolescence

 

 

 

Te souviens-tu des instants adolescents insouciants
Quand notre envie de tout vivre était plus forte que le temps ?

 

Te souviens-tu des balades, des aventures, des moments
Quand devant le crépuscule on se rêvait plus grands ?

 

 

 

La jeunesse c'est de l'or pur, vieillir est une torture
Plus le temps passe plus l'on se sent devenir une ordure
Au départ bercé par l'innocence
Je me rappelle des dimanches matin et des silences immenses
Des histoires chuchotées le soir dans des parcs, dans des squares
Sur des lacs, dans des barques, dans des bars, dans des boites
Les premières fois où l'on sortait tard
Les regards ancrés dans ma mémoire, les déboires, les larmes
Les plantes séchées dans les halls d'entrée chez les copains qu'on allait voir
Les groupes d'amis qui se séparent quand les années passent
On se resserre, on se rapproche, on se rassure, on se raccroche
A la nostalgie, quitte à c'qu'elle soit de bas étage

 

 

 

Te souviens-tu des instants adolescents insouciants
Quand notre envie de tout vivre était plus forte que le temps ?

 

Te souviens-tu des balades, des aventures, des moments
Quand devant le crépuscule on se rêvait plus grands ?

 

 

 

Comme les filles sont belles sous le soleil de l'été
Je les regarde, je repense à mes premiers flirts ados
J'ai la chair de poule quand j'effleure sa peau
Tout cela me manque alors j'y pense
Et j'ai l'sourire aux lèvres, les yeux en l'air
J'ai mal au ventre comme quand il pleut en mer
Il ne me reste plus qu'un dernier vœu à faire

 

La la la la la la la, la la la la, la la la
La la la la la la la, la la la, la la la la la
La la la la la la la, la la la la, la la la
La la la la la la la, la la la, la la la

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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 18:15

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Dooz Kawa

Album : Archives

Artiste de l'album : Dooz Kawa

Année : 2006

 

Scratches :

"Consultez les grimoires d'antan" Faf Larage - La Garde Meurt Mais Ne Se Rend Pas

"Bien sûr j'vous emmerde" MC Jean Gab'1 - J'T'Emmerde

 

 

 

J'reste zen comme un moine de Shaolin
J'm'empare du microphone, t'es d'jà au lit
J'm'empare du microphone pire qu'une ravioli
J't'emmerde !

 

J'emmerde tous ceux qui me prennent pour un vaurien
Et me répètent comme un refrain qu'j'arriv'rai pas parce que j'vaux rien
J'emmerde ???
J'emmerde la feuille d'impôts que j'renvoie toujours trop tard et puis ces bâtards d'radars
J'emmerde tous ceux qui m'serrent la main et me jugent quand j'suis tipar
Bien sûr que j'regrette Madame la juge d'habiter dans un tiékar
Mais j'emmerde les lois dont ils abusent
De parler avec des robots, inflexibles, un balai dans l'anus
J'emmerde tous ceux qui ignorent les autres pour avoir ou pas d'prépuce
J'emmerde même celle qu'avant j'app'lais ma puce
J'emmerde tous ceux qui captent que la moitié d'mes textes plus profonds qu'une poupée russe
Mon rap coupe des têtes comme Bernie avec la perruche
Et si mes jeux d'mots vous saoulent j'vous en ressers une rasade
Car j'ai pissé dans la glycine et vous laisse le doigt dans la chatte
J'emmerde ma cité d'sauvages
Ce type qui tire sur les gamines depuis le huitième étage
J'emmerde ce mec qui s'plaint, qui dit qu'ici c'est la merde
Mais qui pisse dans l'ascenseur que prend tous les jours sa mère
J'emmerde leur putain d'prétention dans la réussite scolaire
J'emmerde le bruit des Rangers et des FAMAS et le fourgon militaire
Que personne voit qu'on est en face d'une démocratie totalitaire
J'emmerde la première femme que t'as baisé quelques années en arrière
J'emmerde le premier homme qui jeta un papier à terre
J'emmerde les internats pour l'interné qui saute du cinq
J'emmerde les cures thermales car moi j'carbure à l'absynthe
Et j'emmerde les connasses qui m'tournent la tête car j'suis meskin et simple
J'emmerde les mêmes connasses qui viennent me voir quand j'viens d'passer sur les enceintes
J'emmerde les mecs qui emmerdent les meufs qui kiffent le sexe à cinq
J'te l'répète encore une fois : moi, j'préfère les salopes à ces putes qui jouent les saintes
??? et j'emmerde tous les labos pharmaceutiques
Quand le sida bouffe l'Afrique et qu'les actionnaires bloquent les ventes des médicaments génériques
Et puis j'emmerde tous ceux qui m'empêchent et... hey, enfoiré, rends-moi ma 16 !
J'emmerde ton rap et dans ma caisse j'écoute du Saez
Sur du deux fois 200, j'passe déjà à la radio, y'a des infos me concernant, sur la A16 un accident
Mais on m'écoute tell'ment pas qu'j'pourrais péra en occitan
J'emmerde le poids matériel de l'Occident
J'emmerde toutes les promesses et les déceptions m'oxydant
Et sinon wesh, comment va Anaïs ? Quoi d'neuf ?
Ben ouais, bien sûr qu'j'nique vos meufs en douce
Le produit de l'année c'est mon zboub déclaré en Label Rouge
12 K.O., briseur de couples
Et dans ma tour ils emmerdent tous le facteur
A attendre des lettres d'amour et recevoir que des factures
J'emmerde ceux qui s'croient innocents parce qu'ils vont à confesse
J'emmerde les femmes adultères qui croient redevenir vierges juste parce qu'elles s'lavent les fesses
J'emmerde le peu d'amour qui reste dans mon hall
J'emmerde les grands qui m'impressionnaient à l'école
Qui nous ont vite refourgués de l'air sec et des sachets d'colle
J'emmerde toutes les bières sans alcool
Et leur faux rap hardcore, moi j'emmerde le boss du dessus
S'il suffit d'être en désaccord pour dev'nir un ange déchu
Des rues en décrue dev'nues perdues
??? j'suis déçu, j'ai plus d'verbe
Mais d'toute façon nique sa mère !

 

J'emmerde les trous dans ma parka et les boulettes de teushi
Je suis la voix du démon roi comme ???
Un soleil noir dans la rétine mate les abysses dans mes yeux
Eux ils aiment tous le même dieu mais pas assez pour s'aimer entre eux
Caché derrière les finances j'emmerde le pouvoir religieux
J'emmerde toutes formes de communautarisme
J'emmerde tout l'monde, vos conflits passés ou à v'nir
Si au moins pour m'détester vous pouviez un peu vous unir
Pour résumer, j'emmerde tous ceux qui croient dét'nir la vérité en vérité
Tout l'monde vise la lune mais sans jamais d'action commune
Et vous restez sans réaction alors insultez-moi à fond, j'ai besoin d'inspiration
Car moi j'emmerde l'humanité depuis sa première respiration
Et j'regarde la mort du cygne, j'emmerde tous les rappeurs à bling-bling
Parce qu'ils représentent pas plus qu'un putain d'fourgon d'la Brinks, t'entends ?
J'emmerde le public non-dansant
J'représente les gars à genoux dans les chiottes avec huit grammes dans l'sang
J'emmerde celui qui fait pas tourner le pèt' dans mon sens
Quand on est à dix dans l'cercle, j'emmerde tous ceux qui s'disent qu'ils aiment mon son
Parce que le soir quand j'rentre chez moi c'est la même de toute façon

 

Et j'emmerde Dooz Kawa, ce rappeur suceur de bites
Prostitué, fils de pute dont personne ressort les lyrics
J'encule son côté sombre, à force d'emmerder tout l'monde il s'retrouve forcément seul
Alors y'a rien d'étonnant qu'il finisse par clasher sa gueule
J'emmerde le sexe tout seul, j'ai trop d'copines à quat' pattes
J'veux des baiseuses acariâtres qui me guident dans la fente
Puisque les chiennes de garde deviennent des chiennes savantes
Alors baise-moi comme Virginie Despentes
Donne-moi ta main dans la descente et j'la mets dans mon falto, on emmerde la décence
Qu'ils viennent me juger au garrot, moi j'emmerde leur démago économico-polluante
On leur doit la fonte des neiges du Kilimandjaro
Et la disparition des plantes et des espèces d'animaux
J'emmerde ces riches qui font la ronde
Voulant mettre tout l'monde à plat, ils oublient que la planète est ronde et roule vers sa tombe
J'emmerde même mon bébé qui n'a pas pu venir au monde
Que c'soit clair, allez tous niquer vos mères, moi j'emmerde tout l'monde !

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 16:09

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : 20Syl

Production : 20Syl_Greem

Album : 73 Touches

Artiste de l'album : Hocus Pocus

Année : 2006

 

 

 

OK.
Pour tous les malades de hip-hop.
Malade.
Yeah !
Come on.
Yo !

 

D'puis quelques temps j'suis blanc comme un cachet
Sûr qu'ça vient d'la bouffe, encore un virus qu'on m'a caché
Mon assiette est pleine d'O.G.M., du taboulé à la frite
Les steaks toxiques et mon poulet a la grippe
J'ai quelques symptômes peu ordinaires
J'ai envie d'sapes larges et tu connais pas la dernière !
Maint'nant je porte casquette et runners
J'ai remplacé l'Figaro par The Source et c'est pas une rumeur
J'suis malade et c'est pire chaque mois
Maint'nant des bagues en or me poussent sur les doigts
Et j'perds mes cheveux, si Dieu l'permet je veux
Qu'ça s'arrête au plus vite et qu'on en parle plus
Putain d'syndrome inconnu, moi j'en peux plus
Dès qu'un beat tape ma température monte
Dès qu'un type rappe ma température monte
Pour l'instant j'ai juste un truc pour calmer la fièvre
Une dose de K. Maro quand j'me lève

 

 

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

 

 

J'suis addict aux décibels, je pousse le master
Sans cesse l'oreille collée au ghetto blaster
Le cœur calé sur kick et snare
J'ai la tête qui bouge et les mâchoires qui s'desserrent
De haut en bas en produisant des sons
Maint'nant voilà qu'j'fais des rimes et même des jeux d'mots, c'est indécent
Sur ce j'vais voir mon méd'cin
Il me dit : "Monsieur, c'est l'virus du rap, j'ai le vaccin.
Vous prendrez deux Johnny Hallyday l'matin."
Houla, c'est fort, ça ! Vous êtes sûrs, dès l'matin ?
Il me répond : "C'est efficace a priori
Et si ça suffit pas, y'a aussi Patrick Fiori."
Putain d'virus, maint'nant j'rappe tout l'temps
Putain d'virus, lâche-moi vite, fous l'camp
Faut qu'j'me soigne dans le quart d'heure
Avec ce nouveau médoc qu'on m'a prescrit, le Mylène Farmer

 

 

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

 

 

J'ai tout essayé mais là j'suis à bout d'nerfs
Qu'est-ce que tu veux qu'j'fasse ? J'ai même fait une cure d'Yvette Horner
Il paraît qu'c'est c'qu'y'a d'mieux pour les gens dans la norme
Mais sur moi rien y fait, même Gérard Lenorman
Il m'faudrait un truc fort, un truc bien efficace
Genre Pascal Obispo pour qu'le virus y passe
C'texte, tu t'demandes j'le sors d'où
J'en sais rien, moi, j'suis plutôt Michel Sardou
D'habitude j'rappe pas, j'écris pas et j'compose pas
J'suis du genre timide, auquel on cause pas
Mais là j'suis malade, infecté au hip-hop
Ouais, là j'suis malade et faut qu'j'aie l'antidote

 

 

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

J'suis malade, complèt'ment malade, mec
J'suis malade et j'ai du mal à l'admettre
J'suis malade, en effet, j'suis malade, rien y fait
J'suis malade, pas question d'déclarer forfait, yo

 

H.P., complèt'ment malade, mec
20Syl, complèt'ment malade
C2C, complèt'ment malade, mec
Si tu kiffes c'est qu't'es complèt'ment malade

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 15:45

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Dooz Kawa

Album : Archives

Artiste de l'album : Dooz Kawa

Année : 2006

 

 

 

Yeah
C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil des cascades
Mais de fil en aiguille ôtez-lui les rêves où elle s'évade
Elle deviendra un précipice agressif sur chaque bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

Que l'eau qui dort

 

 

 

Fils de la nuit et des rêves, moi je cultivais les chimères
Comme un talent, les nymphes m'avaient pour élève qui persévère
Dans chaque verre en rêvant
Je lisais sur leurs lèvres couramment
Les signes du langage des cygnes de l'étang
C'est ma force sans alarme, moi je vis dans les eaux calmes
S'y mirant le narcissisme des étoiles
Elles parlent à mes iris, mettent la lumière dans mes oreilles
??? les chimères devinrent réelles
Uniques beautés du ciel dans un monde de fiel
Uniques sucrées du ciel sur la voie lactée de miel
Et puisqu'elles aiment les rêv'ries solitaires du ruisseau
Les constellations s'isolent et reflètent les songes dans les cours d'eau et marécages
Les reflets de la lune sur le miroir des rivages
Mais la pluie vint ternir avec ombre et nuages
Les mélodies d'la lyre sur les couleurs des images
On vit les cieux se couvrir, avec le temps des orages
Venir, les tristes cires matérialistes qui songent
A définir pour occire la liberté du songe
A l'av'nir, le rêve devient étrange
Cassandre ne prédit plus dans l'eau, oublie tous les destins
Et au descendre du bateau Morphée et clandestins

 

 

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil du ruisseau
Mais de fil en aiguille ôtez-lui ses amours ruisselant
Se remplissant de colère, elle deviendra océan jusqu'au ras bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

 

 

Yo, fils de la nuit et des rêves, moi je cultivais l'amour comme un talent
Les nymphes m'avaient pour élève et les naïades pour amant
Car j'embrassais leurs lèvres couramment
Dessinent avec des mots leurs mains au creux des lettres
Et leurs corps contre mon être m'intiment
Langage des abymes de l'océan
Je vis dans les eaux profondes se troublant
Les filles de l'érotisme comme Vénus dans le ciel
Unique beauté à celle que j'imagine dans ce monde de fiel
L'unique sucrée du ciel surplombe des mers salines et des déserts de sel
Et puisqu'elles n'aiment pas être seules comme mes salines
Les constellations s'allient et reflètent mes mirages
Comme des gouttes de lumière sur le miroir des rivages

 

Mais la pluie vint ternir avec ombre et nuages
Les mélodies d'amour mirent des notes un peu plus sages
On vit venir avec le temps des orages
Les tristes cires moralistes qui savourent
Vont définir pour occire la liberté d'amour
A l'av'nir, les cœurs deviennent étranges
Blessé dans son talent, Cupidon n'imite plus le Comanche
Plus de péchés mignons mais d'Aphrodite qui s'allonge

 

 

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil des cascades
Mais de fil en aiguille ôtez-lui les rêves où elle s'évade
Elle deviendra un précipice agressif sur chaque bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil du ruisseau
Mais de fil en aiguille ôtez-lui ses amours ruisselant
Se remplissant de colère, elle deviendra océan jusqu'au ras bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil des cascades
Mais de fil en aiguille ôtez-lui les rêves où elle s'évade
Elle deviendra un précipice agressif sur chaque bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil du ruisseau
Mais de fil en aiguille ôtez-lui ses amours ruisselant
Se remplissant de colère, elle deviendra océan jusqu'au ras bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

C'est juste une histoire d'eau qui s'aiguille sur le fil des cascades
Mais de fil en aiguille ôtez-lui les rêves où elle s'évade
Elle deviendra un précipice agressif sur chaque bord
Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

Il n'existe pas pire que l'eau qui dort

 

Que l'eau qui dort

 

C'est juste une histoire d'eau

 

Pour tous mes gars
On a qu'le rêve et l'amour, il nous reste ça
Yo
Yo
Il nous reste ça
Et on le gard'ra

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19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 15:36

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Interprétation : Sinik_Cici

Production : Masta_Tefa

Album : Sang Froid

Artiste de l'album : Sinik

Année : 2006

 

 

 

— Allô, c'est qui ?
— C'est Sinik, ça va, mon pote ?
— Ca va.
— Ah, ça fait plaisir d'entendre ta voix là.
— Moi aussi.
— C'est gentil, c'est gentil. Ca va, mon pote ? Alors, quoi d'neuf ?
— J'suis sorti d'l'hôpital, lundi.
— Lundi ?
— Oui.
— T'es sorti lundi ?
— Oui.
— Ouais ben je sais en fait, j'ai eu l'docteur au téléphone, il m'a dit qu'ça s'était bien passé et tout, c'est cool, ben j'suis content. Ca va, mon pote ? T'as fait quoi depuis qu't'es sorti ?
— J'suis... j'ai joué au foot.
— T'as joué au foot avec tes potes ?
— C'est ça.
— Bon ben c'est cool.
— Alors c'est quand qu'tu passes me voir ?
— Ben bientôt, j'vais essayer d'venir bientôt. T'façon j'ai ton numéro, j't'appelle et puis si tu veux v'nir me voir en studio ou en concert, on va faire un concert bientôt, y'a pas d'problème, tu viens, d'accord ?
— D'accord.
— Tu viens avec tes p'tits potes et tout, on fait un truc bien, OK ?
— OK.
— Bon ben... d'ici là j'te rappelle, fais attention à toi, mon pote, passe le bonjour à tes parents et fais pas d'bêtises, OK ?
— D'accord.
— Allez, salut.
— Au r'voir.

 

J'ai rendez-vous à l'hôpital Robert Debré
15 décembre, journée glaciale, des gosses malades voudraient me voir de près
Je reconnais que j'appréhende mais c'est inévitable
Ici les murs sont blancs et les gens parlent en langage médical
Au début on m'a expliqué leur vie
Mais j'ai souhaité voir en premier ceux qui ne peuvent quitter leur lit
Triste sentiment mais je commence à m'en vouloir
Je croise un père pleurant tout seul, traînant sa peine dans les couloirs
Enfant du paradis luttant contre la maladie
Faissal n'a que 8 ans, il n'avait rien demandé à la vie
Je suis rentré dans sa chambre plein d'humilité
Très vite j'ai compris que mes problèmes sont des futilités
Sa mère m'a dit que la musique le bordait, l'emportait si loin
J'te jure que j'avais honte de me porter si bien
Il tousse et me dit "Je trouve que t'as l'air fort."
Mais il ignore que je me plains quand j'ai un trou dans mes Air Force
Moi qui pensais que dans sa tête c'était le Kosovo
J'admets, j'me suis trompé, lui qui ne rêve que d'être cosmonaute
Il sourit, il a le temps d'être sympa
Moi qui m'énerve pour un rien, moi qui mérite d'être à sa place
Moi qui casse tout quand mon portable ne capte plus
Moi qui me plains, qui m'énerve, qui traite souvent la vie de pute
Voyant sa joie immense, ses yeux s'ouvrir
J'étais heureux de rendre heureux, j'en ai sorti mon vieux sourire

 

 

 

J'ai rendez-vous à l'hôpital, je n'verrai plus les heures qui passent
J'en ai le cœur qui bat, c'est peut-être lui qui parle
J'aim'rais leur donner ma vie, ce n'sont pas que des mots
Leur dédier ce son car dans le fond ce ne sont que des mômes
Emprisonnés dans un drap en or
Libérés par un docteur parce que le ciel nous attendra encore
Parce que la vie a tant de choses à proposer
Parce que je sais que les anges vol'ront toujours de leurs propres ailes

 

 

 

J'me suis juré d'arrêter de me plaindre quand je téchan
A 25 ans j'ai toutes mes chances, je l'ai compris faisant le tour des chambres
Fier, mon cœur de pierre a fait boum-boum
Petit Peter, Momo et Pierre qui traine toujours avec Boubou
Tous plus courageux les uns que les autres
Et j'ai appris que des fois les mômes sont plus forts que les hommes
Et l'infirmière m'a dit "Dans la grande salle il faut descendre."
Y'avait un mic et une platine alors j'ai chanté Le Même Sang
J'y repense encore, leurs blessures me torturent
Et dire que tous les hommes ne rêvent que de fortune
Moi aussi, je croyais que la vie m'avait pris pour un con
Moi qui pétais les plombs pour un oui, pour un non
Quelques chansons, des autographes, des photos
Des sourires, des souv'nirs, mes petits, mes potos
Admiratif, j'étais loin de c'que l'on voit
C'est généreux selon eux mais tell'ment peu selon moi

 

 

 

J'ai rendez-vous à l'hôpital, je n'verrai plus les heures qui passent
J'en ai le cœur qui bat, c'est peut-être lui qui parle
J'aim'rais leur donner ma vie, ce n'sont pas que des mots
Leur dédier ce son car dans le fond ce ne sont que des mômes
Emprisonnés dans un drap en or
Libérés par un docteur parce que le ciel nous attendra encore
Parce que la vie a tant de choses à proposer
Parce que je sais que les anges vol'ront toujours de leurs propres ailes

 

 

 

19 janvier 2006, je cherche un thème
J'repense au 15 décembre 2005 gravé dans ma tête
Te rends-tu compte ? Ils étaient là pour me voir
Uniqu'ment pour me voir, il faut le voir pour le croire
Moi qui pleure, au travers de ma plume ou de ma rime
Un peu comme si j'avais un tube dans les narines
La morale ? Te faire comprendre que j'ai changé
Depuis ce 15 décembre j'ai plus la même notion du danger
25 ans d'existence pour apprendre
Que ces gamins ont plus de courage que le plus courageux de ma bande
Dorénavant je réfléchis avant d'hurler
Téméraire, tu sais même pas, c'est pas des mômes, c'est des aventuriers

 

 

 

J'ai rendez-vous à l'hôpital, je n'verrai plus les heures qui passent
J'en ai le cœur qui bat, c'est peut-être lui qui parle
J'aim'rais leur donner ma vie, ce n'sont pas que des mots
Leur dédier ce son car dans le fond ce ne sont que des mômes
Emprisonnés dans un drap en or
Libérés par un docteur parce que le ciel nous attendra encore
Parce que la vie a tant de choses à proposer
Parce que je sais que les anges vol'ront toujours de leurs propres ailes

 

J'ai rendez-vous à l'hôpital, je n'verrai plus les heures qui passent
J'en ai le cœur qui bat, c'est peut-être lui qui parle
J'aim'rais leur donner ma vie, ce n'sont pas que des mots
Leur dédier ce son car dans le fond ce ne sont que des mômes
Emprisonnés dans un drap en or
Libérés par un docteur parce que le ciel nous attendra encore
Parce que la vie a tant de choses à proposer
Parce que je sais que les anges vol'ront toujours de leurs propres ailes

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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 13:40

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : 20Syl

Album : 73 Touches

Artiste de l'album : Hocus Pocus

Année : 2006

 

 

 

Tout a commencé dans c’shop d’occases où j’ai l’habitude d’aller fouiller
Dans ces vieux bacs de disques maintes fois dépouillés
Par tous les producteurs de ma ville
Reste plus qu'des vieux Mike Brant et c’collector de Philippe Lavil
Comme d’hab', rien d’fameux dans c’que j’ai choisi
Dix skeuds, un euro, bref, que des vinyles moisis
Allez, un d’plus, merde, j’vais pas faire le rat
Qui sait, p’t-être que celui-ci contient la perle rare
Ce sample dont j’rêve, cette boucle idéale
Qui f'ra bouger les nuques de Nantes jusqu’à Chât'let-les Halles
J’explore le sillon de chaque face
Analyse chaque caisse claire, étudie chaque basse
Et j’attends ce frisson que t’as quand tu tombes sur la bonne track
Même si le son est grave, usé, que la bande craque
J'aime cette chaleur sur 45 ou 33 tours
Et je sais qu’un jour ce son me rendra sourd

 

 

 

Si t’es dans l’son non-stop
Jazz, funk ou hip-hop

 

Dig this
Dig this
Si t’es dans l’son non-stop
Jazz, funk ou hip-hop

 

Dig this

 

 

 

Yo, j’allume mes Technics pour une première écoute
Dépoussière et souffle sur le diamant pour éviter qu’ça saute
Toujours les mêmes gestes et ces sons familiers

 

Dix vinyles plus tard et plus qu’un disque à passer sous la cellule
Le 11ème : un vieux truc de soul assez nul
J’écoute l’intro de chaque track, toujours rien d’fat
J’craque, il m'faut des poum-poum-tchak
La musique est ma dope, j’suis en manque de B.P.M.
J’vis sous perfu' d’Bob James et d’EPMD
Du sample à l’original et d’l’original au sample
Les sons s’confondent et au fond s’rassemblent
J’ai beau creuser les bacs mais parfois y’a nada
Que des ballades nazes et l’sampleur a la dalle
Jusqu’à celle étincelle où j’crie "Eurêka !"
Cette boucle, enfin celle qui m’met dans un autre état
Cet échantillon m’a filé la chair de poule
Bref, ça chirdé tout, avec ça j’vais m’faire des couilles
En or massif, putain, cette boucle va les ach'ver
Quand on va la jouer live sur scène avec H.P.
"Keep it moovin’", j’me vois déjà aux States
C’est qu’une boucle, merde, pas d’quoi choper la grosse tête
Redescends sur terre, 20Syl, merde, j’t’ai dit
Ton sample, il est déjà grillé par R. Kelly

 

 

 

Si t’es dans l’son non-stop
Jazz, funk ou hip-hop

 

Dig this
Dig this
Si t’es dans l’son non-stop
Jazz, funk ou hip-hop

 

Dig this

 

Si t’es dans l’son non-stop
Jazz, funk ou hip-hop
Si tu bouges la tête, ha
Si tu t'dis "J’l’achète !"
Si tu l’as pécho en MP3
Si au pire tu l’as même péta
Si ça tourne sur tes MK2
Quoi, pour l’pass-pass t’en as même pas deux ?!
Les provinces et Paris
Les Français, les Cainris
Si tu scratches ce
Si tu samples ce
Si t’as poussé l’son
Et qu’tes voisins pètent un plomb
Même si c’est pas du rap U.S.
H.O.C.U.S. P.O.C.U.S.

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23 juillet 2013 2 23 /07 /juillet /2013 17:03

Interprétation : 20Syl_Kohndo

Production : 20Syl

Album : 73 Touches

Artiste de l'album : Hocus Pocus

Année : 2006

 

 

 

Hey !

 

Yeah

 

Can't you see you can be what you wanna be
Can't you see you can be what you wanna be
Come on and see

 

 

 

Yeah ! Comment distinguer l'essentiel avec du sable sur les paupières
Apprécier des couleurs couvertes de poussière ?
Viens, viens, franchissons le voile
Que tu voies réell'ment à quoi ressemble la toile
Au fond, peu importe si t'es pas dans l'style
Comment kicker les apparences d'un batt'ment d'cils
Quand il y a tant d'fond d'teint et tant d'vernis
Tant d'teintes musicales ternies ?
Yeah ! J'voudrais te guider, explorer tes idées
S'exiler pour exister sans s'exhiber
J'ai ce goût amer d'un manque de diversité
L'inconfort d'un uniforme qu'on veut m'faire porter
Eveillé, je lutte pour garder les yeux ouverts
Car le marchand d'sable est passé
Du sable sur les paupières
Mais du sable sous les pavés

 

 

 

Hey !
Can't you see you can be what you wanna be
Can't you see you can be what you wanna be
Come on and see

 

 

 

T'inquiète, j'marche sans œillères, l'œil en face des trous
L'monde à portée d'mes deux yeux sans qu'ma vue s'dédouble
J'aim'rais plus de lumière pour ce monde flou
Enl'ver le voile posé sur toi quand ton cœur souffre
Impressionniste plus que réaliste, un brin d'panique
T'embarque, poussé à la crise dans c'monde tragique
J'aim'rais t'apaiser des cris qui persistent
Quand ces images tard le soir s'éternisent
J'aim'rais t'emm'ner où la peur cesse
Où la liberté a d'autres odeurs que weed et goût d'sexe
Trop d'hommes s'arment de désillusions, peu l'savent
Trop s'enferment dans l'illusion, sont esclaves
Spectateurs sur ordinateur attendant l'bonheur
Prêts à vendre aux enchères dans des cyber-clubs
Libres espaces enfermés dans une lucarne fade
Putain d'sable amassé sur tes paupières froides

 

 

 

Hey !
Can't you see you can be what you wanna be
Can't you see you can be what you wanna be
Come on and see

 

 

 

Fuis les spots et réveille-toi
Crame ton poste et libère-toi
Cesse de croire que t'as pas l'choix
Il n'tient qu'à toi de vouloir autre chose

 

J'rêve d'une pensée aux multiples facettes
Que Serge et son magnéto change la cassette
Ecoutons la face B, l'autre côté
Et sache que t'as pas qu'ton portable pour voter

 

Rêves électriques dans des cages dorées
Amour plastique, à l'aurore beurré
Applique un baume si t'es torturé
Un peu d'magie pour ta survie

 

Un sentiment trouble qui n'date pas d'hier
Quelques lignes qui le partagent
Du sable sur les paupières
Un grain d'sable dans l'engrenage

 

 

 

Hey !
Can't you see you can be what you wanna be
Can't you see you can be what you wanna be
Come on and see

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19 juin 2013 3 19 /06 /juin /2013 15:39

 


 

Interprétation : Akhenaton_Shurik'n
Production : Akhenaton
Album : Soldats De Fortune

Artiste de l'album : Akhenaton

Année : 2006

 

 

 

Regarde ma terre en pleurs
Mais les choses ici prennent une telle ampleur
Les fils partent avant les pères, y'a trop d'mères en sueur
Quand les fusils d'la bêtise chantent le même air en chœur
Le mangeur d’âmes à chaque repas s’abreuve de nos rancœurs
J'l’entends toutes les nuits, lasse des fantômes qui la hantent
Lasse de leurs complaintes tell'ment que des fois elle en tremble
Par le sang d'la haine, constamment ensemencée
Au pas cadencé quand c'dernier chasse le vent hors des plaines
Rien n’a changé depuis Où Je Vis
Juifs, Catholiques, Musulmans, Noirs ou Blancs, fermez vos gueules, vous faites bien trop de bruit
Comme ces orages dont l'eau se mêle à nos larmes
Et leurs chocs sur l'sol aride dont l’uranium a volé l’âme
J'veux pas d’une ville aux cim'tières plus grands qu'la surface habitable
Même s'il paraît que d'l'autre coté tout est plus calme, plus stable
J'veux pas qu’après l'jour J les survivants survivent sous l'néon
Trop proches du néant car le soleil les prive de rayons
Les artères pleines d’amer comme un caddy au Géant
On charge, on charge, à la sortie c’est tout dans les dents
J’crois qu'c’est dans l’air du temps, chacun cherche son bouc émissaire, ouais
D’une simple vie ratée à l’envoi d’une bombe nucléaire
L’amour manque d’air dans leur monde, nous on suffoque, tout c'qu’on supporte
Ca pressurise et c’est les psys qui vont exorciser
Que quelqu’un me dise si j’ai des chances de voir enfin la paix exigée
Qu’un jour les abrutis s’instruisent
Perché sur ma plume j’attends c’moment, observe ce bordel
De petites flammes montées au ciel, pour elle j’ai saigné c'gospel
Héra s'barre à tire-d'aile, lasse de la sève qu’on tire d’elle
On clame tous qu’on l'aime mais aucun d'nous n’est fidèle
Jalousie et convoitise se roulent de grosses pelles
Quand les problèmes viennent, on règle ça à coups de grosses pêches
Et pendant c'temps-là certains amassent des sous par grosses bennes
Devine qui est-ce qui creuse mais avec des plus grosses pelles
Quand est-ce qu’on y arrive, là où l'bonheur désaltère ?
Mon futur se construit, sans cri, sans mec à terre
Ni de centrale en fuite, rien sur le compteur Geiger
Et final'ment conscients qu’ici on n'est que locataires
Tu parles d’une location, regarde un peu c'qu’on en a fait
Quand l'vieux fera l’état des lieux on f'ra une croix sur la caution
On aurait dû le rendre comme on nous l’a donné
Clean, sans tâche et innocent comme un nouveau-né
Seul'ment les nôtres meurent de faim en Afrique et y'a pas assez de fric pour eux
Alors la dalle faudra la tempérer
Des hommes tombent sous les rafales racistes mais on peut rien pour eux
Alors les balles faudra les éviter
Le cul d'vant la télé, occupés à rêver
Le doigt posé sur la commande, on se sent exister
On râle, on gueule, on vote espérant qu'ça va changer
Mais dresse tes barricades et tu les verras tous hésiter
Garni d’incompréhension et de stèles géantes
Le globe rêve de compassion et de bourgeons renaissant sur ses branches
Les mêmes qu’on laissera crever un soir de décembre
Dans le silence, juste un bout de carton pour s’étendre
Tout l'monde a ses chances, de quelle planète vient celui qu’a dit ça ?
Un homme politique j'crois, live de Bora-Bora
Pendant que les foyers subissent façon Tora Tora
Mais bon c’est bien trop bas alors forcément il nous voit pas
Parole parole parole
Ils ont promis monts et merveilles mais les merveilles se sont envolées
Il reste que des monts mais c'est raide à grimper
Et au sommet y'a que des démons en costumes cendrés
En bas c’est les jeux du cirque, César Ave
Parce qu’on va s'faire bouffer par des fauves qu’ils ont dressés
On note une sévère chute de sang sur la map, une montée d'or noir
Un jour on pay'ra cher pour une bouffée d’air pur
Ici c’est chacun sa culture, chacun son racisme
Seul'ment sur fond blanc c’est le Noir qui reste la meilleure cible
Les temps changent, c’est sûr mais y'a toujours des irascibles
Ils ont l'bonjour d’Henry, d'Arron, Mormeck et Zinédine
A l’heure où les gens dînent, y'en a encore trop qui cherchent
Pour eux pas de huit pièces, ils crèchent au parking, tout l'monde s’en indigne
Ca dévalue le quartier, ça effraie Mémé
Et on sait bien c'que Mémé va voter
Du haut de leur tour de vice, droite comme la tour de Pise
Jumelles sur le pif, ils fractionnent, divisent à leur guise
On s’étonne ensuite que ça finisse en fratricide
Car tout c'qui compte c’est d'gonfler les commandes de missiles
Vive la démocratie, celle qui brandit la matraque
Face à des pacifistes, t’es pas d’accord on te frappe
Multirécidivistes, c'est jamais ceux-là qu'on traque
Ils vivent en haut des listes et mettent leurs tronches sur les tracts
Ce monde agonise, vu c'qu’on y fait c’était prévisible
Comme la goutte sur le front dès que la merde se profile
Mais la peur atrophie les cœurs, peur de tout c'qu’on connaît pas
Alors on s'barde de préjugés débiles
De partout les extrêmes dominent en prime time
A chaque fois qu’ils déciment une famille
Et bien avant ces régions où sévit la famine
Images trop crues pour un beauf devant sa viande trop cuite
Lui qui croyait qu'l’euro ferait beaucoup d’heureux
Pour les vacances faudra attendre un peu ou gagner au jeu
Mais là c’est pas trop l’heure, demain très tôt y'a le taf
Comprends, ce monde va trop vite, aucune chance qu’on l'rattrape
Sur la route des principes ils ont mis des pièges à loups
Des gilets-dynamites et des skeuds, y'en a un peu partout
Faudra faire gaffe aux mines, aux puits d’où la mort s’écoule
Il a beau être vif mais à la longue il évit'ra pas tout
Et un d'ces quatre il finira par tomber
J’espère qu’y'aura quelqu’un pour aider le prochain à s'rel'ver
J’espère qu’il s'ra pas comme Lenôtre, aigri et crevé
Et j’espère surtout qu'c'lui-là essaiera pas d'se faire sauter

Tu sais, on vit dans la télé, le globe s'est fêlé
Ils servent de l'emballé mais en vrai c'est la mêlée
On s'prend à espérer de choses simples
Mais leur fabrique à peur s'est mise en branle, tout ça pour les dérégler
Cris sans cicatrices, terreur dans la matrice
Ils disent qu'une vie vaut plus à New York, Paris, Londres ou Madrid
Alors c'est comme ça, une échelle dans la peine
On aime ces catastrophes quand des gens manquent à l'appel
Surtout s'ils nous ressemblent, on les filme à la morgue
Et nous, dans les sofas, contents d’échapper à la mort
Il reste dans les cœurs l'anomalie appelée peur
Et grâce à ça de toutes parts ils ont r'cours à la force
C'est une révolution, cette fois elle est de droite
Voilà pourquoi le chantage à l'emploi dans plein de boîtes
Voilà pourquoi ils veulent à tout prix implanter la croix
Et face à la télé souvent on les croit dans leur droit
Ils disent c’est humanitaire
Mais ils niquent les mers et la terre pour chaque écart c'est la guerre
Si l'quotidien est précaire c'est qu'ils nous dressent à être délétères
Et s'contenter d'joies éphémères
Si l'Afrique est en colère, c'est parce que les trusts la pillent
Seuls les généraux corrompus coopèrent et jouent des vies au poker
Est-ce que la rancœur et le désir d'revanche c'est tout c'qu'on leur a offerts ?
On parle du droit des femmes quand leurs maris les frappent
Avec des clichés religieux sortis tout droit des fables
Comme si ici elles étaient bien depuis le Moyen-Age
Mais c'est en 46 que s'est ouverte une nouvelle page
Maint'nant elles nous valent on dit dans les ouvrages
Pourquoi elles touchent moins de pognon à compétences égales ?
Pourquoi elles seraient moins faites pour être responsables ?
Alors qu'elles nous ont tous torchés le cul nu dans le sable
On force sur la boisson, parie sur les canassons
Mais la réalité c'est qu'ils nous font bouffer du poison
Et dans l'hôtel du bonheur beaucoup font la valise
L'espoir tué par des fanatiques libéralistes
Pas d'bombes sales, ni de grosses salves
La stratégie est simple : ils exploitent et ils affament
Quand on les voit à la télé ces cons ont l'air affables
Mais l'monde est à g'noux quand ces bandits sont dix à table
Des comptes sous faux noms
Ils prétendent agir au nom de la liberté mais c'est la monarchie du pognon
La France et les States par factions interposées
Se livrent une guerre en Afrique et tu veux rester posé ?
Freedom par-ci, démocratie par-là mais j'ai maté sous la table
Et j'ai vu qu'c'étaient qu'des palabres
La vrai mafia, non, la cherche pas en Calabre
Mais dans c'bled où dans les quartiers pauvres à quarante ans on tombe malade
A fumer du mauvais tabac et manger d'la merde, où le Xanax fait un tabac avec l'alcool fort
Les rues deviennent des grosses forges et le métal y est commun, monté sur grosses crosses
La violence au quotidien d'tant d'gosses pauvres
Et moi j'attends l'apocalypse après c'tte apostrophe
J'en ai marre de tous ces mensonges qu'ils colportent
Pour les servir, dans de nombreux cas y'a mort d'homme
Tous terroristes, j'entends leurs théories
Vanter le sacrifice pour des principes c'est horrible
Les mômes survivent nourris à l'eau et au riz
Pendant qu'leurs poufs s'baladent à Aspen ou Saint-Moritz
La flore crame, la faune cane
Dis, c'étaient des barbus qui lâchaient l'agent orange sur le Nord Vietnam ?
Nan, c'étaient les boys
Mais qui peut m'indiquer la justesse d'une cause
En partant de là, chacun écrit ses droits
Désolé, j'trouve aucune excuse à Hiroshima
On peint l'Histoire comme on colorie vite une image
Et peu importe qui s'fait tuer, chaque fois je le vis mal
On croit en nos gendarmes qui servent et nous protègent
Mais moins au Rwanda quand ils jouent du lance-roquettes
Pour placer le pantin qui conviendra à la France
Une cass'role de plus au ministère de la Défense
Ils s'crêpent le chignon, au fond ils sont ignobles
Sur la conscience des députés y'en a plus d'un million
Quand ils font les aiguilles nos politiques ont des chignoles
Défilent sur des chars le 14, ils se pignolent au son de la Marseillaise
Et d'une imag'rie guerrière qu'ils veulent tranquill'ment refiler aux élèves, de leur appart dans le 16
On voit l'tableau différent, ils disent croire en Dieu mais croient en c'qu'ils possèdent
Ils trouvent même pas un corps dans les ruines du World Trade
Et sortent des débris l'passeport d'Mohamed
J'peux plus exprimer combien on trouve ça grotesque
J'comprends pourquoi c'est le désert dans les bibliothèques
Au collège de la vie ils jouent les profs d'histoire
Et abreuvent le quotidien de mille sornettes illusoires
On a bâti une fort'resse, l'a nommée Alamut
Coincée physiqu'ment entre garde à vue et garde-à-vous
Compte tenu de la pression patriotique
J'admire les gens d'gauche en Israël, en Amérique
Est-ce qu'on vaut mieux en France ? Désolé si j'insiste
Mais r'gardons-nous franch'ment, on est aussi racistes
Ensuite ils vendent ma liberté au marché public
Me tannent grave avec les valeurs de la République
La République, elle passe ses week-ends en régate
Puis s'prostitue de toutes parts pour un Airbus ou une frégate
Elle exécute dans une grotte des opposants Kanaks
Et mange à table avec des gars style Giancana
Puis explose le Rainbow Warrior
Et dessine les frontières du Tiers-Monde à la terrasse du Marriott
Sponsorise les fanatiques aux quatre coins du monde
Les entraîne au combat et manipuler les bombes
Le collier casse, ces cons échappent à tout contrôle
Et quand ils mordent la main du maître alors on crie aux monstres
Ils discutent notre futur autour d'un pichet
Pour notre sécurité, zarma, ils veulent nous ficher
C’est la France de derrière les stores
Et j'en ai marre de m'faire gruger par des tronches de dispensés d'sport
J'me bats pas pour la Porsche mais pour un meilleur monde
Avec mes p'tits bras, souvent à cette époque où la terreur gronde
Ou la frayeur monte
Travaille sur moi chaque s'conde pour être un meilleur homme
On vit en ces temps où dans un taudis d'Paris 36 gosses meurent brûlés vifs
Quand les demandes en HLM dorment depuis des années dans les archives
Alors qu'des employés d'la mairie
En obtiennent avec terrasse et parking
T'appelles pas ça du racisme ?
Après ils pleurent quand perdus on revient aux racines
Ils ont caricaturé nos discours radicaux
Et l'ont résumé par wesh-wesh ou yo-yo
Nous, complexés et si peu sûrs de soi
On s'interpelle entre nous comme Ritals, Rebeus ou Renois
Chaque jour la grande ville resserre l'étreinte
Et tu peux voir les noms des nôtres évaporés écrits sur des trains
Ma vie, un mic, une mixette
Loin des ambitions de qui s'ra élu président en 2007
J'adore c'moment où ils dévoilent le minois
De qui devra tailler des pipes monumentales aux Chinois
A défaut d'argent, putain donnons du temps
Dans nos bouches le mot liberté d'vient insultant
Car c'est les soldats qui l'portent et non plus l'vent
Comme si le monde était rempli de cruels sultans
Mécontent des schémas qu'on nous propose
J'cultive maint'nant les roses dans mon microcosme
Mesure les dégâts minimes que mon micro cause
Ca n'peut qu'aller mieux alors j’attends la fin de leur monde

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 13:52

 

 

Interprétation : Keny Arkana
Production : Sixtematik
Album : Entre Ciment Et Belle Etoile

Artiste de l'album : Keny Arkana

Année : 2006

 

 

 

Je suis la solitaire, seule même parmi les miens
Seule dans cette ère qui m'étouffe comme les silences de mes chagrins
Seule parce que mes pas arrivent de loin
Fatiguée mais debout, le sourire malgré les coups avant qu'j'm'écroule, j'tiens
Pour combien d'temps ? Mon passé, un boulet qu'j'traîne
Mais qui m'aplatit quand soudain ma vie devient pente
Ou pire, à chaque virage m'entraîne dans l'ravin
Ecoute, j'coule dans l'poison mais j'accepte si sonne la fin
Je suis la solitaire, vagabondant dans la vie
Vagabondant dans les villes, jamais très très loin du vide
Des nœuds dans l'bide me rappellent ce vide que rien n'comble
Et quand l'bien me trompe, alors là plus rien ne compte
Alors laisse-moi dans mon coin, je n'veux partager ma douleur
C'est pour ton bien car la souffrance me tape à toute heure
Par pudeur ou par crainte m'enveloppe ce silence
J'n'ai vu que les violences du système donc excuse mon manque de nuance
Cavale sans fin, je n'peux lâcher les amarres
Mon Dieu, je lâche prise, mon âme si torturée a mal
Ma hargne, rien ne l'adoucit, vois l'époque déglinguée
Malgré les larmes on a tous ri quand la paix s'est flinguée
Ma vie un braco et mon passé m'a tout pris
A pris la fuite comme mon cœur poussant mon bonheur dans l'oubli
Et quand ma foi roupille, la rage me malmène, me cane même
O mon Dieu, pardonne mes failles et mes calvaires
J'm'égare vers la perte, est-ce un suicide inconscient ?
Ne m'parlez pas d'hérédité, je n'sais même pas de qui je porte le sang
Péter les plombs, ça s'accentue quand tu dors sous les ponts
J'ai fui l'désert mais j'ai encore du sable mouvant sous les pompes
Enfant d'dehors, j'y suis arrivée candide
Y'a que la lune qui peut m'comprendre ou m'consoler car elle m'a vu grandir
La vie m'a jetée dans la nuit et puis m'a laissée seule
Je suis la solitaire, même avec le cœur rempli de frères et sœurs
J'ai vu le pire du pire de près, pas d'jardin secret, un champ de plaies
Chère Etoile, j'ai peur, alors chante s'te plaît
M'abandonne pas dans les tourments de ma tête
J'ai peur, m'abandonne pas, eh j'suis perdue sans ton aide
Je suis la solitaire mais qui peut comprendre ?
Je n'ai même pas les mots pour exprimer c'que j'aim'rais faire entendre
Mon instinct d'survie m'ordonne de prendre le large
De tout plaquer, l'rap y compris, car j'sais qu'ici j'finirai barje
Et pendant que la paix fait sa radine ce monde nous baratine
J'suis pas chez moi ici, mon cœur coincé en Amérique Latine
Maint'nant je sais même si l'océan nous sépare
J'entends tes pleurs, ta rage, tes peurs et ton espoir
J'suis avec toi et j'manqu'rai pas à l'appel
J'ai l'mal du pays, c'est bizarre car j'le connais à peine
Je suis la solitaire sans terre et sans attache
Y’a que le rap qui m'tient en laisse et qui me retient quand j'm'arrache
La liberté, j'l'ai vue qu'à travers une serrure
J'ai mal aux nerfs, ai-je trop tapé contre les murs de ma cellule ?
Je rêve de répit mais la mort vit à ses dépens
Ma vie m'épuise et la fatigue me renvoie à squatter les bancs
J'ai crié "Sortez des rangs !"
Mais avec l'âge tous finissent par y rentrer et j'reste là face à ces adhérents
Alors je continue ma route en solitaire
Toujours, j'ai pas choisi, mais j'continue avec la foi, frère
Donc laissez-moi en paix si vous m'comprenez pas
Le système m'a exclue, maltraitée, je n'y rentrerai pas
Je suis la vagabonde, le fardeau à l'épaule
En quête d'enseignement mais certain'ment pas ceux qu'on apprend à l'école
Je crois en Dieu malgré l'époque
En la vie et j'me battrai, j'ai la tête dure, demandez à mes potes
Ma foi infalsifiable
J'lis dans les signes de la vie pour avancer, quoi ? Tu n'les penses pas si fiables ?!
Alors laisse tomber car seule l'intuition me guide
Et la paix séjourne en moi lorsque mes impulsions me quittent
La colère ma meilleure ennemie, ô Seigneur, aide-moi !
De ma mémoire elle veut ma peau, s'il te plaît reste près de moi
J'ai d'moins en moins d'force, j'me perds dans ces années
J'suis jeune mais tell'ment vieille mais comme on dit, on fait aller
Malgré le trouble dans le crâne, le doute dans le Graal
A cran mais où est l'Diable qu'on le crame ?!
Ce monde clame de drôles de valeurs sans valeureux soldats
Ici ces bâtards sèment le malheur et boivent du sang dans leur soda
C'est la routine, on m'a souvent dit : "Ma sœur
Mais prends cette pince-monseigneur puisque le bonheur a fermé la boutique !"
Née dans un monde qui m'a nourrie à la broutille
A voulu m'abrutir, adorer l'argent qui n'est qu'un outil ?!
Pfff, laisse-moi dans ma marge !
Le cœur plein d'foi même si parfois j'me perds un peu dans ma marche
La nuit, j'entends des cris, des bouts d'passé, des rêves détruits
Détritus d'ma mémoire éprise de tristes échos nourrissant ma déprime
Et puis je ferme les yeux fort
Attendant qu'les anges viennent me parler dans mon sommeil pour un peu d'réconfort
L'moral en baisse et en baisse, le fond m'attend
Les années passent et moi j'encaisse et j'encaisse mais jusqu'à quand ?
Car déjà mon âme titube, mets tes menaces dans ton cul
Monsieur l'gendarme, tu peux taper j'ai l'habitude
La douleur physique anesthésiée par celle intérieure
Qui me détériore, accuse parfois mon existence d'erreurs
Alors je m'élève seule les mains vers le ciel
Incomprise et prise à la gorge par cette merde de siècle
Je suis la solitaire, tu sais celle que l'on prend
Pour une sauvage, que le monde pointe du doigt mais qu'personne ne comprend
Je suis la solitaire, parfois esclave de mes tourments
Instable dans la routine mais toujours à l'aise dans le mouv'ment
Je suis la solitaire, amoureuse de l'imprévu
Etre riche et esclave ? Moi j'préfère être libre et à la rue
Je suis la solitaire, celle qui n'écoute pas les ordres
Seule dans cette époque, seule mais en paix avec les autres
Je suis la solitaire

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 18:07

 

 

Interprétation : Nakk Mendosa

Production : Las L'Emir

Album : Néochrome Hall Stars

Artiste de l'album : Yonea
Année : 2006

 

 

 

C'est même pas une chanson triste
Nakk Mendosa
Chanson triste

Avant d'te mettre bien assure-toi d'mettre bien les tiens
Allô méd'cin ? Je m'sens seul comme un maître-chien
Quand j'rappe, moi j'suis à donf donc je simule pas
Et toi hein, qu'est-ce'tu veux qu'j'taffe ? Ah tu m'gonfles avec tes 6000 balles
Leur bac de mes deux j'l'ai eu pour ma mère
Elle était fière de moi, putain, vieux, t'aurais vu ses yeux
Mais c'est zarbi, j'ai appris trop tard car
A l'école, j'ai pas trouvé ma branche, y'a trop d'arbres
Les études c'est pas bidon mais j'ai fait un bide et dis donc
Heureus'ment dans l'rap, p'tit con, t'as un p'tit don
Eh j'suis pas bon dans l'gangstérisme
Tu sais, les mains moites, pour braquer les banques c'est risqué
Depuis qu'j'ai appris à compter moi, refré, j'compte sur personne
Donc touche pas à mon bonheur, non, c'est ma conso perso
Les bons et mauvais jours s'alternent, j'ai pas l'terme
Exact mais à long terme mes rêves finissent dans un charter
Rester digne, c'est ça l'combat
Man, j't'ai dit, à chaque fois qu'c'est dur ça veut dire que le diable fait salle comble
J'suis un des seuls qu'avaient pas d'cash
Dans mon coin, il pleuvait des parpaings et j'tais un des seuls qu'avaient pas de casque
Donc j'doute et j'redoute les bonnes nouvelles
Après tout, pour les coups d'pute chaque jour c'est journée portes ouvertes
J'suis chauve, me cherche pas des poux, frappe, j'm'en bats les couilles
Ils ont essayé, d'mande-leur, j'sens pas les coups
On s'connait pas, qu'importe, j'ouvre mon cœur, me ferme pas ta porte, pour l'heure
J'fais en sorte de faire mon beurre, juste mon beurre
J'ai eu un gros chèque mais j'ai pas lu l'astérisque
C'est facile de rester pauvre mais que c'est dur de rester riche
J'traque le bonheur où qu'il aille
Le daron voulait pas qu'on ait la même vie qu'il a eu
Tu m'diras, ça ira, on s'battra comme l'IRA en Irlande
Miracle, même pauvres y'a pas d'larmes sur nos guirlandes
T'oublieras pas d'leur dire qu'j'suis mort les poings serrés
Tu veux m'faire du tort ? Autant tordre le cou d'une girafe
J'respire avant qu'les piles s'usent, les p'tits jurent
Qu'ils restent libres, moi j'les estime malgré c'que dit l'juge
J'suis un des seuls qu'ont jamais vu l'juge
On sait jamais mais que l'rap soit béni comme cette nuit où j'ai vu l'jour
Pourquoi c'putain d'bonheur est discret ?
Y'a pas d'casseurs de vitres, ça existe pas, y'a qu'des mecs qui veulent exister
Et dans c'match, non y'a pas d'mi-temps
J'comprends rien comme si Van Damme parlait avec le Gitan dans Snatch
Leurs sucettes ils vont les lécher, ils ont pris la fianscon
Ils vont voir la France qu'on va leur laisser
Note qu'on blague pas, prononce bien notre nom, pauvre con
Tu savais pas qu'il faut un lion pour tuer un autre lion ?
A qui j'm'en prends ? Aux coupables, oh frérot, fais pas semblant
J'sens bien qu'tu m'entends mais t'écoutes pas, chacun son rang
J'aspire à c'que les têtes tombent ; eux, c'est des has been
Moi j'ai du sang royal sur ma ch'mise
Mon Dieu vite ! Regarde c'qu'ils font, mon Dieu, regarde dans quel monde je vis
Marilyn Manson featuring Bon Jovi
Moi j'me livre, tu vois, c'est pas énorme
Toi, pleure un bon coup oh, Un homme qui pleure pas c'est pas un homme
On s'fout d'tout et le cœur meurt
Plus d'pouls, dites-vous qu'beaucoup ont pris trop d'coups comme Tina Turner
Tu veux m'connaître mieux, vieux, écoute mon disque
Je marche toujours une main sur l'cœur, l'autre qui porte mon fils
Avant j'voyais rien comme Daredevil
Mais on m'a trahi, maint'nant j'vois tout c'qui s'passe comme un laveur de vitres
Ca va trop vite, trop vite, mets l'frein à main
J't'explique, j'suis trop speed, j'ai même pas foutu de refrain, man
J'suis mal barré, paraît qu'j'suis enragé
Taré, cerné, j'suis mal rasé comme les ingés
La chance, j'sais pas elle passe par où et j't'avoue qu'ça m'tourmente
J'ai jamais fait d'tournante, j'fais tourner qu'la roue
La rue, y'a deux cas : ceux qui y vivent, ceux qui en parlent
J'l'ai quittée mais mon esprit habite à deux pas
Ici-bas, rien n'est gratuit à part la mort, fils
Pourquoi tes larmes glissent, frérot ? C'est même pas une chanson triste

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  • : Music My Blood
  • : Recueil de textes de rap français principalement, mais pas que.
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