Music My Blood

Interprétation : Nakk Mendosa

Production : Sonar

Album : Le Monde Est Mon Pays

Artiste de l'album : Nakk Mendosa

Année : 2010

Bientôt neuf piges, c'est fou comment t'as grandi, p'tit
T'es ma victoire, c'est grâce à toi qu'j'ai brandi l'titre
Ceux qui m'critiquent, dis-leur de me chéla
J'les entends tes potes "C'est ton père le monsieur, là ?"
Moi encore frais pour un trent'naire
Pourtant en vrai c'est marrant quand on m'prend pour ton grand frère
J'espère être numero uno dans ton cœur
Suivi d'près par Ronaldinho et l'Undertaker
Moi j'suis le guidon que tu peux manœuvrer
Ton héros, ton daron, ton Superman en vrai
Donc avec ma cape sèche tes larmes quand elles coulent
Couvre-toi quand il caille, en cas d'coup crie et puis j'cours
Avant d'avoir la rage parce que t'as pas un truc
Pense aux enfants soldats qui rêvent d'avoir leur âge
Mon prince, moitié Camer', moitié Peul
Ouais, tu peux l'croire, c'monde s'ra à toi quand tu s'ras moins tipeu

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

T'as grandi dans un coin tranquille mais ton daron non
T'es dans l'foot, allons bon, vas-y, shoote ton ballon rond
Mon fiston rappe par cœur mes phases nakkiennes, t'sais
C'est mon double parce qu'on n'est pas liés qu'par mon A.D.N.
Il parle trop mais il m'manque quand il est pas là
Comme tous les pères j'le trouve formidable quand il est banal
Ils disent qu'on s'ressemble, c'est un gosse beau, ils m'flattent
D'autres disent qu'on s'ressemble comme une goutte d'eau et une flaque
Peu m'importe, tu m'apportes, tu m'as changé ma vie
Ton sourire m'a rendu fort quand ta tante est partie
Ta mère c'est pas la femme de ma vie, c'est ma vie
Des fois on se déteste à mort parce qu'on s'aime à vie
L'amour c'est trop sucré, je meurs du diabète
J'ai d'la chance moi, la femme de mes rêves j'suis d'jà avec
Sans thune on sortira de ce tunnel de mes deux
J'tiens plus à vous deux qu'à la prunelle de mes yeux, j'te jure

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

La musique j'ai pas cessé d'dire "Non, là c'est dead."
Mais, Fils, Papa c'est Shakespeare dans un H.L.M.
Dans les sites dis-leur de calmer leurs ardeurs
Moi j'préfère être un meilleur père qu'un meilleur rappeur
C'qui m'a poussé dans la zik ? Au départ le kif
« Papa, enlève la radio, c'est nase ! » hah, des barres le p'tit
C'est grâce à toi que j'ai quitté douc'ment les tours
J'entends pas leurs critiques, tes applaudiss'ments les couvrent
J'suis tipar de la tess, j'te dis pas
C'est la fête, faire la caisse, j'ai perdu la main comme T-Bag
J't'apprendrai c'que j'sais, c'que j'sais pas faudra qu'tu l'apprennes hein
Et qu'j'te prenne plus à traîner tout l'aprèm hein
J'te parle de m'en sortir avec brio, c'est rare
Demande à Guillaume et Gérard Depardieu
Tu sais, puis fais la promo de mon disque dans l'préau
Dédicace à mon fils, ce héros

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

C'est dans ta vie que j'aim'rais faire carrière

Interprétation : Nakk Mendosa_Demi Portion_Ladea_Les 10'

Production : Twister

Album : Darksun

Artiste de l'album : Nakk Mendosa

Année : 2012

Han !
Check, L.A.dea au mic.
Nakk Mendosa.
Qui veut ça ?
Han !
C'est vrai qu'on parle de rien, on parle de tout.
Maudit le jour où j'ai pris la plume, ce fameux jour où j'ai pris la plume.
Ouais, han, check !

C'est vrai qu'on parle de rien, on parle de tout
Faut bien qu'on s'tape des barres, au bar on boit des coups
L'impression d'vivre le cul sur un barbecue
Aller en cours me glace le sang, j'suis jamais loin du chauffage
On d'vient adulte une partie d'adolescence dans l'œsophage
J'écris des mesures, elles se mesurent le tour de ventre
J'attends le jour de paye pour qu'chaque journée ressemble au Jour de l'An
J'soigne mon mal-être comme je peux, viva la vida !
Avec ma Carte Bleue j'me paye de l'herbe couleur Carte Vitale
Tu m'auras pas, j't'ai vu v'nir de loin, mes potes parlent assez d'cul
Ecrire me fait du bien, un jour j's'rai payée par la Sécu
J'déteste les gens qui croient tout savoir, le sais-tu ?
C'qu'est fou c'est qu'j'déteste encore plus les journées où je sais plus
Hey yo, j'suis pas d'ta mif, tu crois qu'tu parles à qui ?!
Un jour j'irai chercher mes rêves dans le service des soins palliatifs
L'impression d'jouer des qualif' de Coupe d'Europe
En m'droguant plus que le leader d'un groupe de rock
Et j'me sens traquée, à croire qu'ils m'ont placée dans leur viseur
On provoque pas la chance un chap'let au rétroviseur
Ils m'appellent Ladea mais pour Maman j'porte un autre nom
Maudit le jour où j'ai écrit des phases, comment vivre autrement ?

Rapp'lez-vous d'ces jours où vous disiez que j'lâchais des couplets trop doux
J'viens couper vos doutes, vous aiguiller, han, poupée vaudou
Toutes vos putains d'critiques froissantes et cassantes s'imprègnent
Quand une année signifie 365 peines
J'mémorise les jours de deuil, crache un vomi funeste
Mon rap une symphonie muette loin des folies du net
J'ai honte du jour où ils butèrent Luther
Comme j'ai honte du jour où j'ai saoulé ma reum pour une vulgaire bulle d'air
Les jours où j'me suis dit "Pourquoi cette vie est aussi conne ?"
Ça sent l'béton dans nos sitcoms et la rage quand nos mots s'y collent
Les jours où j'ai compris qu'j'suis rien sans mon monozygote
Que leurs pigeons chient sur nos colombes, nos cigognes
Rentrée des classes avec des habits moches
Les jours d'décès des amis proches
Avec la joie faudrait p't-être qu'j'me rabiboche
Les jours où j'ai compris qu'le rap maquille nos galères
On nage pas dans l'bonheur, on nage dans des baggies Rocawear
Les jours où j'cache ma larme et crache ma hargne
Les jours où j'offrirai le Taj Mahal à celle qui partage ma life
Les jours où j'ferai d'l'electro, non, là tu rêves
Pas d'autotune, mon rap est né par voie naturelle

Ma vie, mon havre de paix, mon fils, ma bataille
Il arriv'ra bientôt le jour où mon fils f'ra ma taille
Ils nous respectent de moins en moins, rest in peace Rama Yade
Ce fameux jour où ils cess'ront d'être plein d'vices, d'amalgames
On fait pas la révolution devant Texas Rangers, drôles de mœurs
Chez nous les keufs se bouchent le nez dès qu'ça sent l'meurtre
Si tu m'avais écouté tu tir'rais pas 11 ans
Le jour où t'as dit aux keufs "Ne tirez pas, on s'rend !"
J'te l'ai dit 100 fois : marre du bif, parlons d'Eden
Il t'a dit "J'ai perdu mon sang froid, pardon, je t'aime."
Quand j'quitt'rai la tess, là p't-être que j's'rai en paix
Le jour où j'donn'rai plus d'pièces au S.D.F. édenté
L'avocat t'a dit "Tout est payant, fais l'compte."
Tu lui as dit "Le bitume, c'est un alibi en béton."
Le jour où j'ai eu honte du rap, j'avais les joues rouges
Soulja Boy sort un skeud le jour d'la mort de Guru
Le jour où on m'a dit "Nakk, ton rap, ça l'f'ra toujours !"
J'ai écrit une phase la nuit qu'a fini phrase du jour
Le jour où avec Les 10' on tombe sur Radio Nova
Le jour où j'aurai plus d'encre j'dirai adieu aux fans

Je n'partage pas mes ratures, moi je les gomme en chetca
J'ai arrêté l'rap le jour où j'ai commencé l'taf
Ce jour où j'ai arrêté sec, c'est le silence depuis
Le jour où j'fous rien c'est qu'c'est un dimanche de pluie
Ils connaissent quoi les gosses ?
En transit, mais j'ai grandi chambre 36 avec Raekwon et Ghost
Et j'me sens seul comme Strauss-Kahn dans un Sofitel vide
Les jours où j'ai trop d'style comme un sosie d'Elvis
Un jour tu tombes de haut, ils ont shooté Scarface
Un jour tout est parfait ; un doute, tout est à r'faire
Ce jour où j'ai tendu la main on m'a scié les bras
Aide-toi et cette fois c'est toi que le ciel aid'ra
Les jours où j'aimais, les jours où j'ai merdé
C'est mort mais j'm'en r'mets les jours où j'émerge
Et les jours où quand j't'appelle tu donnes ton dos
J'me rappelle de ces jours, des jours comme tant d'autres

Le jour où ça n'allait pas, comme d'hab'
Qui s'en souvient sans blague ?
Voir la main de son shrab s'transformer en crabe
Le jour où tout l'monde s'en tape, te la raconte pas
Ne cherche plus d'Contact, Requin ou Anaconda
Pourquoi les MC s'comparent ? Vous faites la même chose
Welcome dans l'nouvel art où les soleils veulent se la jouer sombres
Sobre ? Non, rien n'est neutre dans l'sang, tu t'étonnes ?
Hm, ce rap français s'est vu à Boston
Y'a des jours sous alcool ou avec fumette et rien d'bon
Le jour où j'ai entendu Renaud j'ai vite zappé leur album
Trouve des thèmes, y'en a d'autres, ça c'est pour nos MC
Ce soir j'ai pas l'pepsi, non, j'm'écoute Chanson Triste
Le jour où t'es parti j'conserve c'que tu m'as offert
Depuis les cris j'persiste et gratte "Nul si découvert."
Le jour où ça va pas, j't'assure, mets-toi ça
Qu'on apprécie tous ??? comme le bic de Mendosa

Le jour où... Le jour où... Le jour où...
Nakk Mendosa, L'Indis, Rachid, Ladea.
Twister à la prod.
Aw !
2012.

Interprétation : Nakk Mendosa_Taïro

Album : Néochrome Collector

Artiste de l'album : Néochrome 

Année : 2004

Quand la musique transpire la qualité, c'est bon signe, l'odeur est là
Les rappeurs idolâtrent le dollar mais il dort hélas
Nakk Mendosa sans trait d'union
Entre nous, faut qu'j'arrête de m'prendre pour le centre du monde
Ni l'meilleur flow ni l'meilleur texte
Ni l'Bamboula ni l'bon poulain ni l'New-Yorkais
Juste un rap hyper sanglant
Tout seul, mec sans clan qui perd son temps
Ceux qui m'jalousent pensant que j'récupère se plantent
Tête de clan, j'fais du rap sans blabla et sans faire semblant
Les affaires s'enclenchent mais si mes potes droppent pas
Ca l'fait pas comme un jardin d'enfants sans plantes
J'aime la musique noire même si j'ai des potes franch'ment blancs
Leur histoire de races à force j'm'en branle
Vous jactez alors assumez
Le hip-hop est réservé à la race humaine

Le hip-hop est une musique qu'on n'contrôle pas
Les DJ sont des artistes qu'on n'bâillonne pas
Bouge ton booty ??? montre-leur s'ils n'comprennent pas
J'veux voir bondir ton torse et rebondir ton bonda

Le hip-hop est une musique qu'on n'contrôle pas
Les DJ sont des artistes qu'on n'bâillonne pas
Bouge ton booty ??? montre-leur s'ils n'comprennent pas
J'veux voir bondir ton torse et rebondir ton bonda

Mais le rap, vous m'excusez mais c'est tout c'que j'ai
Dès qu't'y touches j'te jette des yeux, t'es prév'nu avant d'me zyeuter
Sans mentir man, ça m'attire grave
J'fais du rap bio, zéro pour cent de matière naze
Et mon peura transgresse la règle, il paraît
Qu'ceux qui paraissent tarés sont ceux qui restent pareils
C'est dur, soit, mais l'hip-hop ça dure quoi ?
Une vie, de surcroît on n'a qu'ça, figure-toi
J'pourrais gueuler "Danse kaïra !"
Ou m'inventer un passé d'ouf dans l'style du gangsta rap
Mais non, gars, n'y pense pas, j'pense pas
Lansba, dans c'cas, me mélange pas dans c'tas d'mythos
J'chante pas pour l'champagne, j'vends pas
J'm'empare du mic car j'm'en bats s'ils m'lancent pas l'micro
C'est des excités à stopper
Et ils font du H.I.P. à choper l'fou rire

Le hip-hop est une musique qu'on n'contrôle pas
Les DJ sont des artistes qu'on n'bâillonne pas
Bouge ton booty ??? montre-leur s'ils n'comprennent pas
J'veux voir bondir ton torse et rebondir ton bonda

Le hip-hop est une musique qu'on n'contrôle pas
Les DJ sont des artistes qu'on n'bâillonne pas
Bouge ton booty ??? montre-leur s'ils n'comprennent pas
J'veux voir bondir ton torse et rebondir ton bonda

Interprétation : Lavokato_L'Indis_Nakk Mendosa_Wallen

Production : Eben

Album : Original Bombattak

Artiste de l'album : Bombattak

Année : 2001

Quand j'vais monter aux cieux ? Aucune idée, poisseux comme un Kennedy, j'bois ce
Verre de Heineken et m'dis que j'peux mourir soir ce
Tué par un skin dans une soirée zoulou
Tu m'tues ? Mon frère te tue, j'doute que le problème soit résolu
Dieu c'est un peu comme mon voisin du d'ssus
Moi j'l'ai jamais vu mais lui tu peux être sûr qu'il m'a d'jà entendu
Le Diable m'a dit : "Meurs, c'est pas la mort, merde !"
Il a d'mandé aux flics bourrés d'lui envoyer des Mohamed
La mort, quand j'vieillirai, j'vais y réfléchir
Purée, fait chier, j'lui obéirai quand elle m'fera fléchir
On est fichés, elle a nos photos, manque plus qu'le tampon
J'croque la vie sans faire de plongée sous narine avec des rails de coke
Paraît qu'Nakk s'est pris une balle en bas d'sa tour
J'crois pas qu'il soit mort mais où est son corps et celui de Tupac Shakur ?
Ici, avant d'te sourire on t'surine d'abord
Ce morceau c'est Nakk, Les 10', Wallen featuring la mort

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma
Jenna Inch'Allah Inch'Allah

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma

Quand on dit qu'les meilleurs partent, est-ce qu'on pense à ceux qui restent en bas ?
Question bad, qu'est-ce t'en baves ? La tête haute en restant brave
Ici, seul en compagnie de ses chagrins, ses peines
Chacun ses blèmes, cherche en vain tes vrais amis, ça craint, c'est bête
Le cœur ensanglanté, dégouté, amère est l'âme
A force de sangloter on s'engloutit, heureus'ment ma mère est là
Mon père est parti maint'nant, y'a déjà dix années
Il m'donne sa force d'là-haut pour qu'dans ma tête j'aie pas la zizanie

Dur dilemme : dealer et résider au C.J.D.
Ou si t'as des trucs à dire, dis-les, le rap c'est réciter ses idées
A 12-13 ans, tous présents au deuil mais t'es dupèr
Sur les fiches des profs j'savais pas quoi répondre à "Métier du père :"
On lui a pas dit "Je t'aime", sur cette faute on s'éternise
Je m'rappelle presque plus d'sa voix et les photos se ternissent
J'pourrais oublier, j'pourrais aussi m'taire
Mais à 13 ans j'ai vu l'nom d'mon père sur une pierre au cim'tière

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma
Jenna Inch'Allah Inch'Allah

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma

Photos souv'nirs, mon mur est tapissé, pour lui j'me tape ici
Maman, c'est promis, j't'offrirai ta villa et ta piscine
J'en ai les larmes aux yeuz, le cœur comme un tambourin
J'veux une vie harmonieuse mais le bonheur j'crois qu'j'l'attends pour rien
Tu sais, les souv'nirs arrivent pêle-mêle, échouer j'peux pas m'permettre
Mon père m'aide, v'là dix ans qu'on espère, mec
Mes sentiments j'les traduis, essaye d'être trop doué
Pour la mémoire d'nos pères on f'ra tout pour finir à Broadway

Ils m'jettent l'3ayn ceux-là, c'est vinch, j'ai la haine comme Vince et la vie m'chéla
Mais Inch'Allah qu'j'lâche plus une seule larme
J'sais c'qu'est l'deuil et j'envie celui qui sait pas
Est-ce qu'on s'occupe bien d'eux là-haut ? Est-ce mieux qu'ici-bas ?
D'ailleurs, c'est vers Dieu qu'leur âme s'élève, die
On cherche le paradis dans un khamsalef d'aya
J'ai plus d'larmes et plus d'encre donc je m'déshydrate
Mais j'te r'joindrai, Papa, quand l'destin l'décidera

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma
Jenna Inch'Allah Inch'Allah

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma
Jenna Inch'Allah Inch'Allah

Zidili ya sma
Dmou3 yssilou m3iniya

Zidili ya sma
Jenna Inch'Allah Inch'Allah

Interprétation : Nakk Mendosa

Production : Casaone

Album : Le Monde Est Mon Pays

Artiste de l'album : Nakk Mendosa

Année : 2010

Je n'cicatrise pas, non
Je refuse d'aller mieux, t'entends
Non, je n'cicatrise pas, fréro

Ta mort m’a pris d'vitesse et m’a fait l’effet d’une détonation
Après ils m’ont app'lé orphelin, pupille de la nation
Pour eux j’étais l’enfant sans père mais j’te jure
Que j’ai fait gaffe comme un type en France sans permis d'séjour
Même la tête haute j’voyais l'sol
J’voulais aboyer car je m'noyais mais j’voulais m’soigner seul
J’étais le fou, réformé P4
J’suis triste, c’est inné, le psychiatre dit qu'c’est inexplicable
J’repense à tes conseils, tes sermons, sincèr'ment ça m'manque
Même si ça r'monte, y'a rien à faire, ça m’manque
Et depuis l’temps avance à tâtons
Y'a qu'cet été qu'Tonton m’a am'né voir ta tombe, ton
Décès a débarqué sans préavis, tu m’as appris qu'la vie
C'est pas la mort mais toi t'es mort et c'est à vie
Et eux ils croient qu'j’suis heureux, erreur
J’suis encore triste mais maint'nant mes larmes coulent de l’intérieur

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, Papa
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Un père part, un fils n’oublie pas

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, Papa
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Un père part, un fils n’oublie pas

Tu m’as manqué quand j’ai grandi, quand j’étais plus le petit relou
Ou quand Maman sortait du boulot au bout du rouleau
Hélas ! Papa, tu f'sais pas partie du voyage
Et Maman, j’ai jamais vu une femme avec autant d'courage
Tu m’as manqué quand j’déconnais et qu’j’m’en moquais
J’voulais qu’tu m’engueules, t’imagines, même ça ça m’a manqué
Tu nous manques tous, tu sais, du benjamin au fils aîné
Tu m’as manqué quand j’ai eu mon bac ou quand mon fils est né, ouais
Moi aussi on m’appelle Papa, qui l’aurait cru
Tu l’verrais, mon fils, un phénomène, j’suis sûr qu’il t’aurait plu
Tu vas m’manquer quand il m’demand'ra où est son grand-père
J’dirai qu'ton corps est sous terre et qu'ton âme est au grand air
On meurt tous, un par un, j’suis prêt pour l’hécatombe
Tu m’as manqué à Noël, Papa, et pas pour les cadeaux
Parfois j’ai l’air un peu froid, distant
Et pour m’distraire je souris pour oublier qu'j’ai pas d'raison d’le faire

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, Papa
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Un père part, un fils n’oublie pas

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, Papa
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Un père part, un fils n’oublie pas

Tu sais, ma vie est en demie-teinte il me semble
Depuis ce putain de 3 Septembre
2005, p'tite sœur, ta mort c'était pas un p'tit mélodrame
J't'ai paumée et j'ai fait semblant de continuer le rap
J'aurais aimé pouvoir te voir pour la dernière fois
J'aurais aimé te dire "Je t'aime." pour la première fois
J'aurais aimé être plus souvent là, désolé Doris
Te remplacer quand la chimio' effaçait ton joli sourire
Que t'aides la daronne à supporter le drame
Qu'tu la calmes quand la pauvre se vidait de ses larmes
M'occuper du p'tit frère, non, j'ai pas eu le temps, t'sais
Donc la rue lui a dit "J'suis ta nouvelle grande sœur."
Depuis faut croire qu'il a fait ses devoirs
Il a l'bac, ouais, Maman était aux anges, elle a cru te voir
La faucheuse continue d'faire des siennes
T'as dû croiser deux-trois oncles, Michael et le père d'Etienne
Moi ça va un peu mieux, des fois bof
Tes copines, elles vont bien, elles ont toutes deux-trois gosses
Des fois j'pense à toutes ces choses que t'aurais fait
J't'imagine en train d'jouer avec tes mômes et j'me réveille
T'es c'qui m'est arrivé d'mieux
Ta mort, c'est c'qui m'est arrivé d'pire
Souvent c'est c'qui m'est arrivé d'dire
J'attends mon tour, c'est p't-être ça mon remède
Je n'vais pas m'en remettre, je n'veux pas m'en remettre, non

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, p'tite sœur
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Une sœur part, un frère n’oublie pas

Je n'cicatrise pas
C’est pas que j’peux pas, p'tite sœur
Mais j’crois bien que j’veux pas
Je n'cicatrise pas, non
Le temps n’me soigne pas
Une sœur part, un frère n’oublie pas

Je n'cicatrise pas

Je n'cicatrise pas, non