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6 novembre 2014 4 06 /11 /novembre /2014 11:39

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Fredy K_Test

Production : Axis

Album : Heptagone

Artiste de l'album : ATK

Année : 1998

 

 

 

Test, Max De Phases.
F.K., yo !
Fuck tout sur notre passage.
Et c'est comme ça qu'ça s'passe.
T.E.S.T., Max De Phases, Apocalypse, Les Gars Du Labs.
Axis.

 

J'fuck ceux qui m'dénigrent, me traitent de sale Nègre ou d'mi-Nègre
Même si j'suis maigre ???
J'fuck les types qui veulent me carotte, s'prétendent être mes potes
Mais à la première occas' essaient d'm'enculer sans capote
J'fuck les tass ??? et à la vue d'une liasse
??? ensuite se lassent puis te laissent
J'fuck le juge qu'a jugé mon pote et l'a fait prendre perpète
J'te jure si j'le croise un jour j'le bris'rai comme un serre-tête
J'fuck les C.R.S. qui m'ress rien qu'pour vouloir me rosser
Mais rien à foutre, à tous ceux-là j'leur dis "Allez vous faire en..." chhh !
J'fuck les MC Bozo, un style en carton, MC clonés
Mais après moi passent la nuit en enfer avec George Clooney
J'fuck les putes qui jactent trop, ceux qu'on voit jamais trop
Ceux-là même qui crient "Nique ta mère, Test !" dans l'métro

 

 

 

Mon flow l'fait, balance une flopée de rimes
Max De Phase c'est Test et Fredy, anges gardiens du crime, merde !
Fuck les faux qui poussent comme de la mauvaise herbe
Leur style ???

 

Mon flow l'fait, balance une flopée de rimes
Max De Phase c'est Test et Fredy, anges gardiens du crime, merde !
Fuck les faux qui poussent comme de la mauvaise herbe
Leur style ???

 

 

 

J'fuck à chaque moment ces proches qu'attendent ma chute, que j'béton
Moral saqué, t'as rien à faire, ta place est sur l'béton
J'fuck paroles trop bidon, on est égaux selon qui ? Dis-moi
Pourquoi t'as ça ? Pas moi, pourquoi ? J'l'ai buté pour l'avoir, dis-moi
J'fuck lepénistes, partisans d'idées absurdes
J'fuck pas ceux qui engrainent mais ceux qui suivent tout comme des mules
J'fuck meuf qui m'chauffe, au jean moulant, pas trop saoulante
Mais quand elle parle je m'casse, pas pour sa tête, son haleine gluante
J'fuck, demain l'euro trop vite va casser tous mes business
Trop d'conversions, en plus j'suis nul en maths, ça m'délaisse
J'fuck l'ex-ami de mon ami qui a mis la main sur son ami
Le même a mis la main sur moi puis s'est retrouvé dans l'ennui

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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 16:02

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n_Sat L'Artificier

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Zoom arrière, plongée sur un gamin de huit ans
Sac à dos, je pars à l'école rejoint par un groupe d'enfants
Les bancs ont craqué, la classe était en contreplaqué
Goudron frais, la cité n'était même pas terminée
Trop occupés à parler de nos billes et des soldats qu'on allait jouer
On n'a pas entendu l'engin débouler
Pour un gosse on peut imaginer le choc
Lorsqu'on voit un camion passer sur le corps de son pote
Changement de décor, plus le même âge
Le break fait son entrée, je fuis les cours comme un oiseau fuit sa cage
On se rencontre, on danse ensemble, les liens se créent
Une amitié naît, c'est comme ça qu'un groupe est formé
Quelques années, après une dispute ou deux coups de schlass
Ta liberté s'envole comme une perdrix en période de chasse
Je garde en mémoire tous ces instants qui ont marqué ma vie
Et me la font apprécier doublement depuis

 

 

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

 

 

T'es jeune, teigneux, t'as peur de rien, le monde t'appartient
Bagarre à chaque coin de rue, la suivante je me frotte les mains
Le lycée n'était qu'une aire de combat où j'attendais
Le week-end et là comme un phénix je renaissais
Torché toute la soirée, senti mal, dégueulé
Quelle heure ? 11 heures, allons traîner au village d'à-côté
Tigre Fou est indomptable, ça finissait en castagne, femmes en cavale
Coups d'bouteilles, chaises volantes, ça détale
De tous les côtés, voilà comment on se retrouvait
Coincés, armés d'un cran d'arrêt, dans le tas j'ai frappé
Perdu le sommeil pendant dix jours, dix nuits
En apprenant ce soir-là, deux mecs sont restés sur le parvis
Partis, en déclenchant la peur la plus intense
Qui ne cessa que lorsqu'un autre a dû subir la sentence
Mon enfance s'est passée en partie sans mon père
Mère faisait ce qu'elle pouvait, j'avoue pour elle c'était l'enfer
Je réalise combien peut-être bête un merdeux
A chacun de ses départs comme un con j'étais heureux
Plus vieux, plus mûr, j'ai compris plus tard
Les sacrifices qu'ils ont faits pour ne pas qu'on devienne clochards
Ma grand-mère a disparu sans prévenir
Je sais à présent qu'au même instant un enfant naissait au Cach'mire
Ma première caisse d'occas' cassait pas des briques
Mais qu'est-ce qu'on pouvait faire les macs quand on sortait avec ma clique
Les concours de danse, les Flashbreakers
Dans les boîtes y'avait toujours des nases à remettre à l'heure
Je garde en mémoire toutes ces choses dont je suis la somme
C'est son vécu qui fait de l'homme un homme
Et si j'en suis où j'en suis aujourd'hui
C'est qu'à certains croisements ce sont les bonnes décisions que j'ai prises
Et M'man n'aura pas passé cette nuit sous les ponts pour rien
Son fils sait ce qu'il sera demain

 

 

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

En somme, nous sommes tout comme de simples additions
L'accumulation de choix à des intersections
Sans rémission faut assumer
La moindre erreur peut si vite plonger dans la fatalité

 

En somme, nous sommes tous tout comme de simples additions
Au mic on assomme, un rap du cœur, notre direction
Je garde en mémoire tous ces souvenirs
Qui font de moi ce que je suis, c'est comme les miens, j'peux pas les trahir

 

 

 

Non, impossible de trahir.
Mars.
On ouvre le bal, on inaugure.
C'est Sat et Shurik'n, c'est d'bonne augure.
On r'présente les nôtres.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 13:41

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Oxmo Puccino

Production : Mars_Sek

Album : Opéra Puccino

Artiste de l'album : Oxmo Puccino

Année : 1998

 

 

 

T'es comme une bougie qu'on a oublié d'éteindre dans une chambre vide
Tu brilles entouré d'gens sombres voulant t'souffler
C'lui qui a l'moins d'jouets, l'moins d'chouchous, c'lui qu'on fait chier
Le cœur meurtri, meurtrière est ta jalousie
L'enfant seul se méfie de tout l'monde, pas par choix mais dépit
Pense qu'en guise d'ami son ombre suffit
Une solitude qui l'suit jusque dans l'sexe
Mon texte coupe l'enfant seul en deux espèces
Ceux qui baisent à l'excès mais souhait'raient s'fixe à une femme
Plutôt qu'à mille fesses quand l'autre sorte écoute
Souvent la même chanson dans l'poste et porte le deuil
D'une relation morte et reste l'œil humide
La tête baissée laisse le cœur sur l'estomac
L'estomac sur les genoux, ma
Tristesse n'a d'égal que l'coup d'gueule
Muet de l'enfant seul que nul ne calcule

 

 

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [J'suis sûr qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

 

 

Mes mots s'emboîtent, les gens s'y voient comme dans une flaque d'eau
Ca leur renvoie un triste reflet mais est-ce ma faute ?
T'es l'enfant seul, c'est pas facile, on s'comprend
Peu l'savent, que je l'sache ça te surprend
Il mate par la vitre
La solitude qui l'mine fait passer la quinine pour un sucre
Faut être lucide, il faut qu'on s'libère disent-ils
Ils n'en discutent pas, confondent la rime et l'acte
La fuite et l'suicide, un pacte, une promo sans tract
Pas trop d'mots, nobody n'a capté le sale souhait, l'envie
De s'laisser par le cou pendu
Pour punir les parents qui pour aimer l'enfant ont trop attendu
Car si l'amour est une course l'enfant naît, c'est l'départ en tête
L'embêt'ment comme passe-temps en fait des parents bêtes
Maîtrise lancinante, sentiments en ciment sinon dans six ans
On m'retrouve ciseaux dans l'crâne, dans l'sang gisant

 

 

 

T'es l'enfant seul [Dis-moi qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Dis-moi qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Dis-moi qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [J'suis sûr qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

 

 

L'enfant seul c'est l'inconnu muet du fond d'classe
Celui de qui l'on se moque, rond comme Coluche
Ou l'boss dans l'hall, au groupe massif
L'os dans l'steak haché, plantant chaque postulant à son poste
Fait que les conneries de gosses des rues
Couvre souvent un jeune qui souffre d'un gros gouffre affectif
Grandir sans père c'est dur même si la mère persévère
Ca sert mais pas à trouver ses repères, c'est sûr
Perdre sa mère c'est pire, demande à Pit, j't'assure
T'as pas saisi, enlève la mer de la Côte d'Azur
Quand ces gosses poussent, leur souffrance aussi
Nous savons tous que personne ne guérit de son enfance
Même un torse poilu ne peut oublier
Sa vie de gosse du divorce rossé par son beau-père
L'enfant seul c'est toi, eux, lui, elle
Oxmo Puccino, voix de miel

 

 

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [Je sais qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

 

T'es l'enfant seul [J'suis sûr qu'c'est toi], viens-tu des bas-fonds
Ou des quartiers neufs ? Bref, au fond tous la même souffrance

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 11:47

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Fabe

Production : Cut Killer

Album : Détournement De Son...

Artiste de l'album : Fabe

Année : 1998

 

Scratches :

"Qu'est-ce qu'y'a ?" "Tu veux mon nom ? C'est Befa" Fabe - 11'30 Contre Les Lois Racistes

"Un impertinent de plus faisant face aux conséquences" Le Rat Luciano - Cherche pas A Comprendre

 

 

 

Ouais
Micro test, 1.2

 

Le genre qu’on gère est un mystère qu’ils ont pas découvert
J'persévère, balance du son façon trop sévère
Le faux d'vient vert et aussitôt il en perd ses vers
Façon père sévère, j'veux pas qu'mon fils devienne mercenaire
J'veux qu'il aime sa mère et son dictionnaire
Visionnaire, missionnaire
Idées fixées, prêt à vexer si ton questionnaire
Commence à m'plaire, j'opère, pépère, si tu fais l'affaire, frère
Ta part du bénèf' faut qu'tu récupères
Un monde austère mais j'serre les poings, les coudes et les dents
Ripa résident, ça semble évident

 

 

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L’impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

 

 

Ma façon d'envisager l'rap est élémentaire
Par contre quand j'ai fini mon couplet c'est sans commentaire
Documentaire comme la B.U. d'la fac de Nanterre
Mensonges on enterre, envoie les mauvais songes en enfer
Persévère pour qu'unité soit entité, qu'la réussite choque
1.2, ça suffit pas, ça m'suffit pas
J'en veux plus des frères qui réussissent, des pneus qui crissent, des virages
Qu'nos vœux n'soient plus des mirages
Des visages joyeux, paysages soyeux
Mon vieux, mieux vaut tard que jamais, J.E.
T'avoue qu'j'crois pas au monde merveilleux ici-bas
Les belles images c'est pour Sony et Toshiba
Paribas, passe à l'action, fais mon boulot
Remplace tise et bêtise par montée d'l'oscillo-
-scope, syncope prévue pour droiter l'extrême
J'm’incruste en intrus, envoie l'instru, me v'là sur la scène

 

 

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L’impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

 

 

Si Jean-Marie courait aussi vite que j'l'emmerde, il s'rait tell'ment loin
Avant j'les détestais mais aujourd'hui j'les aime tell'ment moins
C'est physique, biologique, au bleu-blanc-rouge j'suis allergique
Microphone branché j'me sens tell'ment bien
J'leur en fais baver, ces navets j'peux les braver
La vie est une manif', la France une vitre et moi un pavé
Un raz-d'marée sur un village de politiciens
Ils volent tell'ment qu'ils savent pas nager
P.D.G. d'l'entreprise de l'impertinence
Provoque l'incontinence des vieillards séniles à la présidence
Qu'est-c't'en penses ?
Si c'est du bien parles-en autour de toi, faut qu'ça avance
Beuf dans la place, j'vous tire ma révérence

 

 

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L’impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président
Le mec qu'a du sang-froid, qu'tu sens froid, qu'est distant

 

L'impertinent, celui qui écrit une lettre au président

 

 

 

Ouais, c'est ça
Scred Connexion
H.H. dans la place mon reuf, ouais
9.8
Hein, Koma, ouais, Haroun
Klesmo, ça s'passe par là, ouais
Ecoute ça
Jamais dans la tendance mais toujours dans la bonne direction

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 09:19

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Liberté pour tous, paroles en l'air criées bien haut
Fumigènes, poudre aux yeux qui deviennent gaz lacrymo
Au pays de la libre opinion
Certains ont des propos qui lèvent ce droit à la moitié de la population
Rues pas sûres pour un Noir tard le soir
Délits de sale gueule, contrôles, fouilles, nuits au placard
La liberté de l'autre est bien trop grande, la mienne disparaît
Les pointes fusent mais il m'est juste permis de la fermer
Croupissante au fond d'un vieux grenier, gardée par vieux pépés
Costumes gris, attachés-cases, sourires de nouveau-nés
Ecouteurs branchés dans les oreilles, rien ne leur échappe, divinité
Omniprésente, finie la vie privée
On m'a dit qu'elle est là, j'l'ai pas vue passer
Trop rapide, elle s'est barrée et là j'peux plus la rattraper

 

 

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

 

 

Toujours le mec pas clair qu'on fouille, le petit qui dérouille
Qu'on verrouille, justice à deux vitesses, le glaive est rouillé
Khoya, on s'habille pas pareil, tu vois
Seul'ment l'habit fait le moine, tant pis pour moi, j'ai fait mon choix
Les préjugés traquent, la BAC frappe, obligés de zigzaguer
Pour une Zig-Zag roulée on prend plus que pour vol qualifié
Le fort fait des ronds sur le dos du faible, diffuse la décadence
Image de déchéance, démence devient indécence
On use à outrance de violence, j'en perds mes sens et pense à l'urgence
Les cons s'en gavent la panse, stopper l'émergence
Fraternité se livrant au fratricide
Partis politiques, dogmes liberticides, montée en flèche du taux de suicide
Epuisés, les mecs stoppent leurs quêtes
Abattus, ils trouvent le réconfort dans la douceur d'une balle dans la tête
Du plus friqué au plus fauché, y'a pas un fossé
Pour un Pascal froissé fissa on fait crier l'acier
Spécial S.D.F. pour Noël, la conscience s'éveille
Et entre deux mois de décembre elle crève
Les peuples tombent, ça tire dans tous les sens
J'te jure, ici, pour des baskets tu perds l'usage de tes jambes
Sans-papiers virés à coups de pieds du temple de la charité
Comme des stars de la criminalité, les personnalités
Mangent, laissent les miettes et prennent l'argent pour un élixir d'immortalité
Pour survivre à l'humanité
Aveuglés par la finalité, on perd la vitalité
La volonté vacille, victoire de l'agressivité
Elle était là, du moins j'croyais, c'était pas vrai, elle s'est barrée
On m'a blousé et là j'peux plus la rattraper

 

 

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au Père-Noël pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

 

La liberté était là y'a pas longtemps
L'égalité l'a prise par la main, elles sont parties avec le vent
Tu peux toujours rêver mon enfant
Et croire au ... pour la fraternité, j'espère que t'as le temps

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26 février 2014 3 26 /02 /février /2014 11:25

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Dany Dan_Melopheelo_Zoxea

Production : Zoxea

Album : Jusqu'A L'Amour

Artiste de l'album : Les Sages Poètes De La Rue

Année : 1998

 

Scratch : "Champion" Zoxea - L'NMIACCd'HTCK72KPDP

 

 

 

Les Sages Poètes sont champions, wohoy !

 

Yo ! Ton pote Bill vendait du ..., seul à l’époque il n’y avait pas de compèt’
Vite il a eu le titre de boss aussi vite que la grosse tête
Donc de shit vendeur il est passé à coupeur de savonnettes
Jusqu’à vendre des Hooper comme un bon Négro net
Il devient fou, débloque, partout ça vient, ça stocke
Il n’est plus dans le coup et tous ses anciens potes s’en moquent
La thune y’a qu'ça qui compte et puis faut pas trop que tu montes
Montre ta montre et sois aussi puissant qu’un ponte, la honte
Il s’est fait doubler par un jeune voyou
Dont le biz se passe à une autre altitude, il deale le caillou
Se ravitaille en Martinique, négocie avec la Dominique
A des femmes érotiques, fait parler les putes avec une lame posée sur la sclérotique
Le soir, il évite les histoires
Mais soit il poucave aux flics, soit il a une sacrée technique car
Malgré les balances cachées qui prennent des photos derrière la vitre
Chaque année il conserve son titre
De champion

 

 

 

J’ai pris un an de repos
Y'avait tout un tas d'challengers qui voulaient tester Les Sages Po'
Une fois sur le ring c’tait un combat à sens unique
J'me souviens d'ce type qui cherchait en vain ses lyrics
Première attaque verbale, je le contre
Il n'sait peut-être pas aujourd’hui qui il affronte
C’est pile ou face en surface, bien dans sa face
J'laisse des cicatrices visibles, efficaces
J'suis ce dico qui stocke tout mot
Mon vocabulaire est à la pointe, j't’emmène dans un monde plus beau
J'suis la crème du rap, le délice du rap
Les yeux du rap, on t’appelle Pheelo, office du rap
J’maîtrise cette langue française comme mes poings
Te contamine, fils, tu m’imites dans tes refrains
J'conserve mon titre, tu voulais la ceinture d’or
N’oublie jamais une chose : si tu dors t’es mort
Des MC sont en train de m’épier
Je lance un nouvel album puis les prends à contre-pied
Détourne leur attention
On balance un inédit et c’est la révolution
Cours toujours, tu m’intéresses, ton groupe je le blesse
Avec des rimes, la musique fera le reste
J'suis là pour battre un record
J’conserve mon titre, si tu le veux faut te battre jusqu’à la mort
Je continue, y'a plus d'combat quand j'suis dans la rue
Mes frères m’épaulent, solidarité, tu l’as vue
Je brille comme la constellation dans le ciel
Chauffe ton anatomie avec un rayon de soleil
Et reste champion

 

 

 

C’était en 88 en salle d’histoire, j’venais d’m’asseoir
Tout au fond de la salle car j’en avais vraiment marre
Deux heures encore avant la sortie
C’est là qu’j’ai écrit mon premier rap, feignant l’air attentif
La prof n’a vu qu’le euf, c’est sûr, certain
Mais j’n’imaginais pas qu'ce moment-là scellait mon destin
Dix ans plus tard, j’embarque un noir trois-quarts

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28 janvier 2014 2 28 /01 /janvier /2014 19:29

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Fabe

Production : Logilo

Album : Détournement De Son

Artiste de l'album : Fabe

Année : 1998

 

 

 

Il y a des tonnes de drogues douces qui poussent dans nos quartiers
Les âmes perdues s'y trouvent comme du tissu au Sentier
Des vies en chantier, la fantaisie transforme en rentier
Des lascars qui s'en foutent puisqu'ils en veulent au monde entier

 

Il y a des tonnes de drogues douces qui poussent dans nos quartiers
Les âmes perdues s'y trouvent comme du tissu au Sentier
Des vies en chantier, la fantaisie transforme en rentier
Des lascars qui s'en foutent puisqu'ils en veulent au monde entier

 

Il y a des tonnes de drogues douces qui poussent dans nos quartiers
Les âmes perdues s'y trouvent comme du tissu au Sentier
Des vies en chantier, la fantaisie transforme en rentier
Des lascars qui s'en foutent puisqu'ils en veulent au monde entier

 

 

 

Une vie qui r'ssemble à un espoir kidnappé
Une ville nappée par la pollution, drapée
Attraper virus, quotidien râpé
Détails captés, retranscrits, parfois déformés
On fait l'effort mais le plus dur c'est la barrière à franchir
On va quand même pas passer nos vies à réfléchir, faudrait agir
P't-être, à moins qu'on soit tous là pour poser, causons !
S'il faut oser en causer ben osons !
Mais avant d'être ankylosés avisons
Divisons les tâches, le taf à faire et construisons
Autre chose que c'qu'ils nous ont réservés
On peut vivre où on vit et en même temps être préservé
Préservé, préservé, préservé
On peut vivre où on vit et en même temps être préservé

 

 

 

Il y a des tonnes de drogues douces qui poussent dans nos quartiers
Les âmes perdues s'y trouvent comme du tissu au Sentier
Des vies en chantier, la fantaisie transforme en rentier
Des lascars qui s'en foutent puisqu'ils en veulent au monde entier

 

Il y a des tonnes de drogues douces qui poussent dans nos quartiers
Les âmes perdues s'y trouvent comme du tissu au Sentier
Des vies en chantier, la fantaisie transforme en rentier
Des lascars qui s'en foutent puisqu'ils en veulent au monde entier

 

 

 

Tu veux les avantages du quartier, t'auras les inconvénients
Ta cité c'est pas ta mère et si tu crèves elle aura d'autres enfants

 

Tu veux les avantages du quartier, t'auras les inconvénients
Ta cité c'est pas ta mère et si tu crèves elle aura d'autres enfants

 

Tu veux les avantages du quartier, t'auras les inconvénients
Ta cité c'est pas ta mère et si tu crèves elle aura d'autres enfants

 

Tu veux les avantages du quartier, t'auras les inconvénients
Ta cité c'est pas ta mère, mon frère

 

Tu veux les avantages du quartier, t'auras les inconvénients
Ta cité c'est pas ta mère et si tu crèves elle aura d'autres enfants

J'me bats contre la guerre entre les démunis
J'veux frères, sœœurs, soudés comme les Etats-Unis
Sans l'Ku Klux Klan, sans les players chez les gangsters à deux francs
Coup franc, mal de vivre placé sur le banc
Des accusés, j'ai vu des jeunes désabusés tiser
Attisés par la mouise ils visent et plantent des lames aiguisées
Mais ça tu l'sais, même si ces rimes apportent le succès
J'ai fixé mon objectif : éviter l'excès
Mec, c'est p't-être pas c'qui m'rendra millénaire
Mais si on parle de moi plus tard on dira qu'j'étais visionnaire

 

Visionnaire ?!
Non mais pour qui il s'prend ?!
On dira qu't'étais un gros con ouais !

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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 12:11

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Oxmo Puccino

Production : Mars_Sek

Album : Opéra Puccino

Artiste de l'album : Oxmo Puccino

Année : 1998

 

Discours extrait de Mississippi Burning d'Alan Parker

 

 

 

« Je vous le dis : je n'ai plus d'amour dans le cœur. Aujourd'hui seule la colère emplit mon cœur et je veux que vous partagiez ma colère. Et je suis accablé. Et je veux que vous soyez tous accablés comme moi. Oui ! »

 

Est-ce que tu sais comment j'vois la vie ?
Ecoute comment j'vois la vie.

 

Pour naître, ma Mère, j'ai pas attendu l'autre
Moi j'suis ma propre poutre, je m'soutiens seul, rien à foutre
Peu d'liens noués, Noël, Jour de l'An, j'm'en fous
J'ai pas de clan, jamais ivre, esprit jamais flou
Même quand je souris tu verras mes dents de loup
Tu pourras tout lire de ma douleur, de la canine à la molaire
T'y grandis, la rue, t'y apprends les dures lois
Tu vois un con qui t'dit : "J'ai plein d'amis", dis-lui "T'es pur toi !"
Choisis bien pour qui tu vises, venge-les au minimum
Un ami qui se sauve s'en va seul, laisse ses ennemis
Le mot ami marche avant l'partage, je l'jure
J'ai vu des ex-frangins qui pour la thune du shit se tuent
Les mêmes gens qui s'moquaient félicitent la légende
Vivante du rap, géant, j'enjambe les MC's

 

 

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

 

 

Mêle pas ta femme aux proches, femelles ou hommes
Car les femmes c'est jalousie énorme, les hommes suivent leurs hormones
Comme un sportif au saut à la perche
Qui après son saut chute sans tapis qui amortisse
Tu t'sens ainsi quand t'as fié ton sexe à la mauvaise fille
Qui file avec le mauvais type de type de toute façon
L'amour, un sentiment sorti des égoûts
Dans ma vie les filles changeaient d'nom mais avaient toutes le même goût
Et y'a les potes qui semblent solides, en fait tremblent près d'un beau cul
Te mettent, merde, la corde au cou
Puis secrèt'ment s'taisent, regrettent, j'ai eu droit à c'trait'ment
Quand ils baisent ils pensent jamais à c'qu'ils aiment vraiment
Crois-tu que j'blague en clamant que c'qui fait ou défait un homme en un mot
Ce sont ses amis, ses bonnes femmes et ses ennemis ?

 

 

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

 

 

J'vois l'av'nir comme un type myope
Qui la nuit porte des Ray-Ban surpassées d'un masque de Zorro
J'sue parce que depuis qu'j'suis p'tit, j'ai su qu't'es noir, t'as beau suer
Plus que les autres, les hommes veulent t'écraser
Suite, j'suis d'la race la plus haïe du monde, ça fout les j'tons
J'ai le monde entier plus des frères qui veulent que j'tombe
Les F.N. veulent me nuire de mes prouesses jusqu'aux shoes
Le Pen, merde, mais d'où est-ce qu'il m'connait ?!
Au bord du gouffre comme dans les films
Voir peu d'mains s'pousser pour te secourir, toujours debout à frimer
Crois-tu qu'j'suis né comme ça ? Tout a un prix, même ma haine
Mesure, la tienne une puce, la mienne baleine
Ou compare : toi Liliput, moi Gulliver
Ou toi et tes potes, le reste du monde, moi j'suis de Time Bomb !
J'suis Oxmo, l'homme de la situation
Mes solutions fluctuent, trou d'uc, mon flow te tue

 

 

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

C'est mes règles de vie
J'te jure que c'est vrai c'que j'dis
Ma vision d'vie, survivre ma mission

 

Oxmo Puccino, Black Mafioso.
1998, 19ème.
Paris, club des black millionnaires.
Time Bomb, black mafia.

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22 décembre 2013 7 22 /12 /décembre /2013 12:52

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Interprétation : Busta Flex

Production : Madizm

Album : Busta Flex

Artiste de l'album : Busta Flex

Année : 1998

 

 

 

« Hey, tu vas où ?
— Hein ?
— Tu vas où là ?
— J'vais derrière avec les autres.
— Comment ça avec les autres ? C'est eux qui t'donnent à manger ou quoi ?!
— Mais non mais on va juste faire un tour comme ça, tranquille.
— Mais euh comment ça on va faire un tour ? Mais quand tu rentres à trois heures du matin j'voulais t'dire justement, quand tu fous l'bordel, tu fais du bruit d'partout euh, tu crois qu'c'est la fête, jamais tu fous rien ici. Mais tu t'crois où ?
— Vas-y, qu'est-c'tu m'fais là ? Tu t'prends pour l'reupé ou quoi là ?!
— En plus tu réponds. Bon à rien !
— Vas-y, lâche-moi ! »

 

Ca y est, j'ai 18 ans, je peux sortir seul
Etre responsable et dire aux grands de fermer leur gueule
Avant le couvre-feu était à 22 heures
Maint'nant c'est des coups d'cinq heures du matin même si j'suis lycéen
J'm'en fous, l'école c'est obligatoire jusqu'à 16 ans
J'ai fait deux ans d'plus pour faire plaisir à mes parents
Je bois, je fume à volonté comme les grands d'la cité
L'adulte qui sommeillait en moi presque mort est ressuscité
Je roule sans miper, ni mère ni père
J'y perds à jouer les vipères mais j'ai plus d'repères
Trouve-moi un job avant qu'j'en vienne au business
C'est c'que j'entends à la radio quand Maman fait du fitness
Je réfléchis tout en fumant mon teuchi
La tête dans une main, l'autre posée sur le ???
J'entends d'autres raps disant que le crime paie
C'est vrai que dans mon cas il n'y a que la rue qui m'paie
Mais travailler à domicile ou prendre le métro
Marcher en survêt' ou marcher en costume rétro
J'ai le ??? dans la cité mais pas dans les entreprises
Si le courant ne passe pas, faut qu'j'trouve une autre prise
Dans le quartier y'a deux-trois mecs qui font du peura
Ca marche pour eux mais y'a toujours la geura de ceux qui n'réussissent pas
Des mecs comme moi qui n'font rien de leur journée
Pendant que les autres gagnent du blé, partent en tournée
Le rap ça parle de misère, de galère parfois
S'ils parlent de moi, la vie d'ma mère que j'les foudroie
Si j'suis dans la merde, y'a qu'moi qu'ai l'droit d'en parler
J'sais pas rapper, les seules fois où j'chante c'est quand j'écoute Bob Marley
Et encore j'fredonne, j'espère que mes parents me pardonnent
Quand je rentre à quatre heures du mat' et que j'sonne
Je n'veux être un boulet pour personne et faire ma vie
Partir de la téci mais ma mifa est ici

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 14:19

Morceau également écoutable sur Frapophonik, la webradio qui diffuse le meilleur du rap fr !

Interprétation : Shurik'n

Production : Shurik'n

Album : Où Je Vis

Artiste de l'album : Shurik'n

Année : 1998

 

 

 

Six heures du soir, depuis la veille on avait préparé le coup
Pensé, repensé à tout : voitures, flingues, sacs, on tient son poste jusqu'au bout
C'est l'heure, tout le monde en place, soyez très vigilants
Surtout restez calmes, on ne verse pas de sang inutil'ment
Mais ça a foiré, un type est arrivé pour prendre à bouffer
Un des miens, trop paniqué, a tiré, un pruneau dur à digérer
L'enfer commence, on saute dans les voitures, les sacs vides
Démarrage en trombe, déjà la caval'rie rapplique
S'en suit une course-poursuite épique à travers les rues de la ville
On aurait dû mourir cent fois mais nos dieux ont plus de vices qu'un agent de police classique
Coincés par une benne à ordures, piégés, pris
Les sirènes se rapprochent, j'entends d'ici le cliquetis
Des menottes, le bilan est lourd : cinq passants écrasés
Une voiture et ses occupants disparus dans un nuage de fumée
Payer le prix fort, sanction, peine capitale dans les dents
Enfermé dans un bastion, depuis j'attends

 

 

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

 

 

 

Sorti de la jungle, enfermé chez les fauves
La taule c'est pas l'Club Med, ici même en cachette d'un œil qu'il faut qu'tu dormes
Sommeil agité, cauch'mars, tous les soirs la grande faucheuse vient taper
A mes barreaux devant mes yeux, jouant avec son maudit gousset
Le temps d'un regret tardif c'est la sonn'rie du dîner
Dans la cantine empilés, gamelles sales, regards d'acier évités
Sentir l'embrouille venir, j'veux pas survivre pour mourir, pire
Dans mon utopie j'ai cru qu'une grâce allait me secourir
Tourner, tourner sans arrêt dans cette cour comme un félidé
La poussière me pique les yeux, j'suis fatigué, je veux rentrer dans mes quartiers
Le jour fuit, la nuit tombe, les remords sont plus persistants
Et moi, assis là dans la pénombre, j'attends... j'attends...

 

 

 

...la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

 

 

 

Dernier matin, dernier déjeuner, dernière tartine beurrée
Les regards changent, tout l'monde sait, je sens leur pitié m'étouffer
L'ultime verre, je le refuserai
J'ai décidé, je veux crever sainement, enfin façon de parler
Je me suis surpris à rêver de "si"
Si j'étais resté à l'école, si j'avais pas braqué, enfin c'est fait, tant pis
Traitement de faveur : douche, parfum, cigarettes à volonté
Mais j'ai stoppé, j'veux pas qu'on dise de moi "Un fumeur est mort grillé."
Mes derniers pas sur la coursive, c'est la quille aujourd'hui
J'me suis arrêté pour parler, le maton n'a pas bronché
J'ai expédié le curé, le couloir s'est présenté
Traversé en 20 secondes puis c'est le noir, j'ai les yeux bandés
Je meurs d'envie de les supplier mais j'peux pas céder
J'ai commencé un jeu, la partie n'est pas terminée
Des voix autour de moi, des bras m'empoignent et guident mes pas
Je butte sur une chaise, attaché, je peux plus bouger les poignets, j'attends

 

 

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Que du boulot, coincer jackpot au casino
J'voulais des virées en bateau, du caviar dans un seau, des limos
Avec chauffeur, pas question de rouler en Twingo

 

J'voulais la vie de château, des femmes et des Veuve Clicquot, des Merco
Sapé Hugo pour les noubas à Rio
J'voulais aller plus haut, toucher l'Olympe, finir au Panthéon
J'voulais la vie d'château, j'n'ai eu que le donjon

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  • : Recueil de textes de rap français principalement, mais pas que.
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