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20 août 2014 3 20 /08 /août /2014 12:12

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Gérard Baste_Mr Xavier_Nikus Pokus

Production : Gérard Baste_Nikus Pokus_Ludovic Bource

Album : Dirty Centre

Artiste de l'album : Svinkels

Année : 2008

 

 

 

Celle-là c'est pour mon public qu’est sorti d'l’asile psychiatrique
Marginaux et alcooliques mais on a l’public qu’on mérite
C’est pour ceux qui boivent des bières sur l’parking avant l’concert
Les crevards qu’ça concerne quand j’parle de boites de conserve
Les gars qui puent des Converse, les filles qui s’lavent pas les ch'veux
Et les mecs qui prennent la tête ou des prod' ou les deux
Les bergers qu'ont oublié qu’ça existait les dentistes
Et les fans qui veulent que j’leur signe un autographe sur la bite
Ils sont tell'ment fantaisistes, ils disent qu’ils écoutent pas d'rap
Ils sont pires qu'les journalistes, ils nous comparent à Licence IV
Ils préféraient trop l’premier disque, en fait ils aiment que j'pète quand j’crache
Et j’vois bien qu’ils sont super tristes quand j'leur dis qu'j’m’appelle pas vraiment Baste
Ils connaissent bien les paroles mais quand même y’en a qui s’trompent
Et ça fait cinq piges qu’ils chantent "snoopy snoopy punk"
Y’en a qui s’en foutent du groupe, pour eux l’bar c’est tout c'qui compte
Et les premiers fans qui r’grettent quand les salles étaient désertes
Quand le Svink' était pas connu, qu’on gagnait encore moins d’oseille
Quand on arrivait dans l’bar et qu’on trouvait les affiches dans la poubelle
Ceux qui veulent des prix pour les chômeurs au stand de tee-shirts
Ceux qui veulent des cours de scratch par DJ Pone pour eux tous seuls
Ils nous d'mandent de v'nir chanter dans leurs festivals paumés
Qui servent à réinsérer les drogués donc c’est pas payé
Ou bien d’bouger chez un keum pour terminer la soirée
Y’a une meuf qui mixe de la drum, y’a moyen d'faire un concert privé

 

 

 

Ils comprennent rien à la zique, le public, c’est des cons
Fous d'la merde dans leurs oreilles, c‘est pareil, c’est des cons
On peut jamais s’la jouer fine, ils aiment que quand ça bourrine
Allez, te monte pas l’bourrichon, laisse béton, c’est des cons
Ils t’agressent et ils t’agrippent, le public, c’est des cons
Ils font que d'copier mon disque, j’veux mon fric, c’est des cons
Ils boivent du gros rouge qui pique dans des bouteilles en plastique
J’dois bien avouer qu’on les aime mais quand même c’est des cons

 

 

 

Pfff, à s’demander pourquoi on fait c'job
A voir tous les débiles qu’on se cogne, mec
Mon public c’est des cons, c’est sûr, mec
Mon public c’est des cons, c’est sûr, mec
Qu'ils viennent de n’importe où c’est identitaire
On a toujours l’impression qu’ils viennent de s’doucher à la bière
Aaah, ça transpire l’alcool, c’est sûr, mec
Mon public ? Han, c’est des cons

 

On a l'meilleur public du monde qui tombe toujours dans l’coma
On fait salle comble parce qu’ils r'viennent pour s’rapp'ler d’la dernière fois
J’les aime quand ils sont à point, les yeux aveugles et saignants
Beuglant comme devant un train, pogotant sur un morceau lent
Crois-moi, l'spectacle n’est pas sur scène mais d'vant moi
Que des trognes de vainqueurs, en Inde j's'rais l'dieu des ivrognes
J'voudrais m’réincarner en public même si une vache c’est sacré
Comprendre pourquoi on aime ma zique, quel était l'but quand j'l'ai créée
Le plus con dans mon public c’est celui que j’ai pas
Qui m'fait perdre du fric, gâche ma carrière aux U.S.A.
Il a peur d’mon fan de base, c'lui à qui il manque une case
Qui slum sur les flight cases, veut m’emm'ner bourré dans sa caisse
Qui nous dit "Changez pas.", toi tu d’vrais t’changer, mon gars
J'réponds pas aux ordres, j'suis pas ton chien ???
Tant pis si on était l’espoir d’une vraie relève alterno
Qu’en f'sant dans l’instru latino on t'déçoive comme Manu Chao

 

Tu veux mon disque en cassette parce que t'as pas Internet
Tu dis qu'j’suis un groupe breton et qu’mes groupies c’est des thons
Tu m'fais mauvaise réputation, j’sign'rai pas ta pétition
Vous êtes vraiment trop craignos les Svinkos

 

 

 

Ils comprennent rien à la zique, le public, c’est des cons
Fous d'la merde dans leurs oreilles, c‘est pareil, c’est des cons
On peut jamais s’la jouer fine, ils aiment que quand ça bourrine
Allez, te monte pas l’bourrichon, laisse béton, c’est des cons
Ils t’agressent et ils t’agrippent, le public, c’est des cons
Ils font que d'copier mon disque, j’veux mon fric, c’est des cons
Ils boivent du gros rouge qui pique dans des bouteilles en plastique
J’dois bien avouer qu’on les aime mais quand même c’est des cons

 

 

 

A force de boire avant l’concert
Pendant l’concert, à la sortie du concert
J’me d'mande combien restent en vie après l'concert
Heureus'ment qu’on passe qu’une fois par an foutre la demer
Y’en a même qui m’idolâtrent, faut qu’ils arrêtent de s’fonsdé
J’suis juste la pire des personnes à fréquenter
J’suis pas un bon exemple, c’est sûr, mec
C’est vrai que j’suis un con

 

Est-ce que tu connais le Svink' ou tu connais leurs chansons ?
Ils sont pas toujours à la hauteur de leur réputation
Y’en a aucun sur les quatre qu'écoute réell'ment du punk rock
DJ Pone c’est commercial, il a un show sur Skyrock
Ils nous ont pas laissés entrer par la porte de derrière
Alors qu’on s’est tapé 400 bornes pour venir au concert
Ils nous ont un peu snobés, ils ont pas voulu tirer
Sur mon gros oinj d’africaine, ils boivent de la flotte sur scène
Ils sont allés s’afficher sur Filles TV, bouffonner
Avec une bande de minettes hystériques, c’est limite
Ils vont jamais sur l’forum de leur site Internet
Ils les lisent peut-être mais ils répondent jamais aux lettres
J’crois qu’ils ont pris la grosse tête, ils s’la pètent, regarde leurs casquettes
Ils s’reposent sur leurs lauriers, l'succès leur est monté à la tête
Ils sortent un disque tous les cinq ans et c’est toujours le même set
Ils jouent jamais les bonnes chansons, non, franch'ment c’est des cons

 

 

 

Ils s’foutent pas mal de notre gueule, les Svinkels, c’est des cons
Regarde comme ils s’la racontent, v’là la honte, c’est des cons
J’ai bien écouté les backs, j’suis sûr qu’ils chantent en playback
Ils mixent avec un bouton, laisse béton, c’est des cons
Ils veulent pas passer la nuit à la free, c’est des cons
Pourquoi ils font pas des p'tites dates gratuites ? C’est des cons
Ils s’foutent pas mal de la zique, ils sont juste là pour le fric
J’dois bien avouer qu’on les aime mais quand même c’est des cons

 

C’est des cons

 

C’est des cons

 

C’est des cons

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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 20:10

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Médine_Cédric Culnaert

Production : Proof

Album : Arabian Panther

Artiste de l'album : Médine

Année : 2008

 

 

 

Souv'nez-vous, c’était en juillet 2004.

 

Commissariat d’Aubervilliers, déposition
C’est Marie Leblanc qui porte plainte pour agression
Contre une demie-douzaine de Méditerranéens
Sanguinaires Maghrébins qui n’avaient rien de Caucasiens
En effet, même si la mémoire vous fait défaut, quels sont les faits ?
Qui sont ces fous ? Quel trajet avez-vous fait ?
Marie raconte qu’en ce 9 juillet 2004
Elle se rendait à la plus au nord de toutes les gares
Embarquement, 9h37, station Louvres
Sous le wagon la pression souffle et les portes s’ouvrent
20 personnes sont dans la rame
Un mélange de Français de souche, de Noirs et d’Arabes
En parlant d’eux, ils m’ont fusillée des yeux, Monsieur
J'n’ai jamais eu aussi peur de la banlieue, Monsieur
D’autant plus que je transportais l’enfant
Que j’avais dur'ment mis au monde 13 mois auparavant
C’est d’ailleurs le sujet qui amorcera la discute
Ou bien devrais-je plutôt dire la dispute
Prétextant que la poussette irait bien à sa sœur
Ma dignité a fait les frais du premier agresseur
Un second trouve ma carte en fouillant dans mon sac
Mon adresse postale m’amène dans un cul-d'sac
Cul sec, c’est la façon dont j’avale ma salive
Lorsqu’ils précisent que le seizième est rempli de Juifs
Ashkénazes, ils sont tous pleins aux as
Pleurnichards à l’occase, ils ne manquent pas d’audace
Marie Leblanc n’est pas au bout de sa fin
Car les six barbares découpent désormais ses vêt'ments féminins
Elle sent le froid de la lame sur sa peau blanche
Les Noirs coupent à l’arme blanche la chemise de Miss Leblanc
Et au marqueur laissent un souvenir macabre sur son ventre
Des croix gammées sorties du Troisième Reich
Avant de descendre à Sarcelles-Garges
Tel un scalp d’Apache arrachent une mèche à sa tignasse
En tout 13 minutes dans un train d’enfer
Démoniaque signifie le D de ce R.E.R.

 

 

 

"Premier titre de ce journal : une jeune femme dans un R.E.R. a été agressée par six hommes parce qu’ils la croyaient juive."

 

"La France est sous l'choc."

 

"Indignation générale, condamnation après une agression à caractère antisémite dans le R.E.R. au nord de Paris."

 

"C’est un acte épouvantable."

 

"De tels actes sont inadmissibles."

 

"Ca ne doit pas exister."

 

"C’est la France qui est visée à travers ces actes ignobles."

 

 

 

Le certif' médical et le procès verbal
Seront transmis d’Aubervilliers à la P.J. de Versailles
En raison du caractère antisémite de l’affaire
Il faut faire sortir cette histoire du rayon faits divers
Les enquêteurs subissent une triple pression
Hiérarchique, politique et publique opinion
Chirac en personne a fait part de son effroi
De Vill'pin et Nicole Guedj relayés par les médias
Le conflit palestinien nous pend au nez
Il est aux portes de la France, sur la Méditerranée
Il gangrène les banlieues plongées dans la crise
Dont les ficelles sont tirées par des barbus marionnettistes
Islamistes de surcroît, ou du moins deux sur trois
S’ils sont tombés sur elle la prochaine fois ce s'ra sur toi
A aucun moment l'conditionnel n’est employé
Ni par la classe politique, ni par les chaînes télévisées
Pourtant les enquêteurs n’ont d’autre preuve qu’une parole
Pour eux, c’est désormais une histoire qui n'tourne pas rond
Aucune trace des agresseurs sur caméra mais le pire
Aucune trace de Marie sur les quais de la gare
Au moment des faits un témoin l’aurait vu
Pas à Louvres gare mais sanglotant sous un abribus
A l’envers étaient les croix gammées qui collent au corps
Il faut qu’elle collabore pour que l’histoire corrobore
A l’audition les enquêteurs mettent la pression
Ils veulent voir clair en confrontant les deux versions
Trois jours plus tard, la dépo' devient pot aux roses
Marie Leblanc a menti parce qu’elle est amoureuse

 

 

 

Et vous, Médine, quelle est votre opinion sur cette affaire ?

 

Question : affabulation de femme ou défaillance ?
Réponse : de la vengeance dans un costume d’innocence
Question : pour quelle raison selon vous on vous accuse ?
Réponse : incarnation commode de Français qu’on refuse
Question : la presse doit-elle publier son démenti ?
Réponse : et qu’elle le fasse pour tous les mensonges à venir
Question : que pensez-vous ici de l’antisémitisme ?
Réponse : c’est un cancer tout comme l’islamophobie
Question : Arabes et Noirs ont-ils eu réparation ?
Réponse : trois petits points de suspension…
Question : vous sentez-vous français après cette scène ?
Réponse : j’attends le prochain match pour siffler la Marseillaise

 

 

 

"Je suis profondément désolée de tout c'qui est arrivé par ma faute. Je présente mes excuses à Monsieur l'Président d'la République, à Madame Nicole Guedj et aux personnes qui ont manifesté leur soutien sur mon mensonge."

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28 octobre 2013 1 28 /10 /octobre /2013 16:00

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Interprétation : Rockin' Squat

Production : C12

Album : Confessions D'Un Enfant Du Siècle - Volume 1

Artiste de l'album : Rockin' Squat

Année : 2008

 

 

 

L'amour m'a sauvé car j'lui ai donné tout c'que j'avais
J'n'ai jamais aimé qu'à moitié, demande à ma moitié
L'amour j'ai toujours protégé car il est rare comme l'amour
Faire de chaque instant d'amour le plus beau jour, mon amour
J'ai vécu, mon cœur a vécu mais il n'a pas d'armure
Peux-tu encore aimer ? Yeah, baby, c'est sûr
On n'sait plus vivre donc on n'sait plus aimer
Beaucoup d'histoires d'amour n'ont rien d'l'amour en fait
Vos exemples ne sont pas les miens, vos expériences non plus
Mon amour est éternel et l'ange n'est jamais déchu
La protection d'l'amour c'est raviver sa flamme
Ne pas la laisser s'éteindre, ni le désir ni le calme
Apprendre à aimer demande des sacrifices
Pourras-tu penser à nous avant d'être égoïste ?
Tu m'as pris par la main mais as-tu vraiment besoin d'moi ?
L'amour m'a sauvé mais est-ce qu'il te sauv'ra toi ?

 

 

 

Du désir animal on passe à l'attirance mentale
Puis la symbiose se cale ou bien l'amour se fane
La rosée du pétale peut être aussi sa larme
A l'aube d'un nouveau drame, le cœur écoute son âme
Il n'y a qu'la poésie qui peut comprendre l'amour
La sensibilité d'une lettre dans un drap de velours
Je rejoins les poètes qui ont perdu leur cœur
Et qui l'ont retrouvé dans un coin de douleur
Je comprends le chagrin et même qu'on y succombe
Mais j'aime la vie et l'amour est aussi tapi dans l'ombre
Donc à moi d'le retrouver et d'le refaire éclore
Dans tout c'que j'rencontrerai sur l'odyssée d'ma mort
Donner moins d'importance aux choses, rester léger
Que la passion n'aveugle jamais la réalité
Que la possession ne règne jamais sur le désir d'aimer
Aimer sans posséder moi m'a toujours sauvé

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 15:40

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Brasco_Loïs Andrea

Production : Mark Bombattak_Trak Invaders

Album : Vagabond

Artiste de l'album : Brasco

Année : 2008

 

 

 

Ma mère s'tue à m'dire "Bosse, fais la thune."
Avant que j'deale, que j'fasse couler l'sang comme Nosferatu
Elle ose faire la dure, elle sait où le bloc nous mène
On finit par être taulard, sous terre ou comme une loque humaine
Venu en France pour les études, j'ai fait semblant
On m'dit toujours que j'assure pas pour la descendance
J'ai atterri chez une tante qui m'cassait les couilles
A chercher une plante, j'ai failli ach'ter une tente
C'était à base de "Tu vaux rien, trouve du travail
Bouge ton cul tous les matins, mets une veste et une cravate
Et puis ton rap pète les oreilles, ici y'a des lois
Tu traînes, ça fait des mois, non, j'veux plus d'ça chez moi
Squatter le hall, tu trouves ça attirant ?
Si t'aimes tant la rue, j'mets ton mat'las devant l'bâtiment."
C'étaient ses phrases préférées, j'pensais qu'j'étais à l'armée
J'suis parti sans regret, sans savoir où aller

 

 

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

 

 

J'suis pas prêt d'me mettre à table
J'ai toujours prouvé aux proches que j'suis un mec à part et pas un incapable
Loin de Gwada et d'mes parents qui s'inquiétaient
J'les rassurais, en vrai, j'étais dans un sale pétrin
C'est là qu'les galères ont commencé, j'me suis accroché
Chaque soir j'me demandais où j'vais pouvoir m'coucher, où j'vais pouvoir m'doucher
J'avais plus beaucoup d'amis
C'était chaud quand mes habits sentaient les égouts d'Paris
Fatigué à force de faire le va-et-vient
Chez les potes, dans les trains, mais le pire c'est quand t'as faim
Trop d'fierté pour fouiller les poubelles qui traînent
Qu'est-ce que j'ferais pour des frites et un Mc Chicken
Tchatcher une meuf, qu'elle m'invite chez elle ou à l'hôtel
Bien sûr si elle paye sinon c'est pas la peine
J'suis pas un top model mais je sais les charmer
Tout ça pour pas dormir dans des cages d'escaliers

 

 

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

 

 

J'ai côtoyé celui qui mendiait avec sa guitare
Celui qui f'sait le pickpocket sans s'faire tricard
Celui qui croyait qu'le R.E.R. était son plumard
J'le voyais parler tout seul avec sa bouteille de pinard
Les contrôleurs troublaient mon sommeil, me chauffaient la tête
J'prenais les P.V. pour m'torcher avec
J'connais l'métro, ses coins sales, ses clodos
Ses touristes qui te saoulent avec leurs appareils photo
En hiver j'étais obligé de squatter les stations
Pour me tenir au chaud jusqu'à la prochaine saison
Ma maison c'était mon sac à dos, j'l'avais tout l'temps
Brosse à dents, gant d'toilette, bref, y'avait tout d'dans
J'rêvais d'appartement avec véranda
Pendant qu'ma situation m'attirait vers le bas
Mais j'ai su me rel'ver, éviter le fiasco
Je n'suis plus ce vagabond, tu peux m'app'ler Brasco

 

 

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

 

Malgré mes douleurs et mes peines j'suis attentif
Et la rue j'l'emmerde, j'suis pas son fils adoptif
Elle a fait d'moi un vagabond qui peine et qui traîne
J'te jure, si j'pouvais j'la quitt'rais

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27 juillet 2013 6 27 /07 /juillet /2013 15:28

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Interprétation : Kery James_Grand Corps Malade_Zaho

Production : Casaone_Zaho

Album : A L'Ombre Du Show Business

Artiste de l'album : Kery James
Année : 2008

 

 

 

Si je n'pouvais écrire je s'rais muet
Condamné à la violence dans la dictature du secret
Submergé par tous ces sentiments sans mots
Je m'effac'rais comme une mer sans eau
Ma vie n's'rait pas la même
Aussi vrai qu'j'aurais pu prendre la tienne
Mon talent s'est corrompu dans l'illicite
Où les instants de bonheur sont des éclipses lorsqu'ils ne sont pas des ellipses
Alors j'ai écrit dans l'urgence
Comme si ma vie en dépendait sous les sirènes des ambulances
J'ai écrit par instinct, par survie
J'me suis surpris à écrire afin de supporter la vie
Yeah ! Trop de moi dans mes écrits
P't-être que j'n'écris plus, je m'écris
J'abandonne mon être à mes lettres
Car l'écriture sans âme n'est que lettre
Je n'écris pas que pour m'oublier
Parfois j'écris pour qu'ils ne puissent jamais oublier
Pour qu'ils ne puissent jamais nier le martyr des braves
Soudain j'écris des volcans que je grave à l'encre de lave
Je ne fais de la musique que pour vibrer
Faire vibrer les cœurs criblés, je n'écris que pour dire vrai
Si j'n'avais eu les mots que s'rais-je ?
Sur le banc des mélancoliques ma poésie siège

 

 

 

Entre le marteau et l'enclume j'ai dû aiguiser ma plume
Quand je suis perdue dans la brume, j'fais chanter mon amertume
Alors j'écris, je crie, j'écris
J'ai pas l'choix, j'écris, je crie, j'écris

 

 

 

Comme une dédicace au slam ça commence acapella
Toutes ces voix qui décrassent l'âme, toutes ces voix qui m'ont am'né là
Si tout à coup mes mots s'envolent c'est parce que le beat atterrit
Moi j'ai pris ma plus belle plume pour pouvoir répondre à Kery
Et quand l'piano r'démarre c'est pour souligner nos errances
Si j'écris c'est pour mettre face à face mes regrets et mes espérances
Seul sur scène face à la salle, ne crois jamais qu'j'me sens supérieur
Si tu n'vois jamais mes larmes c'est parce qu'elles coulent à l'intérieur
C'est vrai, y'a très peu d'certitude dans mes écrits
Mais si j'gratte autant d'textes c'est qu'mon envie n'a pas maigri
Envie d'croire qu'à notre époque les gens peuvent encore s'écouter
Là où j'habite y'a trop d'gamins que la vie a déjà dégoûtés
J'écris parce que les épreuves m'ont inspiré
J'écris comme tous ces mômes que le bitume a fait transpirer
Si y'a tant d'jeunes dans nos banlieues qui décident de remplir toutes ces pages
C'est p't-être que la vie ici mérite bien quelques témoignages
J'écris parce qu'il suffit d'une feuille et d'un stylo
Comme le dernier des cancres peut s'exprimer, pas b'soin d'diplôme de philo
J'écris surtout pour transmettre parce que j'crois encore au partage
A l'échange des émotions, un sourire sur un visage
Alors non, on chang'ra pas l'monde, on est juste des chroniqueurs
D'un quotidien en noir et blanc qu'on essaye de mettre en couleurs
Mais si on change pas l'monde, le monde ne nous chang'ra pas non plus
On a du cœur dans nos stylos et la sincérité comme vertu

 

 

 

Entre le marteau et l'enclume j'ai dû aiguiser ma plume
Quand je suis perdue dans la brume, j'fais chanter mon amertume
Alors j'écris, je crie, j'écris
J'ai pas l'choix, j'écris, je crie, j'écris

 

Entre le marteau et l'enclume j'ai dû aiguiser ma plume
Quand je suis perdue dans la brume, j'fais chanter mon amertume
Alors j'écris, je crie, j'écris
J'ai pas l'choix, j'écris, je crie, j'écris

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18 juillet 2013 4 18 /07 /juillet /2013 20:55

Interprétation : Médine_Nina Kerkena

Production : Proof

Album : Arabian Panther

Artiste de l'album : Médine

Année : 2008

 

 

 

Elle a plus de sens que les lunettes à Polnareff
Et sur un prof de sciences elle symbolise la sagesse
Elle, c'n'est pas sa taille qui fait la valeur d'un homme
Ni sa présence qui me fait vendre des albums
Camouflage pour une partie du visage
Elle est bien souvent de façon ??? dans les braquages
Associée aux black binocles et gabardines ou carabines
Les caméras de surveillance elle baratine
Plongea dans l'anonymat le comparse à François Besse
Protège quiconque sans changer d'adresse
En 2001 elle devient star de l'actu
En 2002 rien qu'a cause d'elle j'ai voté Robert Hue
Elle est détestée outre-Atlantique
Et les seules puces qui la démangent sont électroniques
Direction le barbier lorsque le poil est courbé
Moi sans elle ça me barbe, c'est mon côté Corbier
Les médias en parlent comme une mauvaise herbe qui se propage
Comme un poil pubien dans leur potage
Otage de keddabs et d'amalgames
Si l'habit n'fait pas le moine elle ne fera pas l'imam, non
Accuse à tord tous les boulahias du bout du monde
Quand tu t'l'imagines sur le bout d'une bombe
Potentiel coupable de son port, moi je le plaide
Elle est du poil à gratter dans le col de ce bled

 

 

 

J'avance une coupe afro sous la mâchoire
Silhouette sur le pochoir
Fourrure de panthère couleur bonchar
Sur le menton j'ai la coupe à Pete Rock
Aussi grosse que Rick Ross
Je la ??? et me la brosse moi

 

Une coupe afro sous la mâchoire
Silhouette sur le pochoir
Fourrure de panthère couleur bonchar
Sur le menton j'ai les rastas de Marley
Aussi grosse que Freeway
J'la coiffe et la fais briller

 

Pourquoi tu parles de ma barbe dans le fond de ta moustache ?
Pourquoi tu parles de ma barbe ?

 

 

 

Elle a plus de sens que sur le faciès de Chabal
Inexistante sur l'épiderme d'un vieux chaman
Elle est prohibée des règlements de l'école
Et n’a pas le même rôle que sur la gueule d'Abraham Lincoln
On y voit qu'un signe ostensible de foi
Et portée par une femme elle devient phénomène de foire
Ses reflets rouquins sentiront le roussi
Quand elle fera licencier les bagagistes de Roissy
Elle installe la crainte dans les circuits d'un pilote automatique
Allergique à tout produit cosmétique
Quand elle m'inspire j'écris des rimes sur un post-it
Sans elle, que serait le gang des postiches ?
Imagine-la sur Hit Machine
Puis imagine Soprano avec la barbe de Médine, non
All access elle n’est pas, personne ne l'épargne
Que tu l'acceptes ou pas elle sera toupar en tous cas
Même dans de beaux draps le bras haut je l'arbore
Je la porterai le jour de ma mort
Et puis avant qu'ils versent du poison dans l'aftershave
Leur dernière vision sera une barbe et un chauve

 

 

 

J'avance une coupe afro sous la mâchoire
Silhouette sur le pochoir
Fourrure de panthère couleur bonchar
Sur le menton j'ai la coupe à Pete Rock
Aussi grosse que Rick Ross
Je la ??? et me la brosse moi

 

Une coupe afro sous la mâchoire
Silhouette sur le pochoir
Fourrure de panthère couleur bonchar
Sur le menton j'ai les rastas de Marley
Aussi grosse que Freeway
J'la coiffe et la fais briller

 

Pourquoi tu parles de ma barbe dans le fond de ta moustache ?
Pourquoi tu parles de ma barbe ?

 

Code barbe c'est ma plus-value
J'évolue visiblement depuis qu'j'ai le visage velu
Sur le menton j'ai des mouv'ments de foule
Protestataire qui crie "Barbe is Beautiful !"

 

Médine, Proof
Arabian Panther
14-29
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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 12:23

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Médine

Production : Proof

Album : Arabian Panther

Artiste de l'album : Médine

Année : 2008

 

 

 

Si j’étais un homme, je s'rais un chien
Car plus j'connais les hommes et plus j’aime le genre canin
Et si j’étais un chien, je serais Bush
Un staff avec un fémur d’Irakien dans la bouche
Je serais forte si j’étais une femme
Un mélange de Coretta King et de Madame Fall
J’aurais les poings de Laila Ali pour en découdre
Avec les enn'mis de Sediqa Massoud
Je serais noir si j’étais couleur
C’est la teinte de nos corps, la tapiss'rie de nos cœurs
Parce que nos cuirs ont la couleur du fioul
Et comme dit le slogan parce que Black is beautiful
Si j’étais un homme politique
Je s'rais Mandela, oublié par l’Amnesty
Avec une santé fidèle comme à Castro
Et le visage public de Viktor Iouchtchenko
Si j’étais un sport, je s'rais la guerre
Et si j’étais une guerre, mon frère, je s'rais la Terre
Je s'rais l’hiver si j’étais une saison
Pour garder la tête froide même en temps de typhon
Si j’étais une musique, je s'rais le rap
Sur la scène musicale y'a pas plus honorable, non
Qu’un artiste qui manie le stylo
Mais si j’étais rappeur, mon frère, je s'rais Renaud



Avec des "si" on met Paris en bouteille
Dirigés vers l’or seront parés mes bootlegs
J’ai romancé mon histoire en dents de scie
Et noircir le tableau d’un portrait noichi
Avec des si on met Dakar en canette
Décorées par l’or seront marquées mes maquettes
J’viens romancer mon parcours en dents de scie
Si, et seulement si, Dieu veut qu’il en soit ainsi



De l’alphabet, si j’étais une lettre
Je s'rais celle qui précède le Y et le Z
Non pas le X des films de Sodome
Mais le X placé sur le Little de Malcolm
Aussi vrai que le livre vient de l’arbre
J’aurais été le savoir si j’étais une arme
J’aurais été la pire si j’étais une âme
J’aurais été la guerre si j’étais un art
Si j’étais un chiffre, je s'rais le zéro
Comme leur tolérance et c'que représentent nos euros
Je s'rais heureux, zinc', si j’étais Zorro
Pour faire cavaler les uns et thésauriser leurs ???
J'terroris'rais les réseaux si j’étais un désaxé
Vu que l’armement est un commerce détaxé
Libres d’accès, les bombes au rayon bonbecs
Qu’aurait été le monde si les armes n’avaient pu naître ?
Si j’étais un King, j’aurais lutté comme Martin
Avec un peu moins d’esprit Coubertin
Et si j’étais sensible à la misère
J’aurais aimé ma Terre-Mère comme l’aimait Césaire
Je s'rais l’Afrique si j’étais un continent
Et j'nettoierais la merde du colon incontinent
Si j’étais un leader, j’aurais été rappeur
Mais si j’étais leader, à l’heure qu’il est je serais mort



Avec des "si" on met Paris en bouteille
Dirigés vers l’or seront parés mes bootlegs
J’ai romancé mon histoire en dents de scie
Et noircir le tableau d’un portrait noichi
Avec des si on met Dakar en canette
Décorées par l’or seront marquées mes maquettes
J’viens romancer mon parcours en dents de scie
Si, et seulement si, Dieu veut qu’il en soit ainsi




Si j’étais un jour, je s'rais le neuvième de septembre
Pour me souvenir d’une légende
Et que le monde ne porta pas que des bourreaux
Même si avec des "si" on n'scie pas de barreaux
Je s'rais une black panthère si j’étais un fauve
Avec un béret noir posé sur mon crâne chauve
Si j’étais pauvre, sans loi ni toit
J’habit'rais dans le parc de Rosa ou Che Guevara
Si de papier je me trouvais à court
Je tatouerais mon corps comme Tupac Shakur
Afin de ne faire qu’un avec mes combats
J’aval'rais mes discours comme Lumumba
Si je me bats comme Ibrahim
Ou si mon cœur a mal comme Giovanni
C’est que nos âmes sont sales, pas comme Adama
Et qu’on espère tous une baraque blanche pour Obama
Si de ce titre on en sort grandi
J’habill'rais ma violence dans les vêt'ments de Gandhi
Et je s'rais Médine si j’étais une ville
Mais si j’étais Médine j’aurais peur qu’on m’assassine



Avec des "si" on met Paris en bouteille
Dirigés vers l’or seront parés mes bootlegs
J’ai romancé mon histoire en dents de scie
Et noircir le tableau d’un portrait noichi
Avec des si on met Dakar en canette
Décorées par l’or seront marquées mes maquettes
J’viens romancer mon parcours en dents de scie
Si, et seulement si, Dieu veut qu’il en soit ainsi

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